Exposé

Chronique de la politique de santé suisse depuis 1994

Le 4 décembre 1994 : Le peuple suisse vote la LAMAL par 51% de oui. L’UDC combat la loi. Socialistes, radicaux et PDC sont pour…

Jean Fattebert, conseiller national, vice-président UDC Suisse, Villars-Bramard (VD)

 

Le 4 décembre 1994 : Le peuple suisse vote la LAMAL par 51% de oui. L’UDC combat la loi. Socialistes, radicaux et PDC sont pour.

Le 1er janvier 1996, la loi entre en vigueur. Les primes sont en moyenne de 166 francs par mois. En 2000, soit 4 ans plus tard, les primes ont passé à 212 frs par mois. Cela représente une augmentation de 28%.

Manifestement, il y a dysfonctionnement. L’UDC est persuadée que la LAMal ne va pas contribuer à une réduction de l’explosion des coûts et présente en été 2000 ses propositions. Éléments clés sont la suppression de l’obligation de contracter, le nouveau financement hospitalier et une restriction du catalogue des prestations de l’assurance de base. Le groupe UDC dépose une dizaine d’interventions parlementaires. Jusqu’à aujourd’hui, rien n’est réalisé.

En septembre 2000, le Conseil fédéral adopte une révision très partielle de la loi qui se concentre sur le financement des hôpitaux, mais qui ne prévoit pas des mesures permettant de limiter, voir stopper la hausse des primes.

Lors de l’examen du projet, les parlementaires se précipitent avec de multiples propositions. Mme Dreifuss qui savait qu’elle allait quitter le gouvernement n’avait pas envie d’entrer en matière sur le problème des réserves, ni sur les franchises.

Certains parlementaires, voyant les élections poindre à l’horizon ont même fait des propositions qui auraient fait grimper les primes encore davantage.

Dans ces conditions, le dernier jour de la session de décembre 2002, le Conseil national a rejeté le projet de révision de la LAMal. Il faut remettre le travail sur le métier.

On est en 2003. Les primes ont passé à 269 frs en moyenne. Depuis l’entrée en vigueur de la LAMAL, les Suisses paient en moyenne 1250 frs de plus par année et par personne. Pour une famille avec 2 enfants, l’augmentation atteint presque 3000 frs par année. Il est incontestable que les performances de la médecine et le vieillissement de la population y sont pour quelque chose. Mais la grande majorité de cette augmentation et le fait de lacunes de la loi et de la déresponsabilisation des acteurs. A santé égale, il y a des gens qui consomment la moitié moins que les autres.

Le principe de solidarité n’est plus respecté. Dans ces conditions, il faut agir, et notre initiative peut apporter une amélioration très significative à la situation.

 
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