La montée de l’UDC en Suisse romande: Des gains supplémentaires sont possibles

A l’occasion des élections fédérales 2003, l’UDC est devenue la première formation politique de notre pays. Fort logiquement, nous avons ainsi décroché un deuxième siège au Conseil fédéral, ce qui…

Yvan Perrin
Yvan Perrin
conseiller national La Côte-aux-Fées (NE)

A l’occasion des élections fédérales 2003, l’UDC est devenue la première formation politique de notre pays. Fort logiquement, nous avons ainsi décroché un deuxième siège au Conseil fédéral, ce qui nous a permis de mettre en œuvre notre programme avec énergie. Grâce à Samuel Schmid et Christoph Blocher, nous disposons maintenant d’une nouvelle loi sur les étrangers et d’une loi sur l’asile tenant compte des réalités. La dégradation des finances publiques a été stoppée et l’adhésion à l’Union européenne n’est plus le but stratégique du Conseil fédéral mais une simple option. Ces réussites politiques démontrent clairement que l’UDC est un parti crédible qui ne fait pas de promesses mais prend des engagements qu’il tient.

Rester motivés pour motiver

Paradoxalement, ces succès nous placent dans une position extrêmement délicate. Qu’offrir comme perspective aux électeurs lorsqu’on est déjà le premier parti du pays ? Pourquoi travailler avec une vigueur redoublée alors que le but est atteint ?

La place sur le podium ne joue aucun rôle. L’important, c’est l’influence dont on dispose pour conduire la politique fédérale. En 2003, la population suisse a clairement indiqué qu’elle souhaitait tourner le dos aux années 90 marquées par l’explosion de la dette publique, l’immigration incontrôlée, l’insécurité grandissante et les abus en tous genres. A l’occasion des élections fédérales qui s’annoncent, le peuple devra confirmer ce choix de société ou retourner aux errements du passé. Son choix sera simple, la gauche ou nous.

Quand la gauche gouverne…

En tant que Neuchâtelois, je bénéficie d’un poste d’observation privilégié pour étudier la gauche en action puisque la majorité a basculé du mauvais côté à l’occasion des élections cantonales 2005. L’application des slogans aguicheurs montre très rapidement les limites de la social-démocratie. Traduite dans les faits, la justice sociale vue par le parti socialiste se résume à éreinter les travailleurs à coup d’impôts pour entretenir les fainéants. Sur le terrain, l’écologie à la sauce communiste consiste à taxer lourdement tout ce qui n’est pas interdit.

C’est à l’UDC qu’il revient de faire en sorte que notre pays ne retrouve pas une pareille politique. Malgré les succès de 2003, nous disposons encore d’une importante marge de progression, tout spécialement en Suisse romande où il reste beaucoup à faire.

Progresser, notre devoir

La violence, tout particulièrement chez les jeunes, est en constante augmentation. La Chaux-de-Fonds, Lausanne, Monthey, chaque jour nous déplorons de nouveaux faits divers qui démontrent à quel point le respect de l’autre s’est perdu. Un coup de couteau pour un regard en coin, une fracture du crâne pour un téléphone portable, la vie a bien peu de valeur de nos jours. Force est de constater que bien souvent, la plupart du temps même, les auteurs de ces crimes sont venus d’ailleurs. Qui sinon l’UDC est à même de remettre de l’ordre ?

En 2003, la députation UDC romande à Berne est passée de 3 à 10 conseillers nationaux. Cette évolution réjouissante doit être impérativement poursuivie si nous voulons continuer à peser sur la politique fédérale et apporter des solutions aux problèmes de nos concitoyens. Pour l’heure, l’UDC romande reste absente du Conseil des Etats, situation qui doit être corrigée. Au niveau du Conseil national, nous pouvons prétendre légitimement à deux ou trois sièges supplémentaires. Au vu du travail qui reste à accomplir, des gains supplémentaires ne sont pas possibles mais bien absolument nécessaires.

Le but : 20’000 à 30’000 supporters supplémentaires

Confirmer notre succès de 2003 et poursuivre notre progression ne sera pas chose facile. En Suisse romande, la gauche a elle aussi obtenu des succès, je l’ai dit, Neuchâtel a basculé tout comme Genève, de nombreuses villes importantes sont aux mains de nos adversaires. Nous allons donc faire face à des gens motivés qui ont un but clair, nous reprendre la place de première formation politique du pays. Les élections qui s’annoncent dans le canton de Vaud et à Genève donneront le ton pour cet automne. Nous devons absolument tout mettre en œuvre non seulement pour rester les leaders politiques de notre pays mais aussi pour augmenter notre influence et ainsi conduire notre pays sur la voie de la responsabilité. L’objectif de l’UDC suisse est de gagner 100’000 nouveaux électeurs à notre cause, ce qui représente 20 à 30’000 supporters supplémentaires en Suisse romande. Il s’agira bien sûr de convaincre les nouveaux sans perdre celles et ceux qui nous ont déjà accordé leur confiance en 2003.

Nous devons dès maintenant tout mettre en œuvre pour parvenir à ce résultat. Bien souvent, lorsque le but est atteint, on est tenté de faire comme le promeneur arrivé au sommet de la montagne, s’asseoir et admirer le paysage. Le but n’est pas atteint, loin s’en faut. 2003 n’a été qu’une victoire d’étape dans une course qui en compte encore beaucoup. Il nous appartient de prendre notre bâton de pèlerin et de convaincre, convaincre nos concitoyens que l’UDC ne pourra faire quelque chose pour eux que s’ils nous soutiennent.

De bonnes cartes dans notre jeu

Si nous ferons face à une gauche conquérante et motivée, nous avons heureusement nous aussi des atouts. Nous avons démontré que nous tenons nos engagements. Avec Christoph Blocher et Samuel Schmid, nous disposons de représentants crédibles et engagés au niveau du Conseil fédéral. Notre plate-forme électorale est un document de fond de grande qualité, qui traite de tous les problèmes sans tabou et n’hésite pas à proposer des réponses courageuses car souvent à rebours de la pensée unique.

Finalement, la meilleure carte que nous avons, c’est vous, Mesdames et Messieurs, les membres de l’UDC. En politique, la Suisse romande se comporte souvent un peu comme à l’armée. Nous donnons une image décontractée, parfois désinvolte mais au jour de l’inspection, nous nous engageons à fond et touchons la cible à chaque fois. L’inspection aura lieu en octobre 2007 et c’est le peuple suisse qui donnera son appréciation sur notre travail. Nous sommes toutes et tous dès maintenant responsables de notre résultat d’ensemble. Chaque élu, chaque délégué, chaque membre de notre parti est le maillon d’une chaîne qui ne sera solide que si chacun joue son rôle. Notre résultat dépendra de notre engagement et cet engagement ne prend fin que le 21 octobre à midi. Il n’est pas question de relâcher notre effort avant la clôture du scrutin. Au moment du dépouillement, chaque voix contera et nous ne pouvons nous permettre d’en laisser une seule de côté. La mission est claire, nous devons gagner. L’année sera longue et éprouvante mais l’avenir de la Suisse est à ce prix. Notre pays compte sur nous, nous ne le décevrons pas.

Yvan Perrin
Yvan Perrin
conseiller national La Côte-aux-Fées (NE)
 
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