Exposé

Le groupe UDC: fort, uni et cohérent

L’avancée record de l’UDC lors des élections fédérales de 1999 a provoqué des changements considérables dans le paysage politique suisse. La part électorale de l’UDC a ainsi passé de 14,9 à 22,54%…

Caspar Baader
Caspar Baader
Gelterkinden (BL)

L’avancée record de l’UDC lors des élections fédérales de 1999 a provoqué des changements considérables dans le paysage politique suisse. La part électorale de l’UDC a ainsi passé de 14,9 à 22,54%. Grâce à ce succès, l’UDC a gagné de nombreux mandats au Parlement fédéral (Conseil national + 15, soit 44 au total; Conseil des Etats + 2, soit 7 au total; dans l’ensemble, l’UDC à progressé de 17 mandats pour atteindre 51, auquel il faut ajouter le siège du conseiller national Luzi Stamm, passé du Parti radical à l’UDC; finalement, l’UDC occupe aujourd’hui 52 sièges à Berne).

Uni dans ses interventions, le groupe UDC joue un rôle directeur important au sein du parti. Je rappelle à ce propos, par exemple, le catalogue des exigences en matière d’assurances sociales que le groupe a préparé et adopté à l’intention de l’assemblée des délégués. Le groupe UDC est devenu une force importante dans le parti et au Parlement. On ne peut plus l’ignorer.

L’UDC tient ses promesses électorales

Cette nouvelle force de l’UDC a eu des effets perceptibles sur le travail parlementaire de la législature en cours. De nombreuses propositions ont été faites, des interventions ont été déposées et des prises de position ont été élaborées. L’UDC a ainsi réussi à faire avancer les choses à son idée dans de nombreux domaines. Alors que durant la dernière législature – soit jusqu’à la conférence de presse 100 jours avant les élections de 1999 – 370 interventions parlementaires avaient été déposées, on en compte pour cette législature et jusqu’à cette date quelque 600. Plus de 130 étaient signés par le groupe dans son ensemble.

En déposant ces interventions parlementaires, l’UDC ne fait qu’appliquer ses promesses électorales. Avant les élections de 1999, nous avions promis de nous battre pour une Suisse indépendante et neutre, contre l’adhésion à l’UE, à l’OTAN et à l’ONU, pour une baisse des impôts, taxes et redevances, pour des finances publiques équilibrées ainsi que contre les abus dans le droit d’asile et pour plus de sécurité. Ces promesses ont été tenues.

Dans chaque rapport annuel de cette législature, l’Union démocratique du centre a rendu des comptes publiquement sur l’application des 99 thèses de sa plate-forme électorale 1999. Nous assumons la responsabilité de ce bilan. La conclusion est évidente aujourd’hui: c’est au PS, au PDC et au PRD que nous devons bon nombre des problèmes actuels. Si l’UDC avait été plus forte durant les 10 ans écoulés, la Suisse se porterait mieux aujourd’hui.

Le groupe UDC place des accents

Parmi les activités du groupe, il faut mentionner tout particulièrement les trains d’interventions de l’année 2000 concernant la santé publique et les assurances sociales. A cette époque déjà, l’UDC avait joué un rôle de pionnier en mettant le doigt sur des irrégularités et des abus. L’UDC s’engage pour une garantie à long terme des assurances sociales. Aujourd’hui, trois ans plus tard, les autres partis semblent également avoir découvert ces problèmes.

Une série d’interventions déposée par le groupe UDC en 2001 concernait la loi sur le CO2 et la taxe CO2. « Non à de nouveaux impôts et de nouvelles redevances! » – nous avons fidèlement suivi ce principe. Dans le domaine de l’éducation, l’UDC a proposé en 2001 des bourses d’études adaptées aux prestations et la réunion et la rationalisation des Offices fédéraux de l’éducation et de la science ainsi que de la formation professionnelle et de la technologie. La baisse inquiétante du revenu agricole a également incité le groupe à déposer plusieurs interventions.

Depuis le net rejet de l’initiative « Oui à l’Europe » en 2001, l’UDC ne cesse de demander au Conseil fédéral de respecter la volonté du peuple et de retirer sa demande d’adhésion à l’UE. Le groupe UDC s’engage avec conviction pour la place économique et financière suisse et la sauvegarde du secret protégeant les clients des banques. Elle est le seul groupe à s’opposer clairement à l’adhésion à l’UE.

Politique financière responsable

Cela fait de nombreuses années que l’UDC se bat contre la politique financière irresponsable et dépensière du PRD, du PDC et du PS. Le groupe UDC s’est toujours distancé de la politique déficitaire des autres partis. Nous avons bien avant les autres mis en garde contre la dégradation des finances fédérales et proposé des mesures concrètes pour enrayer cette évolution. Les parlementaires UDC n’ont pas soutenu le budget du ministre des finances. L’UDC refuse d’augmenter encore l’énorme dette fédérale et la charge des impôts.

Depuis 1999, nous présentons chaque année un programme financier avec des propositions d’économie concrètes. A chaque fois, les autres partis refusent d’entrer en matière. Pourtant, notre document de fond sur les finances publiques (2001) a été repris en bonne partie par le Conseil fédéral. Nous attendons avec impatience l’année 2005: cette année-là, la Confédération appliquera probablement nos nouvelles propositions.

L’UDC a toujours refusé de gaspiller l’argent public. Nous nous sommes opposés aux crédits pour Expo.02 qui, contrairement aux promesses initiales, n’ont pas absorbé 130 millions, mais plus d’un milliard de francs d’argent des contribuables. L’UDC a clairement rejeté le financement de Swiss qui était une erreur politique de fond. Si l’UDC avait été suivie, la Confédération aurait économisé plusieurs milliards de francs. Le groupe UDC a été sceptique dès le début face au business plan selon le modèle 26/26. De toute évidence, elle a mieux su apprécier la situation que bon nombre de prétendus spécialistes!

L’UDC doit encore se renforcer

La représentation de l’UDC est trop faible, tant au Parlement qu’au Conseil fédéral. Bien qu’elle soit le premier parti de Suisse par le nombre de ses électeurs, l’UDC a moins de mandats que le PRD (61) et le PS (57). Voilà pourquoi elle ne parvient souvent pas à imposer ses vues face à la coalition du PRD, du PDC et du PS. Partant de ce constat, la situation est claire pour l’UDC: nous devons poursuivre avec détermination et cohérence notre ligne politique en espérant que le souverain honorera une fois de plus cet automne notre attitude. Il faut en effet que nous ayons une position forte au Parlement ou des partenaires authentiquement bourgeois pour que nous puissions changer quelque chose dans ce pays.

Caspar Baader
Caspar Baader
Gelterkinden (BL)
 
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