Exposé

Le temps des utopies ne dure jamais longtemps

L’écrivaine québécoise Monique Larue parle d’or lorsqu’elle évoque le caractère ô combien éphémère des grandes idées le nez dans les étoiles. L’actualité de ces derniers mois nous le démontre…

Yvan Perrin
Yvan Perrin
conseiller national La Côte-aux-Fées (NE)

L’écrivaine québécoise Monique Larue parle d’or lorsqu’elle évoque le caractère ô combien éphémère des grandes idées le nez dans les étoiles. L’actualité de ces derniers mois nous le démontre cruellement. Il n’était pourtant pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que les nobles idéaux européens dont les accords de Schengen-Dublin étaient le reflet ne résisteraient pas longtemps à la réalité et qu’il appartiendrait à la population suisse de payer le prix de l’aveuglement de ses dirigeants. Soucieuse de prévenir la catastrophe, l’UDC a lancé le référendum contre ce fumeux concept mais n’est malheureusement pas parvenue à convaincre la population suisse du bien-fondé de ses préoccupations. Aujourd’hui, les faits vont bien au-delà de nos pires craintes. Petit florilège de ce que les médias nous ont proposé depuis quelques semaines.

20minutes Online – jeudi 17 mars 2011
Une véritable porcherie
«On y découvre un amas de personnes vivant les unes sur les autres», dixit Francesco Viviano, correspondant à la «Repubblica». «Ce sont 2’800 personnes qui s’entassent dans une structure prévue pour 600. C’est une véritable porcherie! … L’accès n’est pas vraiment contrôlé.»

Communiqué du Conseil d’Etat neuchâtelois – vendredi 29 avril 2011
Le nombre élevé de demandes d’asile enregistrées en Suisse depuis plusieurs semaines, de même que les événements observés dans la zone de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, ont récemment conduit la Confédération à demander aux cantons d’augmenter leurs capacités d’accueil. Dans le canton de Neuchâtel, les centres d’hébergement de Couvet et Fontainemelon affichent complet.

Site internet de la TSR – lundi 2 mai 2011
La vingtaine de requérants d’asile qui devaient être abrités depuis ce lundi dans un centre d’accueil provisoire à La Chaux-de-Fonds sont repartis peu après leur arrivée.

Site internet de Rhône FM – mercredi 11 mai 2011 – 08h36
Vouvry : l’UDC réunit 1200 signatures contre le centre de requérants des Barges
L’UDC du Haut-Lac a remis ce matin à 8h00 au Conseil d’Etat valaisan 1209 signatures contre l’ouverture d’un centre pour requérants d’asile à Vouvry. Les paraphes ont été récoltés en deux mois, essentiellement sur la commune et dans ses environs.

Le Temps – mercredi 18 mai 2011
A Gland, un abri pour requérants qui cristallise la colère
L’accueil dans des locaux au sous-sol d’une école sème la discorde. Une séance d’information a tourné au procès des autorités. L’hébergement prévu d’une cinquantaine de requérants d’asile à Gland, dans un abri de la protection civile au sous-sol d’une école, a provoqué la révolte. Les riverains et les parents d’élèves pourfendent le voisinage «périlleux». La peur du trafic de drogue, la crainte d’une agression, le rejet d’individus «qui n’ont plus rien à perdre», voire la transmission de maladies alimentent l’angoisse collective d’un quartier de locatifs et de petites PPE. Une pétition signée par près de 1300 citoyens – sur 11 500 habitants dans la commune – réclame l’abandon du projet.

Le Matin – jeudi 19 mai 2011
Pour Christian Levrat, la politique des étrangers constitue un défi pour la Suisse. «Nous avons des problèmes en matière de salaires, d’intégration et de logements», énumère-t-il. Si la politique n’intervient pas, le consensus social encore favorable à une politique migratoire relativement ouverte pourrait s’effriter.

Ces courts extraits constituent un réquisitoire implacable. S’il était possible il y a quelques années de prévenir les effets prévisibles de Schengen-Dublin en refusant d’adhérer à ce grand espace de liberté et de sécurité qu’on nous promettait, il est aujourd’hui trop tard. C’est désormais une opération de pompiers qu’il convient de mener et la tâche est lourde tant les pyromanes se sont ingéniés à alimenter le brasier. Autorisé à actionner la clause de sauvegarde permettant à la Suisse de rétablir des quotas au niveau de la libre-circulation, le Conseil fédéral s’est bien gardé de le faire au motif que la chose aurait pu irriter l’Union européenne. Entre les intérêts de la population suisse et la complaisance à l’égard de Bruxelles, le choix de notre gouvernement ne déçoit jamais.

Dans ces conditions, il est évident qu’on ne saurait confier aux incendiaires le soin d’éteindre l’incendie. Notre politique migratoire doit impérativement être corrigée, ce dont convient même le président du PS Christian Levrat, qu’on ne saurait taxer d’europhobie, l’adhésion à l’Union européenne constituant l’un des trois points du programme socialiste 2011. Même si d’une manière diplomatique, ici ou là, on évoque non pas des problèmes, mais des défis, il faudra encore bien du temps pour que le monde politique apporte les réelles solutions dont la Suisse a besoin. Il est vrai que demander au monde politique d’apporter des réponses à des questions qui ne devaient pas se poser n’est pas chose facile. Seule l’UDC est à même de prendre les mesures nécessaires afin de corriger l’évolution désastreuse que nous connaissons et ce travail commence dès maintenant.

Yvan Perrin
Yvan Perrin
conseiller national La Côte-aux-Fées (NE)
 
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