Exposé

Les requérants d’asile criminels n’ont pas le droit de rester en Suisse

Il ne se passe pas un jour sans que des citoyennes et citoyens inquiets m’interrogent concernant des requérants d’asile criminels. Des inconnus dans la rue me racontent que leur voiture ou leur…

Toni Brunner
Toni Brunner
conseiller national Ebnat-Kappel (SG)

Il ne se passe pas un jour sans que des citoyennes et citoyens inquiets m’interrogent concernant des requérants d’asile criminels. Des inconnus dans la rue me racontent que leur voiture ou leur maison a été cambriolée, que leur fille a été une fois de plus harcelée en rentrant chez elle. De plus en plus de victimes, de plus en plus d’insécurité. Mesdames et Messieurs, cela doit cesser en Suisse!

Même les médias ne peuvent plus éviter d’en parler. On apprend, par exemple, que le nombre de requérants d’asile criminels arrêtés a augmenté de 77% dans huit cantons durant la première moitié de 2012 par rapport à la même période de l’année précédente (seuls huit cantons ont mis leurs chiffres à la disposition du magazine dominical « Sonntagszeitung »). Cette statistique ne comprend évidemment que les requérants d’asile effectivement arrêtés à la suite de leur délit. Près de la moitié des requérants d’asile inculpés proviennent de Tunisie, d’Algérie et du Maroc alors que 6% seulement des requérants en Suisse sont originaires de ces pays.

De nombreux jeunes Africains du Nord sont dans les prisons suisses en détention préventive ou d’expulsion parce qu’ils ont commis plusieurs délits comme des cambriolages, des vols ou du trafic de drogues. Le personnel des prisons est fréquemment surmené par la forte propension de ces individus à la violence ou à l’automutilation. La police aussi souffre de l’application beaucoup trop laxiste du droit suisse. Voici ce qu’écrit à ce sujet la Fédération suisse des fonctionnaires de police: « Les agentes et agents de police sont de plus en plus souvent victimes de violences dans l’exercice de leurs fonctions. Qu’il s’agisse de criminels, de manifestants violents, d’hooligans, de fauteurs de troubles alcoolisés ou tout simplement de personnes de mauvaise humeur – de plus en plus souvent les fonctionnaires de police finissent à l’hôpital après leur intervention. » Mesdames et Messieurs, nous ne pouvons plus accepter cela!

Récemment quelques agents de police de Bâle-Campagne ont dénoncé la mollesse du ministère public de ce canton. Ils ont notamment relevé que cette autorité n’agissait pas avec suffisamment de détermination contre les touristes criminels. Ils ont présenté au quotidien « Basler Zeitung » des cas comme, par exemple, celui de deux hommes d’Europe de l’Est pris en flagrant délit de cambriolage. En moins de 24 heures ces deux individus étaient à nouveau en liberté, le juge se contentant de leur infliger une amende pécuniaire avec sursis pour leur tentative de cambriolage. Ces agents de police avaient le courage de dénoncer des dysfonctionnements évidents. Bravo! Mais vous imaginez bien que leur courage ne leur pas valu des éloges, bien au contraire. Comme cela se passe fréquemment dans notre beau pays, ils ont été tout simplement accusés de violation du secret de fonction et contraints de se taire.

Chers Délégués, je pourrai prolonger quasiment à l’infini cette liste des dysfonctionnements dans le secteur de l’asile en me contenant de me référer aux événements de la semaine passée. Je me contenterai donc de faire ce seul constat: « C’est par la tête que le poisson pourrit. »

Il est grand temps d’agir. La population en a ras le bol des belles déclarations, des promesses vides. La situation est sérieuse. L’hospitalité et la tradition humanitaire de la Suisse sont foulées au pied. Madame la conseillère fédérale Sommaruga et son Office fédéral de la migration doivent enfin être mesurées à l’aune des chiffres et des faits. Voyez-vous, entre 2005 et 2007, le nombre de demandes d’asile est tombé à environ 11 000 par an. En l’an 2012, nous nous approchons à grands pas de 30 000 et même davantage. Bilan: le nombre de demandes a triplé en l’espace de cinq ans.

Quelles sont les raisons de ce développement? En adhérant à l’accord de Schengen, la Suisse a renoncé à son indépendance en termes de contrôles frontaliers et d’attribution des visas. Voilà qui explique aussi le grand nombre de demandes d’asile en provenance des Balkans. En restant les bras croisés devant les individus qui abusent du droit d’asile, la Suisse a fait comprendre aux trafiquants d’êtres humains et aux cartels de la drogue qu’ils n’avaient rien à craindre en Suisse. La Suisse officielle n’a même pas honte de ce qui se passe chez nous, des bandes criminelles qui sèment la peur dans les rues et les maisons, du manque de respect à l’égard des autorités, du trafic de drogues qui se déroule ouvertement dans la rue, de l’exécution laxiste des peines, non, la Suisse officielle a honte quand elle craint de ne pas faire partie des pays prétendument les plus généreux et les plus solidaires lors des conférences internationales. Un proverbe bien suisse dit que c’est le veau le plus stupide qui choisit lui-même son boucher. Le problème, dans le cas présent, c’est que ceux qui choisissent le boucher ne souffrent pas des conséquences de leur sottise, mais font souffrir les simples citoyennes et les citoyens. Aidez-nous donc à faire pression sur les élus politiques auto-satisfaits de la Berne fédérale afin qu’ils prennent au sérieux les craintes et les soucis de la population et non pas uniquement ceux des malfaiteurs et de classe politique.

Aidez-nous à taper sur les doigts de ces politiques en en parlant à vos connaissances. Ne vous contentez pas d’écouter les belles paroles prononcées dans les interviews de presse ou les discours du dimanche, mais observez les faits. L’UDC, vous pouvez lui faire confiance, continuera de faire pression dans la révision en cours de la loi sur l’asile, mais malheureusement elle ne pourra, une fois de plus, pas compter sur les élus PLR et PDC au Conseil des Etats. Nous fixerons aussi notre attention sur l’application des dispositions légales dans les cantons. Les juges doivent à nouveau apprendre à exploiter leur marge de manœuvre dans le sens d’une plus grande sévérité, et non pas seulement dans celui de la mansuétude à l’égard des criminels. L’UDC les soutiendra à cet effet.

C’est précisément pour cette raison que nous avons lancé le 1er août l’initiative de mise en œuvre pour le renvoi des étrangers criminels, comme vous l’avez précédemment décidé, Chers Délégués. Aidez-nous là encore afin que nous récoltions aussi rapidement que possible les 100 000 signatures nécessaires.

 

Toni Brunner
Toni Brunner
conseiller national Ebnat-Kappel (SG)
 
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