Exposé

L’initiative sur le renvoi a marqué la campagne électorale

La campagne déployée autour de l’initiative populaire pour le renvoi des étrangers criminels n’était qu’un élément de l’ensemble de la campagne électorale 2007 de l’UDC. Mais nous pouvons d’ores et dé

Toni Brunner
Toni Brunner
conseiller national Ebnat-Kappel (SG)

La campagne déployée autour de l’initiative populaire pour le renvoi des étrangers criminels n’était qu’un élément de l’ensemble de la campagne électorale 2007 de l’UDC. Mais nous pouvons d’ores et déjà affirmer que ce fut un élément efficace si nous considérons le nombre de signatures récoltées en trois mois et les contacts ainsi générés avec des électrices et des électeurs.

Le thème dominant de toute la campagne 2007
On entend souvent dire que les thèmes politiques étaient absents de la campagne électorale 2007. C’est faux. Au contraire, cette campagne a été dominée par des discussions politiques comme peu d’autres avant elle. Je rappelle le débat lancé par les Verts sur le climat, la campagne « Halte aux abus » ou encore celle qui a entouré l’initiative populaire UDC « pour le renvoi des étrangers criminels ». Ce qui était nouveau, en revanche, c’est que le PS notamment a certes lancé des thèmes politiques, mais ceux-ci n’ont jamais intéressé plus de deux jours les médias. La raison en est simple: tous les autres partis, mais les socialistes en tête, ont constamment abordé la « campagne des moutons » de l’UDC, focalisant du même coup l’attention du public sur notre parti.

Affiche efficace
L’affiche présentant des moutons blancs et un mouton noir entrera dans l’histoire de l’UDC comme l’une des plus efficaces jamais placardées par notre parti. Elle illustre une expression verbale que chaque enfant connaît en Suisse: les moutons noirs, donc les étrangers criminels, les étrangers qui ne respectent pas nos lois, doivent être expulsés de Suisse. A l’inverse, les étrangers qui s’intègrent rapidement et qui s’en tiennent à nos règles sont les bienvenus. Il est évident que la grande majorité de la population suisse est parfaitement d’accord avec ce principe fort simple. Jamais encore il n’a été aussi facile de récolter des signatures dans la rue pour une initiative populaire. Même des gens de gauche ont signé notre proposition. Qui donc peut sérieusement manifester des sympathies pour des assassins, des violeurs, des brigands ou des délinquants sexuels?

Les critiques
On pouvait évidemment s’attendre à ce que quelques ennemis acharnés de l’UDC et aussi quelques antiracistes enragés et incapables de discernement refusent de comprendre le message diffusé par l’affiche aux moutons. Dans l’ensemble, cependant, la réaction populaire a été excellente.

Chaque fois qu’il y a eu des attaques contre l’UDC et contre sa campagne pour le renvoi des étrangers criminels (je rappelle l’intervention de Doudou Diène, rapporteur de l’ONU contre le racisme, ou encore les constants reproches la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey) le nombre de signatures entrantes quadruplait et quintuplait la semaine suivante.

Les médias internationaux
On peut faire le même constat pour les effets des comptes rendus parus dans la presse étrangère concernant l’initiative populaire de l’UDC, des articles généralement téléguidés par les milieux de gauche et en partie totalement faux. Nous avons été approchés par des journalistes étrangers pétris de préjugés contre notre parti et ignorant souvent les règles élémentaires de la démocratie suisse, la liberté d’expression pratiquée dans notre pas ainsi que la culture politique suisse. Voilà qui explique que certains médias étrangers aient effectivement osé écrire que l’UDC veut expulser tous les étrangers, écartant volontairement ou involontairement le fait que cette initiative ne vise que les étrangers criminels et les ceux escroquant les assurances sociales. On aurait tort de penser que ces comptes rendus parus dans la presse internationale aient terni l’image de la Suisse dans le monde. Il faut bien davantage pour cela que quelques articles de presse. La masse de courriels et de lettres – et même de dons d’argent – que notre secrétariat général a reçu de l’étranger ces dernières semaines montre que bon nombre d’Allemands, de Britanniques, de Polonais, d’Américains ou de Français souhaiteraient eux aussi une politique qui s’attaque aux vrais problèmes comme le préconise précisément l’UDC. Et les réactions de nombreux Suisse face à ces articles marqués à gauche et truffés d’erreurs prouvent que nos compatriotes y ont vu avant tout une immixtion inadmissible dans nos affaires intérieures.

Affiches détruites
L’incapacité du PS, du PDC et du PRD de faire passer leurs thèmes face à une initiative UDC dominant tout le débat a encore renforcé la focalisation de l’attention publique sur notre parti. Et cela a aussi eu pour conséquence que jamais dans une campagne électorale autant d’affiches UDC n’ont été détruites. Nos partis locaux et cantonaux ainsi que notre secrétariat général ont déposé des douzaines de plaintes contre inconnu. Mais ces destructions ont eu pour effet d’attirer l’attention du public et de la police sur les affiches UDC et aussi de faire attraper en flagrant délit quelques « arracheurs d’affiches ».

C’est la criminalité étrangère qui nuit à la réputation de la Suisse
Les 100’000 signatures nécessaires à l’aboutissement de l’initiative UDC « pour le renvoi des étrangers criminels » auront donc été réunies en un temps record. Il n’y a en fait rien d’étonnant à cela quand on prend en considération les crimes violents qui sont commis tous les jours en Suisse contre des enfants, des femmes, des hommes et des personnes âgées. Rien ne nuit autant à l’image de la Suisse que la baisse de la sécurité publique. L’UDC est convaincue que cette initiative populaire a de grandes chances de passer en votation populaire.

Toni Brunner
Toni Brunner
conseiller national Ebnat-Kappel (SG)
 
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