Exposé

Non à une autre immigration de masse

En préambule, permettez-moi d’affirmer que cette votation confirme que le système politique suisse est de plus en plus influencé par le déficit démocratique de l’UE.
Mais venons-en au thème de cette

Attilio Bignasca
Lugano (TI)

En préambule, permettez-moi d’affirmer que cette votation confirme que le système politique suisse est de plus en plus influencé par le déficit démocratique de l’UE.

Mais venons-en au thème de cette journée: les accords bilatéraux et leur extension à la Roumanie et à la Bulgarie. Si les avantages, pour la Suisse, de ces accords existent, ils sont encore à démontrer. Les problèmes causés par la libre circulation des personnes, que l’on veut élargir à la Roumanie et à la Bulgarie, sont sous les yeux de tout le monde.

Dès l’abolition des contingents le 1er juin 2007, la Suisse et son marché du travail ont dû absorber chaque jour (y compris les dimanches et les jours fériés) 325 nouveaux citoyens européens. En prévision de la récession économique, notre marché du travail sera en plus confronté à la concurrence de la main d’œuvre européenne qui, à cause de l’élargissement des accords bilatéraux à la Roumanie et à la Bulgarie (où un travailleur gagne, en moyenne, 1/15 de ce qu’il gagnerait en Suisse), va s’agrandir. De fait, les salaires seront mis sous pression. Cet élargissement va se poursuivre dans l’UE et donc, dans l’antichambre de la Suisse, aux Etats balkaniques, à l’Ukraine, à la Géorgie et, à moyen terme, à la Turquie. Pays où, pour battre la concurrence européenne, nos conseillers fédéraux se sont rendus trois fois en six mois.

Les salaires suisses et nos prestations sociales sont tellement attractifs pour les ressortissants étrangers que dans le bout de « protéger » les travailleurs résidants on a du prévoir des mesures d’accompagnement contre le dumping salarial et social. Mais ces mesures, promises déjà lors des votations précédentes sur les accords bilatéraux, n’ont pas évité ces dumpings pour les travailleurs suisses. Preuve en est qu’en période de croissance économique, le taux de chômage en Suisse est resté pratiquement le même dans les derniers 24 mois (-0.5% malgré la forte progression de l’emploi).

La libre circulation des personnes a fait progresser, en Suisse, l’emploi chez les étrangers de 4.2%, tandis que pour les Suisses, l’emploi a progressé de 2% seulement (dans le premier trimestre 2008). En 2007, la différence a été encore plus forte: + 4.3% pour les étrangers et + 1.3% seulement pour les Suisses, et tout ça en période de haute conjoncture économique.

Toutes ces données nous amènent à examiner le cas du Tessin, nettement pénalisé par les accords bilatéraux. Tellement pénalisé que la conseillère fédérale Doris Leuthard (initialement la seule conseillère fédérale invitée à Mendrisio par la Chambre du Commerce pour soutenir les accords bilatéraux en vue de la votation du 8 février) a admis: « Vous ne devez pas penser au Tessin, les accords bilatéraux sont une affaire pour toute la Suisse ». Cette déclaration a été tellement nuisible que la Chambre du Commerce tessinoise, évidemment favorable aux accords bilatéraux et à leur extension, a invité la conseillère fédérale Widmer Schlumpf pour réparer cette gaffe.

Mais au Tessin les résultats, très négatifs, de ces premières années d’accords bilatéraux sont clairs pour tout le monde :

  • Invasion des poids lourd en transit. La taxe sur les transports par route pénalise les habitants des cantons périphériques, mais elle n’est pas dissuasive pour les poids lourd en transit. Malgré l’ouverture d’Alptransit Lötschberg et le paiement du montant le plus élevé de Suisse de la taxe sur les transports routiers, le transit sur l’axe du Gothard sera toujours plus avantageux pour les transporteurs que l’utilisation des parcours alternatifs (Brenner, Mont-Blanc).
  • Au Tessin, depuis l’abolition de la notion de préférence national pour les attributions d’emplois, le nombre des frontaliers a explosé (de 32’000 à 45’000 et plus), et un salarié sur cinq est désormais frontalier. En outre, de nombreux problèmes de circulation routières dues aux 45’000 voitures qui, deux fois par jour, traversent la frontière, sont à déplorer. Enfin, la pression sur les salaires au Tessin est terrible. Cette masse de travailleurs qui, grâce à des coûts de vie moins onéreux, peuvent accepter des salaires qui ne permettent pas aux nationaux de vivre en Suisse.

Proseguo in italiano per i temi più strettamente legati al Ticino:

  • Gli artigiani e le piccole e medie imprese ticinesi sono confrontati con la concorrenza di padroncini e artigiani lombardi che, grazie ai permessi di breve durata (fino ad un massimo di 90 giorni lavorativi all’anno) esercitano sul nostro territorio professioni e lavori di messa in opera che, fino a qualche anno fa, erano riservati ai residenti, sottoposti ad oneri sociali e fiscali che venivano incassati in modo ben più rigoroso.
  • Per quanto attiene alla reciprocità nell’applicazione degli Accordi bilaterali, possiamo affermare che essi in Italia sono sconosciuti a Sud di Milano, spesso anche a Nord, e in ogni caso sono totalmente ignorati a Roma. Ma anche nelle altre capitali europee la conoscenza delle implicazioni dei Bilaterali rimane un optional, e gli esempi non mancano. Chi dalla Svizzera tenta di svolgere delle attività professionali in Italia avvalendosi delle presunte opportunità sancite dai Bilaterali si scontra con una burocrazia asfissiante. Ma la mancata conoscenza della nostra realtà, anche appena fuori dal confine, è evidenziata da un episodio avvenuto lo scorso mese a Milano, allorquando il sindaco del capoluogo lombardo, ricevendo il Consiglio di Stato ticinese in corpore, ha chiesto: « posso esprimermi in italiano? »
  • Dei problemi legati alla sicurezza e alla corruzione parlerà il collega Baettig. Da parte mia non posso che sottolineare come un milione di Rumeni già viva in Italia provocando le gravi difficoltà di ordine pubblico conosciute a tutti. Per il Ticino i Rom che vivono in Italia, in campi che distano meno di 30 Km dal nostro confine, costituiscono un pericolo permanente. E noi ora, in conseguenza degli Accordi di Schengen, allentiamo i controlli ai confini ed inoltre versiamo un importo di 140 milioni – il doppio del tanto temuto deficit cantonale ticinese! – per contribuire al mantenimento della « sicurezza » delle frontiere esterne dello spazio Schengen (ad esempio quelle tra la Romania e la Moldavia!).
    Ecco perché il Ticino ancora una volta voterà NO all’UE e a tutti gli Accordi bilaterali, negoziati e conclusi da superfunzionari che mirano non al benessere della Svizzera ma ai lauti compensi erogati a Bruxelles e dintorni.

Noi l’8 febbraio diremo ancora una volta chiaramente:
NO ai ricatti nei confronti del nostro sistema fiscale;
NO agli attacchi al nostro segreto bancario;
NO all’UE e alla sua soffocante burocrazia centralizzata;
NO ai metodi antidemocratici dell’UE e dei suoi lacché a Berna che certo non rappresentano il volere della maggioranza dei Ticinesi.

Attilio Bignasca
Lugano (TI)
 
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