Exposé

On ne résout pas les problÈmes de l’asile et de l’immigration par des naturalisations en masse

Quelle est l’origine de ce débat sur les naturalisations, Mesdames et Messieurs? L’origine de ces discussions, ce sont les erreurs commises…

Yvan Perrin
Yvan Perrin
conseiller national La Côte-aux-Fées (NE)

Quelle est l’origine de ce débat sur les naturalisations, Mesdames et Messieurs? L’origine de ces discussions, ce sont les erreurs commises pendant de nombreuses années dans la politique d’asile et des étrangers. Une politique d’admission sans règle précise et une politique d’asile vague et naïve nous ont apporté une proportion d’étrangers de plus de 20% et quelque 20’000 demandes d’asile en moyenne annuelle. Cette situation, nous la devons à la gauche qui tente par plusieurs voies et avec un succès certain de concrétiser son idéal d’une société multiculturelle. Mais cet idéal n’en est pas un. Il suffit de jeter un regard sur le monde pour s’en convaincre. Toutes les tentatives d’imposer politiquement la multiculturalité ont échoué. Il est grand temps de l’admettre et de stopper l’offensive de la gauche qui cherche à augmenter l’immigration, à encourager les requérants d’asile à venir dans notre pays et à brader la citoyenneté suisse. J’espère bien que les autres partis bourgeois finiront par comprendre quelle est la nature véritable de cette stratégie sournoise et quel en sera le résultat si nous ne nous y opposons pas.

L’évolution de la proportion d’étrangers et de requérants d’asile

Vous les connaissez bien, ces chiffres: selon le Registre central des étrangers, la population étrangère résidante a augmenté une nouvelle fois en 2003, soit de 23’721 personnes ou de 1,6%. Le taux de croissance de ces dernières années était toujours de l’ordre de 2%. A première vue, ce chiffre paraît faible. Mais si on se rappelle les promesses du Conseil fédéral de stabiliser la population étrangère et si on tient compte aussi de la forte augmentation du nombre de naturalisations, on est forcé de constater que la politique d’immigration menée jusqu’ici a échoué. Et le résultat de cet échec, c’est une population étrangère de plus de 20%.

Au nombre élevé d’étrangers, il faut ajouter celui des requérants d’asile et des personnes admises provisoirement en Suisse à divers titres. Le nombre de ces personnes, qui ne figurent pas dans la statistique des étrangers résidant en Suisse, est aujourd’hui de l’ordre de 90’000.

Stratégie gouvernementale marquée par la gauche

L’immigration atteignant des proportions de plus en plus inacceptables, les autorités concernées ont décidé non pas de durcir la politique d’asile et des étrangers, mais de corriger les statistiques pour enjoliver la situation. On est même allé jusqu’à affirmer que la forte proportion d’étrangers résidant en Suisse était due à une politique restrictive en matière de naturalisation. Et toutes celles et tous ceux qui osaient émettre un autre avis étaient taxés de xénophobie, voire de racisme. L’ancienne conseillère fédérale Ruth Metzler n’a pas hésité à parler des nos « concitoyennes et concitoyens étrangers ». Elle a pu le faire parce que le droit de vote et d’éligibilité des étrangers a commencé à s’imposer au niveau communal. Ce droit existe déjà dans les cantons du Jura, de Neuchâtel, mon canton d’origine, dans le canton de Vaud et bientôt aussi dans le canton de Fribourg qui vient d’approuver sa nouvelle constitution. Les cantons d’Appenzell-Rhodes Extérieures et des Grisons viennent également d’autoriser leurs communes à faire ce pas.

Cette stratégie de la gauche, qui vise à réaliser une société multiculturelle par la suppression des barrières pour les immigrants et requérants d’asile, par l’extension du droit des étrangers à tous les cantons et à tous les niveaux, de même que par des naturalisations forcées, cette stratégie, donc, ne peut être concrétisée aussi discrètement que le souhaitent ces milieux. Le fait est que de larges couches de la population sont furieuses, même si l’officialité a de la peine à l’admettre. L’UDC est malheureusement le seul parti à prendre au sérieux les soucis de la population et à combattre ces projets mal intentionnés. Et, actuellement, il s’agit précisément de la politique catastrophique menée en matière de naturalisation. L’UDC a donc décidé d’agir à deux niveaux: d’une part, avec cette initiative populaire fédérale, d’autre part, en combattant de toutes ses forces les objets soumis au peuple en septembre prochain.

 

Yvan Perrin
Yvan Perrin
conseiller national La Côte-aux-Fées (NE)
 
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