Consultation

L’UDC s’oppose à une ordonnance mal préparée sur la formation professionnelle

L’UDC a pris acte avec étonnement du projet de nouvelle ordonnance sur la formation professionnelle. Ce texte donne l’impression d’avoir été rédigé dans la précipitation…

REPONSE A LA CONSULATION
de l’Union démocratique du centre UDC

L’UDC s’oppose à une ordonnance mal préparée sur la formation professionnelle

L’UDC a pris acte avec étonnement du projet de nouvelle ordonnance sur la formation professionnelle. Ce texte donne l’impression d’avoir été rédigé dans la précipitation. Il est constellé d’imprécisions et de passages ambiguës. Les critiques provenant de Suisse romande, selon lesquelles la traduction française est mal faite, confirment ce constat. Les prétextes avancés, selon lesquels cette législation se trouve dans une phase de transition et de redéfinition, n’excusent nullement ce travail bâclé. L’UDC se demande si l’office fédéral concerné a pris suffisamment au sérieux ce travail qui touche pourtant un domaine sensible. L’UDC exige donc que ce projet soit revu de fond en comble et invite instamment les responsables de cette réforme à faire davantage participer les organisations du monde du travail.

L’ordonnance se présentant sous la forme d’un projet, nous nous contentons de prises de position générales et de principe sur les différents domaines.

Les différents domaines

1. Recherche sur la formation professionnelle

De l’avis de l’UDC, cette recherche ne repose sur aucune nécessité. Le cas échéant, elle doit être soutenue par les organisations du monde du travail qui en profitent.

2. Développement de la qualité

D’une manière générale, il faut constater que ce projet ne donne pas à la collaboration avec les organisations du monde du travail la place qui lui revient. Ces organisations doivent absolument être consultées quand il s’agit de définir des méthodes de développement de la qualité ainsi que de définir des ordonnances sur la formation, des plans d’enseignement cadres, etc.

3. La deuxième langue

L’UDC ne voit pas de raison contraignante pour l’inscription de l’enseignement d’une deuxième langue dans l’ordonnance sur la formation professionnelle. Dans les filières de formation conduisant vers des métiers exigeant la maîtrise d’une deuxième langue, cet enseignement est de toute manière prévu.

4. Promotions

L’UDC estime que ce projet ne donne pas la place qui lui revient à la formation pratique. Nous mettons une fois de plus en garde contre la scolarisation rampante de la formation professionnelle.

5. Formation de base de deux ans

L’UDC approuve en principe la revalorisation de la formation de base de deux ans. Nous reconnaissons aussi l’utilité d’une qualification structurée et valable dans toute la Suisse. Nous avons cependant de la peine à imaginer – tout au plus peut-il s’agir de cas particuliers – que des apprentis « qui ne peuvent pas être atteints par l’offre scolaire en place », puissent acquérir en deux ans seulement les compétences leur permettant de passer dans une formation de base de trois ou quatre ans.

Nous rejetons en outre un accompagnement scolaire individuel, surtout s’il tient compte non seulement des aspects scolaires, mais aussi de l’environnement personnel de l’apprenti concerné. L’UDC estime qu’une ordonnance sur la formation professionnelle n’a pas à régler l’intégration sociale des jeunes.

6. Stages pratiques

Nous regrettons l’absence d’une mention et d’une réglementation des stages pratiques.

7. Formation des responsables de la formation

Dans l’ensemble, la réglementation proposée pousse la scolarisation de la formation professionnelle qui doit pourtant être axée sur la pratique. L’UDC ne voit aucune nécessité d’agir dans ce sens. Un approfondissement théorique de la matière, qui est forcément plus exigeante pour le personnel enseignant, a lieu au niveau des hautes écoles spécialisées.

8. Financement

L’UDC salue la conception plus transparente du financement et son orientation en fonction des résultats. D’une manière générale, cependant, on observe une fois de plus un mécanisme qui entraîne une augmentation des contributions fédérales. Nous nous y opposons avec véhémence.

Pour que la conversion en fonction du modèle proposé puisse se faire en quatre ans, il faut que l’ordonnance entre en vigueur le 1.1.2004. La qualité déficiente du projet inspire des doutes quant au respect de cette échéance. Ce texte devant être complètement revu, il faudra aussi revoir la modification envisagée du mode de financement.

 
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