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Mobilité

Combattre les bouchons, les mesures chicanières et la hausse des taxes dans le trafic routier

L’UDC s’engage pour un réseau routier bien aménagé et capable de garantir une distribution fine. Le succès et le développement de l’économie nationale dépendent principalement d’une augmentation de l’efficacité, notamment au niveau de la logistique. Il faut donc que le réseau routier soit plus performant. Il est même urgent de procéder aux aménagements nécessaires, afin que notre infrastructure routière puisse à nouveau répondre aux besoins de la société. L’UDC n’accepte plus les arnaques systématiques et mesures chicanières visant les automobilistes. Le secteur automobile est un des facteurs économiques les plus importants de Suisse et, de surcroît, il finance une grande partie des transports publics.

Nadja Umbricht-Pieren
Nadja Umbricht-Pieren
conseillère nationale Kaltacker (BE)

6,1 millions de véhicules routiers à moteur étaient enregistrés en 2018 en Suisse, soit 33% de plus qu’en 2000. 75% de tous les transports effectués en Suisse passent par la route. C’est dire que les routes et les usagers de la route jouent un rôle important pour l’UDC. Nous nous engageons pour tous les usagers de la route afin qu’ils puissent se déplacer dans le pays aux meilleures conditions possible.

Immigration incontrôlée égale plus de bouchons
La croissance énorme de la circulation durant ces dernières décennies représente un lourd défi pour notre infrastructure. Des goulets d’étranglements se manifestent à de nombreux endroits. Preuves en sont notamment les 25 853 heures d’attente dans les bouchons enregistrées sur les routes nationales en 2017. Ce chiffre a doublé par rapport à 2009 et il résulte en premier lieu des surcharges de trafic. Les bouchons se multiplient et s’allongent d’année en année en raison du développement de l’économie, mais aussi de la mobilité. Un nombre croissant d’habitants exige forcément un nombre croissant d’infrastructures – dans tous les domaines, mais plus particulièrement en matière de transport. L’immigration incontrôlée a provoqué une véritable explosion démographique ces dernières années. Durant la décennie écoulée, jusqu’à 100’000 personnes supplémentaires se sont établies en Suisse chaque année.

Une Suisse de 8,5 millions habitants a forcément besoin de plus de routes qu’une Suisse de 7,5 millions d’habitants. Or, le développement des infrastructures n’a pas suivi, beaucoup s’en faut, la croissance démographique de ces dernières années, si bien que nous sommes aujourd’hui confrontés au problème d’infrastructures totalement surchargées. Le dommage économique résultant des heures de bouchons est immense : 1,6 milliard de francs en 2016 ! Cette perte sera encore plus importante cette année, car les embouteillages se multiplient. Une heure d’attente d’un poids lourd sur la route coûte 200 francs. Cela ne peut pas continuer ainsi.

L’UDC exige que l’infrastructure routière soit adaptée aux besoins réels de la population. Les routes suisses doivent enfin être aménagées de manière à réduire le nombre d’heures d’attente dans les bouchons.

Combat contre les symptômes
L’optimisation des flux de la circulation moyennant des mesures de gestion du trafic (utilisation de la bande d’arrêt d’urgence, réduction temporaire de la vitesse maximale permise, autorisation de dépasser par la droite, interdiction passagère de dépasser imposée aux camions, etc.) n’agit que contre les symptômes, mais passe à côté de la racine du mal. L’UDC s’oppose à la multiplication des abaissements de la vitesse maximale sur les autoroutes. Elle ne les admet que pour des motifs de sécurité et non pas sous le prétexte de la gestion du trafic. La seule manière d’empêcher effectivement les bouchons est d’élargir les routes.

Le terrorisme des amendes
3,5 millions de dépassements de la vitesse maximale permise ont été enregistrés en 2008 ; ce chiffre a passé à 4 millions quatre années plus tard. L’UDC refuse les contrôles de la vitesse et du trafic qui ne servent pas la sécurité des citoyens, mais qui visent principalement à remplir les caisses publiques. C’est de l’arnaque pure et simple. L’UDC réclame également une baisse des amendes et des peines pour les automobilistes qui n’ont pas commis de contraventions dans le passé. Elle demande aussi que l’on mette fin aux excès du programme « Via sicura » qui criminalise les automobilistes. Les juges doivent à nouveau disposer d’une marge d’appréciation en jugeant les cas relevant de cette règlementation.

Prolifération des limitations à 30 km/h
On assiste depuis quelques années à une prolifération pour des raisons purement politiques des limitations de la vitesse à 30 km/h au détriment de la limite générale à 50 km/ à l’intérieur des localités, et cela même sur des axes à grand trafic et sur les routes principales. Faute d’autres bases légales, les communes avancent le prétexte de l’ordonnance de la lutte contre le bruit pour justifier cette intervention. L’UDC exige que la limite générale à 50 km/h soit maintenue sur les routes principales et les importants axes de transit. Elle demande également que l’on renonce aux « îlots » et à d’autres rétrécissements des voies de circulation (par ex. avec des éléments en béton), à moins qu’il s’agisse de sécuriser un chemin des écoliers.

Installation de dosage : une idiotie écologique
Autrefois, on pouvait traverser les villes sans être constamment obligé de s’arrêter. Aujourd’hui, les villes ont installé des dispositifs de dosage qui arrêtent systématiquement le trafic par un feu rouge et ne laissent entrer les voitures qu’au compte-gouttes. Puis, le trafic avance par saccade d’un feu rouge à l’autre. Il s’agit là d’une pure mesure chicanière dirigée contre les automobilistes. L' »onde verte » pratiquée autrefois ne porte pas seulement son nom parce que les feux de signalisation passent progressivement au vert pour permettre aux voitures d’avancer sans s’arrêter, mais surtout parce qu’une circulation fluide ménage davantage l’environnement qu’un trafic par à-coups. L’UDC demande une « onde verte » au lieu de dispositifs de dosage et de feux rouges.

Non aux droits de passage moyenâgeux et à la vignette élecronique
L’UDC s’oppose à toute forme de tarification de la mobilité (mobility pricing). Ce dispositif rappelle les droits de passage du moyen-âge. Le Conseil fédéral affirme qu’il s’agit d’un instrument permettant de résoudre les problèmes de capacité. Pour l’UDC, il est évident que c’est une nouvelle arnaque dirigée contre les usagers motorisés de la route. Cet impôt frapperait principalement les entreprises qui ont besoin de voitures ou de véhicules de livraison pour rejoindre leurs clients. La tarification de la mobilité affaiblit l’économie et renchérit les prestations de services pour tous.

Le Conseil fédéral cherche à imposer par la petite porte un modèle de tarification de la mobilité, donc un impôt par kilomètre parcouru. Il a en effet décidé en 2018 d’introduire la vignette électronique, dans un premier temps à titre facultatif. Lorsque tous les automobilistes auront passé au nouveau système, ce ne sera plus une grande affaire d’enregistrer électroniquement tous les trajets en voiture et de facturer aux automobilistes chaque kilomètre parcouru.

Le 24 novembre 2013 le peuple suisse a refusé avec une majorité des voix de 60,5% d’augmenter le prix de la vignette de 40 à 100 francs. C’est un message clair et net à l’adresse des autorités pour leur faire comprendre que le système actuel de la vignette autoroutière ne doit pas être modifié et, surtout, que les usagers s’opposent à une augmentation de la redevance. Le Conseil fédéral doit respecter la volonté du peuple. L’UDC s’oppose à une vignette électronique et, partant, à l’introduction par la petite porte d’une tarification de la mobilité.

La Suisse a besoin de plus de places de parc
Les places de parc disparaissent ou deviennent toujours plus chers. L’UDC exige que cesse la suppression de places de parc (sans compensation) dans les villes et les agglomérations. Elle réclame des places de parc en nombre suffisant, à un prix modéré et facilement accessibles.

Taxe CO2 pour rien
Le prélèvement d’une taxe CO2 sur les carburants a pu être empêché jusqu’ici grâce à l’action politique de l’UDC. Cet impôt frapperait principalement la classe moyenne et la population laborieuse.

L’UDC se bat avec détermination contre l’introduction d’une taxe CO2 sur les carburants. Elle soutient les nouvelles formes de mobilité et elle est ouverte aux nouveaux modes de propulsion, mais refuse un subventionnement par l’Etat. L’UDC ne veut pas d’une interdiction des moteurs diesel, d’autant moins que ceux-ci émettent moins de CO2 que les versions à essence.

L’UDC continuera à s’engager pour que l’automobile ne devienne pas un privilège réservé aux riches. Chaque centime d’impôt et chaque mesure chicanière renchérissent les déplacements en voiture et imposent des charges supplémentaires à la population laborieuse et aux arts et métiers. Le renchérissement des prestations de services et la perte d’emplois qui en résulte nous frappent tous et affaiblissent notre pays. L’UDC s’engage pour notre prospérité et celle des générations à venir. Nous voulons qu’il reste davantage d’argent pour vivre aux citoyennes et citoyens et que cessent la constante hausse des redevances et impôts routiers, de même que les arnaques et mesures chicanières dirigées contre les automobilistes.

Nadja Umbricht-Pieren
Nadja Umbricht-Pieren
conseillère nationale Kaltacker (BE)
 
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