Thèmes
Energie

Des solutions plutôt qu’une propagande climatique de fortune !

Mike Egger
Mike Egger
conseiller national Berneck (SG)

C’est par des mesures concrètes que l’UDC démontre comment la pénurie menaçante d’électricité peut être évitée. L’accent doit être porté sur une production sans CO2. L’énergie hydraulique et l’énergie nucléaire doivent rester les piliers d’un approvisionnement électrique sûr, fiable et respectueux du climat en Suisse.

Levée de boucliers dans la société à la suite de l’appel, mi-octobre, aux entreprises de la part du conseiller fédéral Guy Parmelin à se préparer à une potentielle pénurie d’électricité. Pourtant, ce n’est que le résultat de la politique ratée de la gauche rose-verte de ces dernières années. Ce sont eux qui, il y a une dizaine d’années maintenant, ont dépeint l’énergie nucléaire comme le diable et exigé une transition de l’ensemble de la production d’électricité. Parallèlement, ils torpillent des projets de production électrique propre, comme l’extension des centrales hydroélectriques du Grimsel ou du glacier du Trift, dans la région du Susten. Des projets qui seraient pourtant capables d’assurer avec constance l’apport manquant en énergie, notamment aussi pendant les mois d’hiver.

Avec la Stratégie énergétique 2050, il faut s’attendre à une hausse de la demande en électricité dans les domaines suivants :

  • L’EMPA estime que l’électrification des transports et du chauffage nécessitera 13,7 TWh supplémentaires d’ici 2050, ce qui signifie une augmentation d’environ 25%2.
  • L’EPFZ prévoit, dans les résultats d’une récente étude, une augmentation de 30 à 50% si les objectifs climatiques de la Suisse sont atteints3.

Il faut donc compter avec une augmentation de la consommation d’au moins 13,7 TWh. Mais ce n’est pas tout, bien au contraire ! Car à cela s’ajoute la fermeture des centrales nucléaires, impliquant une baisse de la production de quelque 24 TWh. Le renforcement des normes écologiques pour les centrales hydroélectriques affecte directement leur production, entraînant une perte supplémentaire de 3,7 TWh. Au total, il faut donc pallier un manque d’environ 40 TWh d’ici 2050.

L’interdiction de certaines technologies nous mène dans une impasse

Au lieu d’admettre l’échec pourtant prévisible de la Stratégie énergétique 2050, la gauche rose-verte veut placer les citoyens suisses sous tutelle ; ils transforment ainsi la société de façon irresponsable, sans garantir l’approvisionnement énergétique. Pourtant, l’on souhaite miser davantage sur le tout-électrique, en termes de mobilité, mais aussi de chauffage (avec les pompes à chaleur). Mais tout cela nécessite bien une chose : de l’électricité.

Conclusion : la politique de gauche rose-verte amenuise l’offre électrique indigène, empêche les véritables alternatives au nucléaire d’émerger et développe parallèlement une hausse de la demande en électricité. Ce n’est pas ce que l’on peut appeler une politique durable et responsable.

Voilà donc pourquoi l’UDC s’engage en faveur d’une politique environnementale et énergétique ouverte aux technologies modernes et sans interdiction. Nous insistons sur les demandes suivantes :

  • L’objectif capital et premier de la politique énergétique de la Suisse doit être la sécurité de l’approvisionnement.
  • L’accent doit être mis sur une production exempte de CO2.
  • L’énergie hydraulique et l’énergie nucléaire doivent rester les piliers de l’approvisionnement fiable de la Suisse en électricité, car aucune autre source d’énergie n’est aussi compétitive en termes de capacité, de coûts et de sécurité d’approvisionnement.
  • La durée d’exploitation des centrales nucléaires existantes, respectueuses du climat, doit être prolongée. En sus, la construction de nouvelles centrales nucléaires dernière génération doit être entreprise.
  • L’énergie hydraulique doit être davantage exploitée et développée.
  • D’importantes réserves d’énergie doivent être créées afin de garantir la sécurité de l’approvisionnement (notamment des stocks de gaz et d’hydrogène)
  • Les bases légales doivent être actualisées afin que les projets de construction et de concession dans le secteur des énergies renouvelables (éoliennes, biogaz, projets hydrauliques) puissent être réalisés plus aisément et ne soient plus aussi facilement torpillés.
  • Les sources d’énergie alternatives doivent pouvoir se positionner sur le marché. Nous ne devons pas privilégier certaines technologies plutôt que d’autres.
  • Aucune taxe, redevance ni aucun impôt supplémentaire renchérissant la production d’électricité ne doivent être mis en place, car ce sont les contribuables (et particulièrement la classe moyenne et les PME) qui paient l’addition.

Palier à la pénurie en 4 étapes

Des solutions concrètes et réalistes pour faire face à la pénurie existent :

  • La construction de nouvelles centrales nucléaires dernière génération, respectueuse du climat (remplacement de la production actuelle et augmentation de la capacité de production) permettrait de produire 24 TWh. Sans cela, nous devrons nous rabattre sur des centrales à gaz, au détriment du climat.
  • Un mix entre l’énergie solaire et le méthanol et/ou l’hydrogène permettrait de produire 11 TWh. En Suisse, on ne peut atteindre un tel niveau de production par la seule énergie solaire, raison pour laquelle le concept « power-to-gas / power-to-X » doit permettre de produire de l’hydrogène et/ou du méthanol par électrolyse.
  • L’augmentation de la production d’énergie hydraulique, y compris par le biais des petites centrales hydroélectriques, permettrait de garantir 3 TWh supplémentaires.
  • Les avancées technologiques en termes d’énergie de biomasse permettraient de produire 2 TWh. Si cet objectif ne pouvait toutefois pas être atteint, il faudrait le reporter sur une combinaison entre énergie nucléaire et hydraulique.

Plaidoyer en faveur d’une politique énergétique raisonnable

L’UDC s’oppose fermement à toute augmentation de taxes ainsi qu’à toute nouvelle taxe ou redevance qui renchérirait le prix de l’électricité. Idem pour les subventions ou autres interventions étatiques servant à favoriser certains types de production (au détriment d’autres).

La production d’électricité doit être conduite tant avec les principes de rentabilité que de respect de l’environnement et d’indépendance de l’étranger. Les nouvelles technologies, notamment celles touchant au stockage de l’électricité ainsi qu’au développement de l’hydrogène, doivent être prises en compte, tout comme les actuelles recherches dans le secteur du nucléaire.

En clair : face à la menace de pénurie, la production d’électricité ne doit pas être entravée, mais facilitée et urgemment développée.

Mike Egger
Mike Egger
conseiller national Berneck (SG)
 
Nous utilisons des cookies pour personnaliser le contenu et les publicités, proposer des fonctionnalités pour les médias sociaux et pour analyser l'accès à notre site. Nous fournissons également des informations sur l'utilisation de notre site Web à nos partenaires des médias sociaux, de la publicité et de l’analyse.Voir les détails Voir les détails
Je suis d'accord