Exposé

Il faut s’attaquer aux problèmes d’exécution

Si je dis que les accords de Schengen/Dublin ont échoué, je ne vous apporte certainement pas une grande nouvelle. Cette réalité est confirmée quasiment tous les jours par des Etats membres de l’UE qui annoncent vouloir réintroduire leurs contrôles aux frontières.

Roberta Pantani
Roberta Pantani
conseillère nationale Chiasso (TI)

Nous avons malheureusement été ces dernières semaines les témoins de délits qui prouvent à l’évidence que parmi les authentiques réfugiés il y a de nombreux criminels qui profitent de la situation pour entrer en Europe.

Décriés comme populistes, les avertissements que nous avons lancés étaient malheureusement fondés. Il est aujourd’hui nécessaire de stopper l’immigration et de réintroduire des contrôles systématiques aux frontières. Chaque pays doit contrôler ses propres frontières, surtout dans une situation d’urgence qui, pour bon nombre d’autorités européennes, est aujourd’hui effective. Quelques Etats membres de l’UE s’en sont rendus compte à la suite d’actions criminelles et terroristes alors que d’autres ont pris des mesures de contrôles aux frontières pour contrer une hausse du nombre de demandes d’asile. Nous autres Suisses, nous serions bien inspirés d’agir avant qu’il ne soit trop tard et de prendre les mesures qui s’imposent.

Le nombre de demandes d’asile déposées en Suisse dépasse la moyenne européenne. La limite de la capacité d’accueil a été atteinte compte tenu des ressources toujours plus restreintes. Un gouvernement digne de ce nom doit être conscient des limites de son propre pays et il doit agir en conséquence. La Suisse n’a pas besoin d’une révision de sa législation sur l’asile comme celle proposée par la majorité du Parlement. La législation en vigueur suffit si elle est correctement appliquée. La Suisse offre aujourd’hui déjà un accueil extrêmement généreux aux requérants d’asile, ce qui lui vaut d’ailleurs un nombre croissant de demandes abusives – toujours aux frais des contribuables. Tout le monde est d’accord pour admettre que les procédures doivent être accélérées pour combattre ces abus. Or, la nouvelle législation ne va absolument pas dans ce sens et n’apporte aucune solution aux problèmes réels.

Elément essentiel de cette réforme, la possibilité donnée à la Confédération d’exproprier des immeubles cantonaux, communaux ou privés pour y installer des logements pour des requérants d’asile pose un gros problème. Ainsi, toute personne est privée du droit de s’opposer à l’exploitation d’immeubles pour les requérants d’asile, même si cette exploitation est en opposition avec le plan directeur local. Le droit fondamental de la propriété est sacrifié au profit de l’industrie de l’asile.

Si le référendum est accepté dans l’urne, donc si le projet de loi est rejeté, on sera bien contraint d’en déduire que cette révision n’était pas une bonne idée. Il faudra alors changer d’optique et chercher des solutions acceptables pour contenir l’explosion des demandes d’asile ainsi que pour réduire le nombre d’abus commis par des migrants économiques et l’explosion des coûts qui en découle.

Roberta Pantani
Roberta Pantani
conseillère nationale Chiasso (TI)
 
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