La Calmy aprÈs la tempÊte

Il était une fois un pays neutre, petit par sa taille et grand par son cœur.
Evitant de mettre son nez dans les affaires des grands de ce monde, il offrait ses bons services, aidait en cas de…

Oskar Freysinger
Oskar Freysinger
Chef de campagne pour la Suisse romande Savièse (VS)

Il était une fois un pays neutre, petit par sa taille et grand par son cœur.
Evitant de mettre son nez dans les affaires des grands de ce monde, il offrait ses bons services, aidait en cas de catastrophe et soulageait la souffrance des victimes de la guerre à travers une organisation mondialement respectée appelée la « croix rouge ».
Tout le monde respectait ce petit pays qui rendait des services inestimables à la communauté internationale.

Il avait des amis partout et entretenait des relations économiques et diplomatiques fructueuses avec tous les pays du monde.

Puis Calamity Rey alias Cruella est arrivée.

Grâce à Calmy-Rey, la Suisse ne compte désormais plus ses ennemis.
C’est que lorsqu’il s’agit de mettre les pieds dans le plat et caqueter plus haut que toutes les basse-cours du monde, Cruella sait se doter de très grands pieds et d’une très grosse voix.

Personne n’osant neutraliser son activité, elle activa un concept de neutralité particulièrement partial.

Afin de permettre à Ahmadinejad et Kadhafi, ces grands défenseurs des droits de l’homme, de se profiler sur la scène internationale, elle organisa la conférence 2009 de la commission onusienne contre le racisme à Genève et se déclara très satisfaite de la parodie qui se déroula derrière des microphones noyés sous les postillons de blanches colombes totalitaires.
Depuis, après lui avoir tendu le micro, elle a déposé plainte contre ce même Kadhafi.
Allez comprendre.
Et puis, vous verrez, si on ne l’arrête pas, elle va déposer plainte aussi contre Ahmadinejad.
Ce serait dans l’ordre des choses, car en quelques années, cette dame à la coiffure martiale a cumulé les bourdes un peu partout dans le monde avec une constance et une obstination qui forceraient l’admiration si nous n’avions pas à essuyer les plâtres derrière elle.

Ainsi, en 2003, elle a effectué une samba improbable sur la ligne de démarcation entre les deux Corées, manquant d’un rien de ranimer la flamme guerrière dans ce coin du monde.

En mars 2008, en Iran, elle réinventa la danse des sept voiles au singulier en jouant la femme soumise et voilée face à un Ahmadinejad qui n’en demandait pas autant.
Rideau sur trente années de combat en faveur l’égalité hommes-femmes !
Quoi qu’il en soit, dans cette affaire elle est parvenue à nous mettre à dos les américains, les israéliens et le MLF d’un seul coup !
Et lorsqu’une année après elle jugea bon de spécifier que son voile ayant été blanc il n’était en aucun cas un symbole religieux, c’est tout le monde islamique qu’elle se mit à dos pour faire bonne mesure.
C’est ça, la neutralité active à la Calmy-Rey : Avoir des ennemis partout, par souci d’égalité !
Avant ça, elle s’était muée, au mépris du plus élémentaire respect pour la neutralité, en égérie de « l’initiative de Genève », initiative sans aucune légitimité ni chance de succès d’ailleurs.
La preuve, c’est qu’on ne l’a toujours pas vu venir, l’état palestinien viable que madame Calmy appelle de ses vœux dans sa partiale neutralité.

Ne tenant pas en place, la dame parvient à chaque fois à mettre le pied dans le plat lorsqu’il est encore dans le four.
Ainsi, pendant les premiers jours de la révolte en Tunisie et sans attendre une demande d’entraide judiciaire, elle établit une liste de personnes dont la Suisse bloqua les avoirs un jour avant l’UE. Le lendemain, elle s’aperçut que sa liste était différente de celle de l’UE et que dans sa précipitation elle avait gravement nui a une dizaine de personnes parfaitement respectables. Il a donc fallu modifier cette liste à la hâte et c’est le contribuable Suisse qui va devoir payer les pots cassés en raison de plusieurs plaintes pour dommages et intérêts déposées à raison par des personnes ayant subi les bienfaits de la neutralité tellement active de Calmy-Rey qu’elle avance à reculons.
Ce n’est pas tout : lorsque commencèrent les troubles en Lybie, elle se crut obligée de reconnaitre le conseil révolutionnaire de Bengazi avant même de savoir ce que ferait la communauté internationale.
En 2009, grâce à un sprint diplomatique au cours duquel elle coiffa tout le monde au poteau, elle a reconnu l’indépendance du Kosovo avant même que celui-ci n’existe, assurant au parlement qu’une fois que la province serbe serait un Etat indépendant, les 300 000 ressortissants kosovars résidant en Suisse s’empresseraient de retourner chez eux.
La belle illusion !
Depuis, les Kosovars sont encore venus en plus grand nombre chez nous, grâce au regroupement des familles et la légendaire prodigalité de nos œuvres sociales.
C’est qu’ils ne sont pas fous, eux.
Qu’iraient-ils faire dans un pays fantôme surveillé par les spectres de la Kafor ?
D’ailleurs, si ça continue, il y aura bientôt plus de soldats de la Swisscoy au Kosovo que de Kosovars.

Mais la liste des exploits de Dame Calmy ne s’arrête pas là :

Baissons un voile pudique sur sa gestion calamiteuse de la crise des otages en Lybie où elle est allée jusqu’à imaginer avec son pote Samuel Schmid une opération de barbouzes dans les sables du désert pour tenter un remake de Marignan dans les dunes.
Evidemment, elle n’en informa pas les autres membres du gouvernement.

A côté de ça, elle pratique la discrimination dite positive en faveur des femmes et au détriment des compétences lorsqu’il s’agit de nommer des personnes dans le corps diplomatique.
Méprisant totalement les décisions de la commission de nomination, notre très féministe ministre n’en fait généralement qu’à sa tête et invente des quotas de représentation féminine dignes d’un couvent de bénédictines. En 2006 ce fut six à zéro pour les femmes, en 2010 sept à trois.
En 2009, notre belliqueuse pacificatrice s’engagea à fond pour envoyer l’armée Suisse patrouiller dans les eaux troubles des pirates somaliens, près de la Corne de l’Afrique.
En toute neutralité, bien sûr, et munis de crampons et de raquettes pour marcher sur l’eau.

Sinon, la dame se distingue par sa volonté sans cesse renouvelée de brader la Suisse au plus offrant.
Ainsi, elle dénonce volontiers les clients des banques Suisses aux américains.
Où alors, elle transforme la Suisse en filiale de Guantanamo en assurant le service après-torture de la CIA.
Mais le pire, c’est qu’elle organise en douce l’adhésion de la Suisse à l’UE en appelant ça « bilatérales III ». Barroso s’en lèche déjà les babines. Grâce à Calmy, la fortune Suisse va être distribuée à tous les pays en faillite de cette merveilleuse union européenne qui ne fait plus rêver personne sauf Calmy et son front marxiste.
Mais son désir le plus fervent est de faire entrer la Suisse au conseil de sécurité de l’ONU. Comme ça, nous pourrons co-décider en toute neutralité d’aller bombarder d’anciens membres de l’internationale socialiste comme Mugabe, Gbagbo ou Kadhafi.

Dernière preuve de neutralité active en date, Miss Calmy a donné il y a quelques jours l’autorisation à vingt véhicules militaires britanniques de traverser la Suisse.

Voilà la liste non exhaustive des méfaits d’une femme qui, rongée par l’ambition et aveuglée par sa soif de notoriété, n’a jamais su se taire au moment où il le fallait, ni parler au bon moment pour défendre son pays.
Son score catastrophique lors de la récente élection à la présidence de la Confédération est là pour attester que jusque dans ses rangs, la dame indispose les parlementaires.
Mais voilà, le système d’élection au Conseil fédéral est ainsi fait qu’il éjecte les ministres efficaces et maintient au pouvoir les incompétents.
Le jour de l’élection de Mme Calmy-Rey au Conseil fédéral fut véritablement un jour noir pour le pays.
Le bien du pays nous tient beaucoup trop à cœur pour que nous fermions les yeux sur une ministre qui, en bafouant honteusement la neutralité Suisse, a trahi systématiquement ses concitoyens.
L’histoire oubliera vite cette personne, mais elle retiendra longtemps encore les dommages qu’elle a occasionnés, car les plaies sont profondes.

Oskar Freysinger
Oskar Freysinger
Chef de campagne pour la Suisse romande Savièse (VS)
 
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