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Energie

La conseillère fédérale Sommaruga doit garantir l’approvisionnement en énergie – sinon, le dossier doit lui être retiré

Marco Chiesa
Marco Chiesa
Président Ruvigliana (TI)

La situation est dramatique : la Suisse risque de manquer d’électricité et nous pourrions bientôt nous retrouver au cœur des ténèbres. Ce n’est pas qu’un sombre pressentiment, mais bien un fait confirmé par une analyse des risques par l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP) ; cette dernière nous montre qu’un sérieux problème d’approvisionnement électrique nous guette déjà à l’horizon 2025, ce particulièrement en période hivernale, ce qui ne sera pas avare de conséquences. Outre les effets dévastateurs pour la population et la société, nous devons nous attendre à des dommages pour la place économique de la Suisse de l’ordre d’environ 100 milliards de francs.

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga doit se positionner

La responsabilité de ce désastre est à imputer à l’échec de la Stratégie énergétique 2050, stratégie qui prévoit notamment l’abandon de l’énergie nucléaire et table sur des alternatives inadaptées. Mesdames et Messieurs, appelons un chat « un chat » : la politique énergétique de la conseillère fédérale en charge du dossier, Simonetta Sommaruga (PS) est une politique hasardeuse qui met en péril la place économique de la Suisse et la prospérité de plus de 8 millions d’habitants. Au nom de l’UDC, qui est de loin le plus grand parti du pays, je demande donc instamment à la conseillère fédérale Sommaruga de cesser ce déni de fait irresponsable. Madame la conseillère fédérale, le temps des expérimentations à l’aveugle et des utopies écologistes ignorant la réalité est révolu ! L’heure de la franchise a sonné ! Nous attendons de vous que vous reconnaissiez que :

  • la Stratégie énergétique 2050 est un échec ;
  • la garantie de l’approvisionnement en électricité (en été comme en hiver) est une priorité absolue ;
  • sans un approvisionnement électrique suffisant, il n’est pas possible de réduire davantage les émissions de CO2 ;
  • d’ici 2050, quelque 40 TWh d’électricité supplémentaire doivent être produits (en raison de l’électrification croissante, de l’immigration et de la suppression des centrales nucléaires) ;
  • la population ne sera pas assujettie à de nouvelles taxes.

Si la conseillère fédérale Sommaruga refuse de reconnaître cette réalité, alors il ne reste plus qu’une seule chose à faire : lui retirer ce dossier vital pour la Suisse. En formulant cette exigence, mon sérieux est au diapason du sérieux de la situation. Je vous expose volontiers ici les raisons de cette démarche exceptionnelle :

  • l’approvisionnement en électricité est d’une importance stratégique déterminante pour l’économie et la société ;
  • un approvisionnement indigène suffisant nous rend moins vulnérables face aux tentatives de chantage de l’UE ;
  • le risque de pénurie d’électricité est plus dangereux qu’une pandémie ;
  • nous ne pouvons pas parler de protection du climat en permanence sans garantir suffisamment de moyens de production d’électricité sans CO2;

L’UDC montre la direction à suivre pour sortir de l’impasse

Contrairement à la conseillère fédérale Sommaruga, l’UDC a fait ses devoirs. Voilà pourquoi je vous présente aujourd’hui, en compagnie de mes collègues du Conseil national et membres de la Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie le document de fond de l’UDC sur la politique énergétique. Il contient une série de propositions concrètes qui permettront de remettre la politique énergétique de la Suisse sur les rails du succès.

Dès le départ, l’UDC avait mis en garde contre les dangers de la Stratégie énergétique 2050 pour notre pays – stratégie qui entre-temps a inéluctablement échoué. Aujourd’hui, les faits nous donnent hélas raison. La situation va toutefois encore s’aggraver, puisque les quatre dernières centrales nucléaires de la Suisse fermeront leurs portes dans un futur proche. De plus, l’immigration et l’électrification augmentent massivement les besoins en électricité et anéantissent les impressionnantes économies réalisées par les Suissesses et les Suisses. Il est plus qu’urgent que nous produisions davantage d’électricité, et ce via des moyens de production qui nous garantissent à la fois la durabilité et la continuité. L’énergie hydraulique et l’énergie nucléaire répondent à ces critères.

Nous sommes tout à fait conscients que le peuple suisse s’est exprimé démocratiquement sur le sujet en 2017. Sa décision reposait toutefois sur des informations incomplètes et trompeuses – nous le savons aujourd’hui. Doris Leuthard, alors cheffe du DETEC, avait assuré au Conseil fédéral qu’il n’y aurait pas de pénuries d’électricité si nous renoncions à une source d’énergie pourtant performante et respectueuse de l’environnement comme le nucléaire.

Je laisse maintenant à mes collègues le soin de vous expliquer plus en détail notre position sur la politique énergétique et environnementale ainsi que nos propositions pour sortir de cette situation menaçante.

CONCLUSION

Je remercie mes collègues pour leur exposé des faits. Comme vous avez pu le constater, la situation est dramatique et nous devons agir dès maintenant. Il est indispensable de garantir un approvisionnement électrique continu, sûr, bon marché, en toute saison et avec une énergie produite 100% en Suisse, dans l’intérêt du développement de la place économique de notre pays et le bien-être de notre population. Dans son document de fond sur l’énergie, l’UDC montre comment atteindre cet objectif.

Marco Chiesa
Marco Chiesa
Président Ruvigliana (TI)
 
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