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Energie

La stratégie énergétique 2050 est un échec. Notre Président nous le dit : la politique de notre Gouvernement fédéral est «une politique de cuisinier d’urgence». Et pourtant, la majorité de la population suisse, bon nombre de nos entreprises, tous estiment que nous devons changer nos habitudes. Les entreprises sont aujourd’hui prêtes à changer, à évoluer pour diminuer les impacts des émissions de CO2 sur le climat !

Vous me permettrez de commencer mon intervention avec cette pertinente réflexion d’Oscar Wilde. Écoutez cet écrivain irlandais de la fin du 19e siècle, je cite : « Vous pouvez tromper tout le peuple quelque temps, vous pouvez tromper une partie du peuple tout le temps ; mais vous ne pouvez tromper tout le peuple tout le temps » ! Et pourtant, c’est bien ce qui est arrivé à notre Suisse… avec les belles promesses de Doris Leuthard ! Car en matière de politique énergétique, notre ancienne conseillère fédérale a trompé son peuple. Et aujourd’hui cela ne va pas mieux…

Alors, où le courant ne passe-t-il pas ? Les progrès des technologies, notamment dans la communication, la bureautique, l’habitat ou la mobilité : Tout cela – dont nous profitons – coûte de l’énergie, demande de l’électricité. Mais à force de vouloir que tout fonctionne, que tout roule à l’électricité, à force de vouloir sortir du nucléaire sans solutions de rechange, à force de vouloir protéger à tout prix
la nature et ses richesses comme l’eau, par exemple, les initiatives vertes d’extrême gauche menacent tout simplement notre approvisionnement énergétique.

La pénurie menace. Et la menace n’est pas gratuite. Oui, Mesdames et Messieurs, si notre pays poursuit sur cette ligne énergétique, nous courons au-devant de pénuries. Nous, la Suisse, un pays aux richesses hydrauliques,
un pays aux capacités d’innovation technologique, un pays aux processus législatifs souples et démocratiques… Alors, nous, au cœur de l’Europe, diront les plus malins, nous n’avons qu’à importer !

Oui, oui, la politique du « y-a-qu’à… » Sauf que la réalité est différente. Proches ou lointains, nos pays voisins vivent des augmentations de population. Le Niger, pour ne prendre que cet exemple : en 20 ans, sa population a grandi de 5 à 25 millions d’habitants. Les autres pays ont aussi leurs besoins. Ainsi l’Allemagne connaît ses propres problèmes d’approvisionnement ! En France, il y a quelques jours, le Président de la République annonçait la construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires ! Et l’Union Européenne interdira bientôt à ses membres, en cas de pénurie, d’exporter plus de 30% de leur énergie ! Nous ne pouvons pas compter sur les importations d’énergie… Nous devons compter sur nous-mêmes
et sur nos propres capacités de production énergétique.

Nous devons garantir notre auto approvisionnement ! Et des solutions existent. Oui, des solutions suisses. Des solutions UDC. Mon inventaire n’est pas exhaustif…

  • Poursuivre l’amélioration des isolations des bâtiments afin d’éviter le gaspillage. Avec des aides de la Confédération des cantons et des communes.
  • Trouver les meilleures technologies pour stocker les surplus d’énergie.
  • Utiliser toutes les sources de chaleur existantes : la biomasse, les eaux usées ou la géothermie.
  • Faire attention car, par exemple, le remplacement du fossile par des pompes à chaleur est plus gourmand en énergie.
  • Adapter notre législation afin d’éviter que fleurissent les oppositions vertes et d’autres associations contre des projets comme le rehaussement de nos barrages. Des oppositions qui freinent, qui bloquent l’utilisation des richesses
    de notre environnement, tout en préservant notre nature.

En matière de politique énergétique, nous avons pris, hier, un faux départ. Merci Doris Leuthard… Mais il n’est pas trop tard pour corriger notre chemin et réajuster nos habitudes, nos comportements et nos solutions face à, et en faveur de l’énergie. En comptant sur nous-mêmes. La Confédération doit tout entreprendre pour assurer notre approvisionnement en énergie. Une tâche que la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga doit aujourd’hui assumer. Car on ne peut pas tromper tout le peuple, tout le temps !

Pierre-André Page
Pierre-André Page
conseiller national Châtonnaye (FR)
 
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