Exposé

Le bien de tous et la cupidité de certains

La démesure fait toujours des dégâts. C’est vrai pour les rémunérations démesurées que s’offrent certains managers, pour le gaspillage démesuré d’argent des contribuables par la politique, pour l’endettement démesuré des Etats ou encore pour l’immigration démesurée dont nous subissons tous les jours les effets nuisibles.

Adrian Amstutz
Adrian Amstutz
conseiller national Sigriswil (BE)

La démesure fait toujours des dégâts. C’est vrai pour les rémunérations démesurées que s’offrent certains managers, pour le gaspillage démesuré d’argent des contribuables par la politique, pour l’endettement démesuré des Etats ou encore pour l’immigration démesurée dont nous subissons tous les jours les effets nuisibles.

Notre initiative contre l’immigration de masse vise à stopper cette démesure et à ramener l’immigration à des proportions plus raisonnables et plus supportables. Il ne s’agit absolument pas d’isoler la Suisse, mais au contraire d’assumer la responsabilité de notre pays. Cela fait longtemps que de nombreux managers et fonctionnaires d’associations économiques ont perdu ce sens des responsabilités, aveuglés qu’ils sont par leurs intérêts personnels et leur cupidité. Ne songeant qu’à leurs bénéfices à court terme et leurs bonus, ces milieux sont incapables de voir les vrais problèmes d’une immigration de masse incontrôlée. Ils préfèrent fermer les yeux devant ce développement nocif et dénigrer grossièrement ceux qui osent s’attaquer à la racine du mal.

L’objectif de l’initiative est de gérer à nouveau l’immigration dans l’intérêt d’un développement mesuré de la Suisse moyennant des plafonds, comme cela s’est fait, par exemple, durant la phase transitoire de la libre circulation des personnes (2002-2007). Il ne s’agit donc pas d’imposer un nouveau système, mais de recourir à un procédé qui a fait ses preuves, que même l’UE a accepté comme limitation transitoire et que la Suisse applique d’ailleurs toujours aux immigrants des Etats tiers. Ni le Conseil fédéral, ni les fonctionnaires des organisations économiques et syndicales n’ont jamais reproché à ce système d’isoler la Suisse. Bien au contraire, ils l’ont loué comme étant un instrument transitoire efficace contre une immigration excessive. Ce qui compte cependant, ce n’est pas seulement l’immigration, mais aussi l’émigration. Il faut à nouveau appliquer le principe selon lequel un étranger qui n’a plus d’emploi en Suisse doit quitter le pays et ne pas s’y établir définitivement aux frais de la caisse de chômage, de l’assistance sociale, voire de l’assurance-invalidité.

Une telle limitation de l’immigration est dans l’intérêt de la grande majorité de la population. Preuve en est que durant la période, où l’immigration était encore contrôlée, le produit intérieur brut (PIB) par habitant a augmenté alors qu’il stagne depuis le début de l’immigration de masse, donc depuis la levée du contingentement en 2007. Chaque Suissesse et chaque Suisse individuellement disposait donc de plus de moyens lorsque l’immigration était limitée. De plus, ils ne souffraient pas comme aujourd’hui des inconvénients de l’immigration de masse.

Si nous n’intervenons pas contre une immigration annuelle équivalant à la population de la ville de Lucerne, la Suisse atteindra les 10 millions d’habitants pronostiqués par l’Office fédéral de la statistique pour 2035.

Une Suisse à 10 millions d’habitants est-elle dans l’intérêt de la population ac-tuelle et de ses descendants? Est-il dans l’intérêt de chacun d’entre nous qu’un nombre croissant de personnes produisent et consomment toujours plus alors que l’individu n’a pas plus d’argent dans son portemonnaie parce que le gâteau à partager devient certes plus grand, mais qu’il doit être divisé entre un plus grand nombre?

Chaque citoyenne et chaque citoyen doit donc se poser les questions suivantes: qu’est-ce que l’immigration démesurée depuis 2007 m’a apporté personnellement? Ai-je plus d’argent dans mon portemonnaie? Puis-je m’offrir davantage? Puis-je trouver sans problème un logement à un loyer abordable? Les trains sont-ils bondés et les routes bouchées? Faut-il que la Suisse continue d’être bétonnée au rythme actuel? Est-il souhaitable que le chômage et la pression sur les salaires progressent? Suis-je d’accord que la population de la Suisse passe à 10 millions d’habitants? Et suis-je d’accord que l’immigration en Suisse soit, proportionnellement au nombre d’habitants, un multiple de ce qu’elle est dans des pays d’immigration UE comme la Grande-Bretagne et l’Allemagne?

Personnellement je suis confronté tous les jours à ces questions. Comme entrepreneur du bâtiment, je pourrais me dire "Cela m’est complètement égal. L’essentiel est que l’on construise et que je puisse faire des bénéfices!" Mais le père et le grand-père que je suis ne peut se désintéresser du pays qu’il va laisser à ses enfants et petits-enfants.

Celles et ceux qui s’inquiètent devant ce développement démesuré et qui veulent contraindre le Conseil fédéral à négocier avec l’UE sur la gestion de l’immigration afin de trouver une solution supportable pour la Suisse, votent clairement OUI à l’initiative "contre l’immigration de masse".

Adrian Amstutz
Adrian Amstutz
conseiller national Sigriswil (BE)
 
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