Les habitants des régions frontalières suisses ont enfin besoin d’être protégés contre les criminels brutaux de France et d’Italie !

Lorsque l’UDC a choisi de combattre l’adhésion à l’espace Schengen le 17 décembre 2004, nous savions bien que la théorie ne résisterait pas à la pratique. On nous avait promis un espace de liberté et de sécurité en Europe. Nous n’avons eu ni la première ni la seconde.

Notre liberté séculaire, héritage de notre passé, celle de détenir des armes a été réduite à pas grand-chose pour soi-disant lutter contre le terrorisme. Quand on voit ce qui se passe en France, avec bientôt une fusillade tous les jours, on ne peut que constater qu’il est bien inutile de contrarier les honnêtes gens alors qu’on est impuissant face aux délinquants. Pour ce qui est de la sécurité, catastrophe également. L’abolition des contrôles aux frontières a fait de notre pays une vitrine ouverte dans laquelle chacun peut se servir à son gré comme nous le constatons à Genève.

Dimanche 13 octobre dernier vers 17h00, une femme était agressée à Perly, village limitrophe. L’auteur a déployé une telle violence que la victime a dû être conduite à l’hôpital en ambulance. Sans doute gardera-t-elle longtemps le souvenir de cette agression et la peur qui l’accompagne. Elle ne sera pas la seule puisque trois autres femmes âgées de 50 à 75 ans ont subi le même sort durant les semaines précédentes.

Ce n’est pas tout. Dimanche 10 novembre, un jeune de Perly est agressé par des sauvageons venus de France en vue de lui dérober 20.–. Grâce à l’intervention providentielle de jeunes du village, la victime échappe à ses agresseurs mais ce n’est que partie remise.

Samedi 16 novembre, les Français sont de retour mais avec un taser cette fois. Dent cassée et fort traumatisme à l’œil pour leur victime.

Même les politiciens verts reconnaissent la nécessité d’agir
Quelle a été la réponse des autorités ? Une soirée d’information. Oui, une soirée d’information au sujet de ce qu’il ne faut pas faire en présence de délinquants. Les femmes doivent éviter de sortir seules, il faut cacher tout ce qui pourrait intéresser un voleur, il faut éviter d’utiliser un téléphone portable. Pour répondre à la douleur des victimes, les pouvoirs publics proposent un catalogue de restrictions contrariant fortement la liberté dont nous devrions toutes et tous pouvoir jouir.

Autre phénomène criminel inquiétant, les attaques de fourgons de transports de fonds. La liste est déjà longue.

Nyon en mai 2017, Chavornay en avril 2018, Le Mont-sur-Lausanne en avril 2018 et juin 2019, La Sarraz en août 2019 et le 02 décembre dernier à Daillens. On peut aussi évoquer l’attaque avortée suite à l’intervention de la police française qui a interpellé fin octobre dernier 8 hommes se préparant à passer à l’action. Equipés d’armes et d’explosifs, ces individus projetaient de s’en prendre à un fourgon transportant des métaux précieux. La situation est suffisamment grave pour que même la Conseillère d’Etat vaudoise verte Béatrice Métraux s’en émeuve, qui réclame des mesures visant à protéger les transports de fonds nocturnes au moyen de véhicules blindés lourds. Cette mesure vise selon elle a assurer non seulement la sécurité des transporteurs de fonds mais également celle des citoyens et de la police.

La France a connu le même phénomène et a choisi de passer aux véhicules blindés lourds. Résultat, une baisse spectaculaire des attaques de fourgons chez nos voisins, les braqueurs choisissant de venir chez nous, là où les véhicules sont en tôle ondulée.

Grand promoteur de Schengen, le Conseil fédéral ne voit pas la nécessité de prendre la moindre mesure alors que même à Bruxelles, on a conscience du problème. Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission européenne affirmait en septembre 2017 que les règles énoncées pour la réintroduction des contrôles aux frontières ont été élaborées à une autre époque marquée par d’autres difficultés. Il ajoutait que les États membres devraient être autorisés à agir en cas de situation exceptionnelle, lorsqu’ils font face à des menaces graves pour leur ordre public ou leur sécurité intérieure.

« Lorsqu’ils font face à des menaces graves pour leur ordre public ou leur sécurité intérieure. »

Les transports de fleurs sont mieux protégés que les transports de fonds
Il me semble que nous sommes bien en présence de menaces graves pour notre ordre public ou notre sécurité intérieure mais le Conseil fédéral n’est pas de cet avis et refuse d’agir. Répondant à une question relative aux véhicules utilisés pour les transports de fonds en septembre dernier, Simonetta Sommaruga, Ministre des transports, a fait savoir que « la protection de la population contre le bruit est essentielle » et donc que « Le Conseil fédéral n’a aucune raison de changer sa position, même en tenant compte des récentes attaques. »

En Suisse, on peut donc transporter des fleurs coupées, de nuit avec des véhicules lourds mais c’est interdit pour les transports de fonds. Il est vrai que le Parti socialiste tient à disposer de roses fraîches à toute heure du jour et de la nuit mais on comprend mal que cette facilité soit refusée lorsqu’il est question de valeurs.

Cette réponse montre à quel point le Conseil fédéral est éloigné des réalités vécues par la population au quotidien. S’il faut lutter contre le bruit, luttons en priorité contre celui que provoquent les braqueurs avec leur Kalachnikov et leurs explosifs, il n’est pas moins incommodant que le passage d’un véhicule de plus de 3,5 tonnes.

Face à l’immobilisme résolu du gouvernement, j’ai réclamé et obtenu un débat urgent sur le sujet mardi 17 décembre dernier lors de la session d’hiver. Ma proposition a été largement soutenue par l’UDC mais pas que puisque de nombreuses signatures proviennent de représentants d’autres partis. Comme on pouvait malheureusement s’y attendre, le Conseil fédéral campe sur ses positions ; la situation n’est pas aussi grave qu’il n’y parait, le remède serait pire que le mal, le retour des contrôles aux frontières ne serait pas compris par l’Union européenne, bref, circulez, il n’y a rien à voir !

Il est évident qu’une telle désinvolture ne saurait être admise par notre parti pour lequel la sécurité constitue depuis toujours une préoccupation majeure. Nous l’avons montré en combattant Schengen il y a quinze ans. Nous n’avons pas su convaincre à l’époque, malheureusement. Aujourd’hui, nous vérifions quotidiennement que nos craintes étaient fondées. Schengen a ouvert les portes et la libre-circulation permet aux indésirables de rester chez nous.

Grâce à Schengen, seuls les criminels sont désormais armés
On ne saurait confier la résolution d’un problème à ceux qui l’ont causé. Nous sommes dès lors la seule formation politique apte à apporter les solutions nécessaires, les autres partis ayant soutenu avec enthousiasme les causes de nos difficultés.

Le 17 mai prochain, en soutenant notre initiative visant à reprendre le contrôle de notre immigration, nous aurons l’occasion de faire un pas dans la bonne direction et de choisir qui nous entendons accueillir, étant entendu que les criminels ne font pas partie du lot. Plus généralement, c’est bien le concept de Schengen en lui-même que nous devons combattre. A quoi bon ériger des grilles autour du poulailler si les renards sont déjà dedans ?

A cause de Schengen, nous avons perdu en mai dernier une prérogative aussi unique que séculaire, celle de détenir des armes. Grâce à Schengen, seuls les criminels sont désormais armés.

 
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