Exposé

Les infrastructures de transport sont indispensables à la croissance économique et à la prospérité

Une infrastructure de transport performante est d’une importance capitale pour le pays. Elle alimente la croissance économique, dessert toutes les régions et répond à un besoin fort ancien des humains

Laubacher, conseiller national (LU)

Une infrastructure de transport performante est d’une importance capitale pour le pays. Elle alimente la croissance économique, dessert toutes les régions et répond à un besoin fort ancien des humains, le besoin de mobilité. Par sa situation géographique au cœur de l’Europe, la Suisse est un véritable nœud routier et ferroviaire européen. Nos axes de transport nous donnent accès aux échanges internationaux de marchandises et sont donc à la base de la prospérité et du progrès de notre pays. Pauvre en matières premières, mais riche en dynamisme, en innovations et en bon sens humain, notre pays a conquis une place dans le groupe de tête de l’économie mondiale grâce à une politique des transports répondant aux besoins réels et axée sur l’avenir.

Du moins il en fut ainsi dans le passé. Aujourd’hui, la politique des transports ne s’inquiète plus trop de l’économie et de la croissance. A lieu de répondre avant tout aux besoins fondamentaux de la population et de l’économie, les responsables politiques ont investis des milliards de francs dans les transports ferroviaires qui ne contribuent pourtant que dans une moindre mesure à la croissance économique et, surtout, qui sont incapables de se financer par leurs propres ressources. Pour des raisons idéologiques, des investissements importants et urgents dans le trafic routier ont été constamment reportés. Le résultat de cette politique, ce sont des routes chroniquement surchargées, notamment le long des principaux axes. Le nombre d’heures d’attente dans les bouchons sur les routes nationales a passé de 3314 en 1995 à 10 975 en 2005, soit une augmentation de plus de 330%!

Cette politique des transports à l’écart de la réalité nous coûte très cher aujourd’hui. Les bouchons et autres ralentissements sur les autoroutes génèrent des pertes économiques pour des milliards et augmentent de surcroît la pollution de l’environnement. Dans le secteur des transports ferroviaires, des constructions excessivement coûteuses abaissent le degré de rentabilité propre déjà modeste du rail et accroissent la dépendance de l’Etat de ce mode de transport. Parallèlement, on assiste à des transferts financiers de plus en plus lourds de la route vers le rail, ce qui est un non-sens sur le plan économique.

La future politique des transports – revenir aux vertus anciennes
Une analyse des vingt dernières années de politique des transports débouche sur un constat évident: les rêveries et conceptions idéologiques des planificateurs socialistes et écologistes des transports ont échoué; dans les fortes concentrations démographiques, les systèmes de transport sont proches de l’effondrement; des régions entières sont entravées dans leur développement économique.

Qui plus est, ces erreurs coûtent extrêmement cher à la population. Cette situation ne peut plus être acceptée. Une politique des transports performante et axée sur l’avenir doit s’inspirer de la réalité et non pas d’idéologies dépassées:

1. Vérité des coûts et transparence dans les transports
La vérité de coûts est une condition indispensable à une politique des transports économique et financièrement supportable. L’UDC demande que les coûts de tous les modes de transport soient présentés ouvertement et sans acrobaties comptables. Voilà la seule manière de faire la transparence nécessaire dans le secteur des transports. Le citoyen a le droit de savoir comment est utilisé l’argent qu’il a durement gagné.

2. Aménagement selon le principe de la rentabilité
Pour éviter des erreurs de planification qui chargent lourdement les générations à venir, l’aménagement et l’utilisation des différents systèmes de transport doivent se fonder sur une analyse du rapport utilité/coûts. Il est indispensable à cet effet de prendre en compte d’emblée les futurs coûts d’exploitation

3. Utilisation de l’argent de la route pour l’aménagement et l’entretien des routes
Le produit des taxes et redevances routières prélevées par la Confédération et les cantons doit être affecté sans exception à l’aménagement et à l’entretien des routes. Il faut stopper le détournement actuel de ces fonds.

4. Aménagement des axes de transit
La forte augmentation du trafic et la capacité limitée du rail exigent l’élargissement des axes de transit routiers. Il faut immédiatement entreprendre la planification et l’élargissement des axes routiers nord-sud.

5. Elimination des goulets d’étranglement dans les agglomérations et sur le réseau des routes nationales
Les goulets d’étranglement sur les tronçons suivants doivent être immédiatement éliminés:

  • élargissement de l’A1 entre Winterhour et Berne
  • élargissement de l’A1 entre Lausanne et Yverdon-les-Bains
  • élargissement de l’A1 entre Lausanne et Genève
  • élargissement de l’A2 entre Bâle et Lucerne
  • élargissement de l’A9 entre Lausanne et Martigny

6. Halte aux arnaques fiscales et au terrorisme des amendes
L’UDC rejette catégoriquement la réintroduction de systèmes de péage moyenâgeux comme le péage routier urbain (road pricing) ainsi que le terrorisme des amendes. En effectuant les contrôles routiers, les autorités compétentes doivent toujours respecter le principe de la proportionnalité. L’UDC demande par ailleurs que le produit des amendes soit affecté exclusivement à l’aménagement des routes.

7. Halte au gaspillage de l’argent des contribuables pour le transfert des transports
L’UDC demande que la politique actuelle de transfert des transports de la route au rail soit réorientée. L’argent des contribuables doit être investi dans la suppression des goulets d’étranglement et dans l’aménagement du réseau routier. Les objectifs quantitatifs rigides doivent être abandonnés et adaptés aux réalités économiques.

8. Halte à la tromperie FTP
L’UDC demande que toute la transparence soit faite concernant les coûts des NLFA. La situation actuelle, le coût final probable et les coûts d’exploitation doivent être présentés clairement et sans astuces comptables. Les conséquences qui en résultent pour les autres projets FTP (par exemple le projet ZEB) doivent être ouvertement communiquées. S’il ne reste plus d’argent pour le projet ZEB, celui-ci dit faire l’objet d’une demande de crédit séparée.

9. Non aux limitations irréalistes du trafic aérien
L’UDC rejette catégoriquement les propositions et concepts idéologiques qui visent à limiter massivement le trafic aérien. Les éventuelles mesures prises doivent tenir compte de la problématique globale.

10. Halte au pillage du trafic routier
Le trafic routier génère des impôts et des redevances (RPLP, impôt sur les huiles minérales, vignette autoroutière, impôt sur les véhicules à moteur, amendes) pour plusieurs milliards de francs. Il se finance à 100% lui-même. L’UDC rejette donc toute nouvelle augmentation de la charge fiscale parce que contraire au principe de causalité. Le pillage actuel du trafic routier motorisé doit cesser immédiatement.

 
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