Exposé

Les principes de politique économique de l’UDC

L’UDC défend avec conviction l’économie de marché libre qui, depuis le début de l’ère industrielle, a été synonyme d’innovation, de croissance économique et de prospérité dans de nombreux pays et à di

Jean-François Rime
Jean-François Rime
conseiller national Bulle (FR)

L’UDC défend avec conviction l’économie de marché libre qui, depuis le début de l’ère industrielle, a été synonyme d’innovation, de croissance économique et de prospérité dans de nombreux pays et à diverses périodes. Ce régime économique repose avant tout sur la liberté économique, la protection de la propriété privée et la garantie de la libre concurrence.

Ce régime économique est à la base de notre prospérité. L’économie de marché libre a fait ses preuves. Grâce à des conditions-cadres libérales, la Suisse a connu et connaît toujours la prospérité, la stabilité et la sécurité. En ces temps troublés il s’agit plus que jamais de défendre ces importants acquis contre les attaques des socialistes de tous les bords. De ce fait, la protection de la liberté d’entreprendre est le premier devoir économique d’un Etat libéral.

Partant de ces considérations, l’UDC fonde son action sur les principes élémentaires suivants:

  • dans le cadre de notre régime économique libéral, les interventions de l’Etat doivent être une exception absolue; elles doivent toujours être subsidiaires et l’Etat doit faire preuve d’une extrême retenue. L’UBS se retrouve aujourd’hui dans une situation telle qu’une intervention de l’Etat est indispensable. Il n’est pas exclu que d’autres banques aussi se retrouvent dans une telle situation.
  • des prestations et des interventions de l’Etat ne sont acceptables que si l’économie privée n’est pas à même ou n’a pas d’intérêt à produire certaines prestations qui sont indispensables au bon fonctionnement de l’économie et de la société. Le rétablissement d’un marché financier en état de fonctionner constitue le dernier l’exemple. Une activité économique durable de l’Etat n’est acceptable que si une situation de monopole est inévitable, donc si la libre concurrence économique ne peut pas fonctionner: des monopoles contrôlés démocratiquement sont meilleurs que des monopoles privés.
  • il faut éviter strictement des situations dans lesquelles l’Etat est à la fois instance de surveillance et d’autorisation ainsi que détenteurs de parts d’une entreprise travaillant selon les principes de l’économie de marché. Une situation aussi problématique se pose précisément avec SwissCom et Ruag. C’est pour cette raison que l’UDC rejette strictement une participation de la Confédération dans l’UBS. En agissant de la sorte, le Conseil fédéral se mettrait dans une situation qui lui imposerait différentes tâches et produirait inévitablement des conflits d’intérêts et d’objectifs.

Un système financier et bancaire capable de fonctionner et une place financière performante sont les conditions essentielles à la bonne marche de l’économie suisse. D’innombrables entreprises, les PME et les autres, dépendent des services de la branche financière et ne pourraient pas exister sans eux. Lorsque le fonctionnement du système financier est entravé et que la confiance se perd, toute l’économie finit tôt ou tard par en souffrir. Dans ma branche, celle de l’industrie du bois, les conséquences de la crise financière sont déjà nettement perceptibles: l’activité de construction recule, ce qui se répercute rapidement sur la demande de bois. Malheureusement, ces perturbations financières vont se répercuter très concrètement sur l’économie réelle. Ce n’est qu’une question de temps. Nous en subirons les effets négatifs. Il ne faut pas se faire d’illusions à ce sujet.

Pour toutes ces raisons, une situation de crise comme celle que nous vivons aujourd’hui peut contraindre l’Etat d’intervenir dans le marché, mais de manière provisoire et avec mesure. S’agissant des mesures adoptées par le Conseil fédéral et la Banque nationale, nous constatons qu’elles sont ciblées non pas sur l’UBS et ses actionnaires, mais bien sur les clients de la banque. Cette aide de l’Etat sert à garantir le bon fonctionnement d’une place financière vitale pour des dizaines de milliers de PME. Donc, cette aide de l’Etat profite aux PME et non pas aux managers de la banque.

Actuellement tous les efforts visent à éteindre l’incendie et à éviter que le feu ne se propage pour finalement embraser tout l’économie. A long terme, il s’agira de mettre en place, par des mesures d’autorégulation et par des lois, des conditions-cadres empêchant que la Suisse soit une fois de plus précipitée dans une crise aussi dramatique. Il s’agit d’étudier des mesures très diverses comme l’augmentation des réserves de la Banque nationale en fonction de la taille réelle de la place financière suisse, une réglementation légale des salaires et des bonus des managers, une interdiction des ventes à découvert, etc. Avant de choisir les mesures adéquates, il convient cependant d’analyser en détail les événements qui se sont produits.

Jean-François Rime
Jean-François Rime
conseiller national Bulle (FR)
 
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