Non à la révision de la loi sur l’AC: Non au démantÈlement d’une assurance efficace

L’assurance-chômage suisse est un système efficace, précisément dans la période de crise actuelle. Elle permet aux personnes au chômage de réintégrer rapidement le marché du travail. Et celles qui…

Daniel Lampart, économiste en chef, Union syndicale suisse

L’assurance-chômage suisse est un système efficace, précisément dans la période de crise actuelle. Elle permet aux personnes au chômage de réintégrer rapidement le marché du travail. Et celles qui ont besoin de plus de temps pour trouver un emploi ne sont pas réduites à recourir à l’aide sociale. Il n’y a donc aucune raison de démanteler une assurance qui a fait ses preuves.

A eux les bonus, à nous les malus ? La Confédération a déboursé des milliards pour venir en aide aux responsables de la crise (sauvetage d’UBS), des managers incompétents continuent d’encaisser des bonus de plusieurs millions, mais on veut amputer les prestations servies aux victimes de la crise. Tous les salarié(e)s et tous les employeurs devront payer davantage pour des prestations réduites. Cette injustice est inacceptable !

Des économies réalisées sur le dos des personnes au chômage La réduction du nombre
d’indemnités journalières mettrait sérieusement à mal la protection sociale des chômeuses et des chômeurs. Les plus touchés seraient les plus âgés, les jeunes qui sortent d’une formation et les femmes qui veulent revenir sur le marché de l’emploi, ou qui doivent réintégrer la vie active en raison de circonstances difficiles (maladie grave, décès du conjoint, divorce).

Un mode d’assainissement de la dette qui manque de sérieux Il est normal, en période de
crise, que les dépenses de l’assurance-chômage augmentent plus que les recettes. Les dettes baissent rapidement avec le retour de la haute conjoncture. La loi actuelle sur l’assurancechômage a prévu un mécanisme pour contenir l’endettement. Avec le projet de révision, par contre, l’assainissement de la dette durerait jusqu’en 2028. Ce n’est pas sérieux!

Des coûts supplémentaires pour les cantons et les communes Le démantèlement de l’assurance-chômage toucherait aussi les cantons et les communes, et donc les contribuables. C’est sur eux, en définitive, que pèserait la forte augmentation des charges de l’aide sociale. La nouvelle loi se ferait durement sentir dans les cantons et les régions à fort chômage ; ils ne pourraient plus prolonger la durée d’indemnisation en cas de taux de chômage élevé, comme c’est le cas actuellement. C’est pourquoi certains représentants des partis bourgeois de cantons à fort chômage disent eux aussi NON au projet de révision de la loi.

 
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