Exposé

NON à l’initiative excessive interdisant la fumée

Le choix de la ville de Bâle pour cette assemblée des délégués UDC me réjouit beaucoup. Les Bâlois ont en effet trouvé une solution bien à eux lorsque la fumée a été interdite dans les restaurants…

Thomas Aeschi
Thomas Aeschi
La direction du parti Baar (ZG)

Le choix de la ville de Bâle pour cette assemblée des délégués UDC me réjouit beaucoup. Les Bâlois ont en effet trouvé une solution bien à eux lorsque la fumée a été interdite dans les restaurants et les clubs: ils ont fondé l’association « Fümoar » à laquelle on peut adhérer pour une cotisation annuelle de 10 francs. Les membres de l’association disposent d’environ 180 bars et restaurants à Bâle dans lesquels ils peuvent continuer de fumer, mais auxquels les non-membres n’ont pas accès. Je trouve qu’il s’agit d’une excellente solution: personne n’est contraint à la fumée passive, alors que les fumeurs peuvent continuer de s’adonner à leur plaisir dans une atmosphère agréable.

La loi fédérale contre le tabagisme passif est en vigueur depuis un peu plus de deux ans. Il s’agit d’un compromis bien fondé qui est sorti d’un long débat des Chambres fédérales. Le fait que la Ligue pulmonaire et d’autres organisations, en partie financées avec l’argent des contribuables, tentent de tout chambouler après deux ans déjà relève d’un entêtement déplacé et inutile.

Un durcissement supplémentaire de l’interdiction de fumer aurait des effets massifs sur les arts et métiers et l’économie en général. Cette initiative exige une interdiction radicale de fumer dans presque tous les domaines de la vie, donc aussi sur toutes les places de travail intérieures, dans les locaux accessibles au public et dans tous les restaurants et hôtels, y compris les cafés, discos et clubs. Il serait même interdit de fumer à toutes les places de travail individuelles. Cette initiative est une atteinte inacceptable à la sphère privée et à la liberté personnelle de chaque individu. Il devrait en effet appartenir à chacun de décider s’il veut fumer ou non dans son bureau individuel fermé aux autres. Qui veut-on donc protéger contre le tabagisme passif dans un bureau individuel?

Cette initiative met également les cantons sous tutelle. Suite à l’entrée en vigueur de la loi fédérale sur la protection contre le tabagisme passif, de nombreux cantons ont introduit des interdictions de fumer plus restrictives. Les cantons romands ont tout particulièrement profité de cette possibilité. Ces différentes règles cantonales ne sont pas un patchwork, mais elles sont l’expression du fédéralisme helvétique. Chaque loi doit être édictée aussi près que possible des citoyens. Il n’y a aucune raison de priver les cantons de cette compétence législative et de la transférer à la Confédération.

La stabilité et la fiabilité politiques, économiques et sociales sont un important atout de la Suisse dans la concurrence internationale. Il est donc important que la législation demeure prévisible. Or, cette initiative renverse le régime légal en vigueur. Nombre d’entreprises ont fait de lourds investissements ces deux dernières années pour répondre aux nouvelles dispositions légales. Des fumoirs ont été installés conformément au standard imposé. Si l’initiative de la Ligue pulmonaire est acceptée, ces locaux devraient être fermés et les investissements correspondants seraient perdus.

Cette initiative n’a pas sa place dans une société libre composée de citoyens adultes et responsables. Restons raisonnables et tenons-nous en à la législation en vigueur qui repose sur un compromis largement accepté et qui a fait ses preuves. L’initiative populaire « Protection contre le tabagisme passif » est excessive, elle comporte de lourds inconvénients pour les arts et métiers et représente finalement un pas vers une interdiction totale de fumer toujours et partout. Nous n’avons certainement pas besoin de cela en Suisse. Je vous invite donc à voter NON à cette initiative nocive.

 

Thomas Aeschi
Thomas Aeschi
La direction du parti Baar (ZG)
 
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