Exposé

Non à une catastrophe programmée dans le secteur social

Le début des années 90 coïncide avec le coup d’envoi de la hausse vertigineuse des prestations de l’Etat ; en quelques 15 ans, de 1990 à 2005, la dette de la Confédération a explosé de plus de 88 mill

Guy Parmelin
Guy Parmelin
conseiller national Bursins (VD)

Le début des années 90 coïncide avec le coup d’envoi de la hausse vertigineuse des prestations de l’Etat ; en quelques 15 ans, de 1990 à 2005, la dette de la Confédération a explosé de plus de 88 milliards de francs ; aveuglé par la forte croissance économique des années précédentes, refusant de prendre en compte les mises en garde relatives aux effets négatifs à long terme du développement démographique, notre pays, sous l’impulsion des forces de gauche, s’est laissé entraîner dans une extension des prestations sociales qui est rapidement devenue incontrôlable.

Révisions en série de l’AVS, prestations plus que généreuses et non financées dans leur intégralité des caisses de pensions publiques, dérapages de l’assurance-maladie et de l’assurance-chômage sans oublier l’assurance-invalidité, véritable cas d’école désastreux mais ô combien instructif d’un refus par une direction socialiste de l’époque d’assumer ses responsabilités envers l’ensemble des citoyens de ce pays. Vivre aux frais des générations futures tout en faisant semblant de croire que les prestations publiques sont garanties pour l’éternité ne semblait pas émouvoir les dirigeants d’alors ; pas plus qu’aujourd’hui d’ailleurs puisque la gauche refuse encore et toujours d’admettre la dure réalité que son laxisme d’alors a produite et persiste à vouloir poursuivre dans la voie de l’extension des prestations sociales à l’infini.

Noël toute l’année
Il est évident que le financement de toutes ces largesses n’est pas un problème pour le camp rose-rouge-vert : nouvelles taxes, nouveaux impôts, voilà la recette miracle ! Alors que les entreprises et PME étouffent sous les réglementations les plus sophistiquées et voient leur compétitivité sérieusement mise à mal par une fiscalité qui n’est plus adaptée à l’environnement économique globalisé, la gauche remet systématiquement en question tout ce qui peut être favorable aux milieux économiques, moteurs de la croissance du pays et donc garants directement de la santé de nos assurances sociales. Comment faut-il qualifier le référendum combattant la réforme de l’imposition des entreprises II, si ce n’est de coup de poignard dans le dos des PME ?

L’AI, exemple révélateur d’un dogmatisme confinant à l’aveuglement
Dans ce dossier, il est particulièrement édifiant d’observer l’attitude de la gauche, depuis que le message du Conseil Fédéral a publié ; tout d’abord, la gauche a nié la gravité du problème puis au gré de la consultation et des travaux de commission, elle a systématiquement cherché à vider totalement de sa substance le projet de loi du Conseil Fédéral; ensuite, toutes ces manœuvres dilatoires ayant échoué, elle a tenté de sauver les meubles en négociant un compromis assurant quelques nouvelles recettes mais simultanément, un groupe hétéroclite constitué de troupes syndicales, vertes et autres jeunesses socialistes romandes se sont engagés dans le récolte des signatures afin de combattre par référendum les quelques mesures structurelles de bon sens adoptées par le Parlement ; aujourd’hui, le signal ne peut pas être plus clair : la gauche préfère saborder l’entier du projet, quitte à sacrifier toute la partie « investissement » dans la détection précoce et les mesures de réintégration qui sont pourtant largement favorables aux personnes concernées. Et last but not least, le camp rose- rouge-vert est tellement obnubilé par son désir de vouloir faire cracher le peuple au bassinet en augmentant la TVA, que malgré le mauvais compromis adopté en commission avec les partis du centre, qui liait cette augmentation à l’acceptation de la 5ème révision de l’AI et à sa limitation dans le temps, il a réussi à tout faire capoter au vote final au Conseil National en voulant une augmentation de TVA » non-stop « !!

Non aux marchands d’illusions
Les défis qui attendent le pays ces prochaines années sont particulièrement importants dans le secteur des assurances sociales ; toutes ont des problèmes de financement et vont devoir d’une manière ou d’une autre être restructurées ; vouloir de nouvelles prestations financées par des hausses d’impôts où des taxes nouvelles n’est pas crédible ; en effet, les besoins financiers colossaux, simplement pour assainir et maintenir l’existant à niveau sont déjà identifiés et se chiffrent en dizaines de milliards de francs d’ici 2030. Jouer avec le feu ainsi que les milieux de gauche le proposent en augmentant les prestations et en écrasant les entreprises et les citoyens avec de nouvelles ponctions financières est le plus sûr moyen de mettre le pays à genoux. Nous avons déjà combattu avec succès COSA et la caisse unique ; et nous combattrons de toutes nos forces le référendum qui met en danger les économies induites par la 5ème révision de l’AI.

Certes, le camp rose- rouge-vert reviendra avec de nouvelles chimères et ses habits de marchand d’illusions ; mais il nous trouvera à nouveau sur son chemin simplement pour défendre celles et ceux qui, par leur travail, leur sens des responsabilités, ont fait de la Suisse un Etat prospère avec des œuvres sociales qui sont la fierté de chacun et qu’il convient de consolider à tout prix.

Guy Parmelin
Guy Parmelin
conseiller national Bursins (VD)
 
Nous utilisons des cookies pour personnaliser le contenu et les publicités, proposer des fonctionnalités pour les médias sociaux et pour analyser l'accès à notre site. Nous fournissons également des informations sur l'utilisation de notre site Web à nos partenaires des médias sociaux, de la publicité et de l’analyse.Voir les détails Voir les détails
Je suis d'accord