Nous devons décharger la classe moyenne – c’est elle la colonne vertébrale de notre nation

En ce moment-même se déroule en France le onzième samedi de protestation organisé par les gilets jaunes, un mouvement spontané lancé par des femmes et des hommes qui ne supportaient plus les attaques contre leur pouvoir d’achat. Nos voisins subissent depuis quelques temps diverses hausses, notamment celle de l’essence, ajoutée à certains prélèvements qui leur valent de payer plus tout en gagnant moins.

Céline Amaudruz
Céline Amaudruz
conseillère nationale Genève (GE)

La violence a malheureusement accompagné les manifestations, entrainant blessures graves voire décès de plusieurs personnes et tout porte à croire que ce n’est pas fini. En parallèle au coût humain, le coût économique est d’ores et déjà estimé à plusieurs milliards d’euro. Ces événements mettent clairement en évidence l’importance de la classe moyenne pour un pays. C’est en quelque sorte la colonne vertébrale d’une nation, constituée pour l’essentiel de gens qui subissent toutes les charges sans bénéficier d’aucune facilité. En Suisse, la classe moyenne constitue avec près 60% la frange la plus importante de notre population. C’est là que se trouve le moteur de notre pays, c’est là que se concentre l’essentiel de notre capacité de production, c’est là encore que se trouvent la majorité des consommateurs. C’est donc là qu’il faut agir pour garantir le succès humain et économique à long terme.

Jean-Baptiste Blanchard
« Si les mendiants sont onéreux à l'État, c'est à l'État de faire en sorte qu'il n'y ait point. »

Malheureusement, c’est aussi là que le Conseil fédéral et le Parlement vont régulièrement chercher de nouveaux revenus pour assurer le train de vie toujours plus dispendieux de l’Etat. Plutôt que de réfléchir aux économies possibles, on préfère augmenter les prélèvements, cette vieille recette qui a traversé les millénaires et les diverses formes de gouvernements pour nous arriver intacte et toujours d’actualité. Tout est bon pour taxer, n’importe quel prétexte fait l’affaire. En parallèle, une réglementation en constante augmentation entrave la liberté du citoyen et de l’entreprise, le carcan se resserre de jour en jour, compliquant et retardant la prise des décisions nécessaires à notre développement quand il ne l’empêche pas.

Nous estimons que c’est bien l’inverse qu’il convient de faire, à savoir créer des conditions-cadres optimales pour les entreprises quelle que soit leur taille. Elles créent de la richesse et des emplois, il faut les libérer de l’emprise administrative et leur octroyer une plus grande marge de manœuvre. Cela passe par moins de régulation, de prescriptions et d’interdictions souvent inutilement contraignantes. Ces tracasseries compliquent le développement économique de notre pays en augmentant les coûts et les délais. On décourage ainsi les talents alors qu’il faut promouvoir l’esprit d’initiative, la recherche, l’innovation, les éléments indispensables à un pays dépourvu de matières premières. La matière grise, le savoir-faire constituent nos seules ressources, nous devons en prendre soin, notamment par la protection de la propriété intellectuelle.

Le contrôle de l’immigration doit être repris par le biais de la dénonciation de la libre-circulation. Pour l’heure, nous vivons sur le modèle des mesures d’accompagnement qui tentent d’atténuer les conséquences du problème. Il faut simplement supprimer la cause et les effets disparaitront avec elle. Contrairement à ce que pensent le Conseil fédéral et le Parlement, ce n’est pas à Bruxelles de décider qui peut venir travailler ou s’établir dans notre pays.

Nous estimons que la population de notre pays est à même de savoir ce qui est bon pour elle, nos concitoyennes et concitoyens méritent notre confiance. Il n’est pas besoin de décider à leur place. Il n’est pas besoin d’augmenter sans cesse taxes, impôts et redevances pour ensuite redistribuer une partie de l’argent par le biais des services sociaux. C’est là la politique de la gauche, prendre toujours plus, fragiliser la classe moyenne puis venir se faire des obligés par le biais des services sociaux. Face à l’assistanat généralisé, nous faisons nôtres les mots du Mahatma Gandhi qui disait que c’est le travail qui donne à l’homme sa dignité. Encore faut-il que le travail soit soutenu, que les coûts salariaux annexes restent modestes pour maintenir les places en Suisse.

En conclusion, contrairement à la gauche, nous préférons la main qui travaille à celle qui mendie et c’est pour cela que nous nous engageons.

Céline Amaudruz
Céline Amaudruz
conseillère nationale Genève (GE)
 
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