Exposé

Nous faisons de l’ordre: objectifs et succÈs de l’UDC au Parlement

Le fait est qu’après les élections de 1995, l’UDC n’occupait que 34 sièges au Parlement fédéral (29 au Conseil national, 5 au Conseil des Etats). Ce chiffre a passé à 51 en 1999 (44 au Conseil…

Caspar Baader
Caspar Baader
Gelterkinden (BL)

Situation de départ

« Nous faisons de l’ordre! » – Cette promesse a-t-elle été tenue ou s’agit-il uniquement d’un slogan électoral comme beaucoup d’autres?

Le fait est qu’après les élections de 1995, l’UDC n’occupait que 34 sièges au Parlement fédéral (29 au Conseil national, 5 au Conseil des Etats). Ce chiffre a passé à 51 en 1999 (44 au Conseil national, 7 au Conseil des Etats) pour atteindre aujourd’hui 62 (54 conseillers nationaux, 8 conseillers aux Etats), ce qui représente un peu plus du quart de la totalité des 246 mandats parlementaires fédéraux. En seulement deux législatures, l’UDC a donc gagné 28 sièges (+ 25 au Conseil national, + 3 au Conseil des Etats). Depuis décembre 2003, l’UDC est représentée avec deux conseillers fédéraux au gouvernement national. Selon les chiffres parus dans le quotidien zurichois « NZZ » du 7/8 octobre 2006, l’UDC a pu augmenter de 22,8% sa représentation dans les parlements cantonaux. Les conséquences de cette croissance de l’UDC sont perceptibles dans la politique suisse.

En novembre 2003, notre groupe parlementaire a adopté son programme politique pour la législature 2003-2007 en reprenant les grandes lignes de la plate-forme électorale de l’UDC Suisse. Ce programme s’articule en trois objectifs principaux:

  1. Baisse des impôts, taxes et redevances ainsi qu’assainissement des finances publiques.
  2. Lutte contre les abus dans le droit d’asile et garantie de la sécurité publique.
  3. Engagement pour une Suisse indépendante, neutre et souveraine.

Qu’en est-il de la réalisation de ces objectifs?

Baisse des impôts, taxes et redevances ainsi qu’assainissement des finances publiques

1er succès: grâce aux propositions de coupes budgétaires de 1 à 2 milliards de francs déposées par l’UDC durant de nombreuses années et grâce aussi aux pressions constantes de notre parti, la population commence à s’interroger sérieusement sur le clivage toujours plus profond entre la croissance des dépenses et celle des recettes de la caisse fédérale. Les erreurs politiques commises ces dernières années nous ont valu un quadruplement de la dette fédérale, qui est aujourd’hui de 130 milliards de francs, et une charge d’intérêts correspondant approximativement aux dépenses pour la formation et la recherche, pour l’armée ou encore pour l’agriculture. Le Conseil fédéral aussi commence enfin à s’inquiéter de l’état précaire des finances publiques. Il a soumis au Parlement deux programmes d’allègement budgétaire PAB03 et PAB04 qui, après d’âpres négociations, ont permis de réduire de quelques centaines de millions de francs les charges de l’Etat et de ralentir légèrement la croissance des dépenses. De plus, le Conseil fédéral a fini par accepter de limiter la croissance des dépenses à 3% par an dans sa planification financière.

2e succès: le paquet fiscal soumis au peuple constituait pour la première fois depuis longtemps une authentique baisse des impôts. Jusque-là, il s’agissait toujours d’augmentations des impôts. Malheureusement, le peuple a refusé ce projet. Le Conseil national a en revanche adopté durant sa session d’automne à Flims deux nouveaux projets de réduction des impôts, soit la réforme de l’imposition des sociétés, qui encourage la création d’emplois, et la réforme de l’imposition des couples mariés qui, après des décennies de discrimination fiscale des personnes mariées, place enfin ces derniers sur pied d’égalité par rapport aux concubins. Mais déjà la gauche menace de lancer un référendum.

3e succès: dès le début, le groupe UDC s’est battu avec véhémence au Parlement contre les hausses de la TVA approuvées par la majorité du Parlement et le Conseil fédéral pour financer l’AVS et combler les déficits dans l’AI. Le 16 mai 2004, le peuple a enterré les deux projets conformément aux recommandations de l’UDC, ouvrant du même coup la voie à la 5e révision de l’AI. Cette dernière a passé le cap du Parlement durant la dernière session d’automne. Son principal objectif est de combattre les abus dont fait l’objet cette assurance sociale. Espérons que le peuple lui donne également son feu vert en rejetant le référendum qui a été annoncé. Vous vous souvenez sans doute des violentes attaques lancées contre nous par tous les bien-pensants et politiquement corrects de ce pays lorsque nous avons formulé la notion « d’invalides simulateurs » pour attirer l’attention du public sur les abus dans l’AI. Mais une fois de plus le temps nous a donné raison et on accepte aujourd’hui heureusement de débattre ouvertement des dysfonctionnements de cette assurance sociale. Les autres partis politiques ont en effet fini par constater eux aussi que ces abus n’affectaient pas seulement l’AI et les caisses de pension, mais aussi les salariés et les employeurs qui doivent payer des cotisations sans cesse plus élevées.

Il s’agit maintenant de veiller à ce que les quelques améliorations apportées à la gestion des finances fédérales ne soient pas rapidement annulées le 26 novembre prochain quand le peuple devra se prononcer sur la nouvelle loi sur l’aide aux pays de l’est.

Il faut empêcher que les contributions sans limite et sans compensation dans le budget fédéral à ladite cohésion de l’UE soient acceptées par le souverain. Donc, déposer dans l’urne un non sec et sonnant le 26 novembre à ce chèque en blanc appelé loi sur l’aide aux pays de l’est et qui consiste à offrir des milliards aux actuels et futurs membres est-européens de l’UE.

Lutte contre les abus dans le droit d’asile et garantie de la sécurité publique

Cela fait plus de vingt ans que l’UDC combat seule, mais avec conviction les abus dans le droit d’asile et l’immigration illégale. Notre parti a lancé deux initiatives populaires dont la deuxième, en 2002, a failli être acceptés en recueillant 49,9% des voix. Avec le conseiller fédéral Christoph Blocher qui occupe le poste de ministre de la justice, l’UDC a enfin pu prendre directement la responsabilité de ce dossier important. Et quelle en a été la conséquence? Le nombre de requérants d’asile baisse rapidement; les coûts du secteur de l’asile reculent massivement; deux nouvelles lois efficaces sur l’asile et sur les étrangers ont été préparées et approuvées par le Parlement.

Notre parti s’est engagé avec beaucoup d’énergie dans la campagne qui a précédé la votation du 24 septembre 2006 sur la loi révisée sur l’asile et la nouvelle loi sur les étrangers. Presque 70% de la population nous a donné raison malgré les attaques virulentes de la gauche, des Eglises, des œuvres d’entraide et de l’habituelle confrérie bien-pensante des partis du centre.

Notre combat se poursuit: des thèmes comme la naturalisation, les cultures étrangères, l’islamisation, l’intégration, la criminalité étrangère, la violence, le manque de volonté à l’effort dans les écoles ou encore les abus sociaux réclament notre total engagement dans les années à venir. L’UDC a le devoir de casser les tabous qui couvrent ces thèmes même au risque d’être « politiquement incorrecte ». Celles et ceux qui refusent de parler de ces problèmes ne peuvent pas les résoudre et ferment les yeux devant la réalité.

Engagement pour une Suisse indépendante, neutre et souveraine

Depuis de nombreuses années, l’UDC se bat pour une Suisse indépendante, neutre et souveraine. En 1991, le peuple suisse a rejeté l’adhésion à l’EEE, un succès dû pour une bonne part à l’engagement énorme de notre actuel conseiller fédéral Christoph Blocher. L’initiative pour l’adhésion de la Suisse à l’UE a été proprement enterrée en 2001 avec une proportion rejetante de 77%. C’est le mérite de l’UDC et du groupe parlementaire UDC si l’adhésion à l’UE n’est aujourd’hui plus un objectif déclaré – également pour le Conseil fédéral et l’économie. Aujourd’hui, une majorité évidente de la population estime que la voie bilatérale ouverte par l’UDC est le seul choix correct et que l’adhésion à l’UE doit être rejetée. Ainsi, l’UDC a réussi à s’imposer dans cette question de fond et à préserver l’indépendance et la démocratie directe de la Suisse.

Objectifs pour la législature 2007 – 2011

Vous le voyez bien à la lumière de ces exemples: il faut renforcer la représentation de l’UDC au gouvernement et au Parlement pour corriger pas à pas les erreurs politiques commises durant ses 15 dernières années. Le résultat des derniers sondages GFS n’a donc rien d’étonnant: de plus en plus de gens font confiance à la capacité de l’UDC de trouver des solutions.

Il est encore trop tôt pour le groupe parlementaire UDC de se fixer des objectifs pour la prochaine législature. Dans un premier temps, vous discuterez aujourd’hui de la plate-forme électorale et vous l’adopterez. Néanmoins, quelques choix fondamentaux se dessinent déjà aujourd’hui à mon point de vue:

  • poursuivre l’engagement pour la baisse des impôts taxes et redevances: ce combat politique est d’autant plus important face à l’initiative socialiste pour l’harmonisation fiscale et la tendance malheureusement présente jusqu’au centre politique d’augmenter les impôts (par exemple, la TVA) et de résoudre les problèmes avec de l’argent au lieu de s’attaquer aux racines du mal, soit en particulier aux abus dans les œuvres sociales et l’assistance sociale.
  • lutter contre l’extension constante des institutions sociales: je rappelle à ce propos l’assurance-maternité qui est déjà entrée en vigueur, les nouvelles allocations familiales fédérales soumises au vote le 26 novembre prochain, les discussions en cours sur la retraite à la carte dans l’AVS ainsi que la hausse constante des primes d’assurance-maladie. Avec son initiative pour la baisse des primes, l’UDC est le seul parti à proposer une solution concrète.
  • combattre les abus de notre hospitalité par des criminels, des individus contractant des mariages blancs, etc.
  • travailler pour la sauvegarde de nos droits démocratiques (initiative UDC pour des naturalisations démocratiques) et de la libre expression des opinions.
  • défendre l’indépendance et la neutralité de la Suisse face aux envies de certains milieux de conclure un accord d’association avec l’UE ou de rapprocher la Suisse de l’OTAN pour finalement l’y faire entrer.

Vous le voyez bien: notre pays a besoin d’une force bourgeoise clairement positionnée, il a besoin de plus d’UDC. Un vote UDC est un vote utile!

Caspar Baader
Caspar Baader
Gelterkinden (BL)
 
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