Nous sommes le parti qui propose des solutions aux problÈmes!

Ueli Maurer
Ueli Maurer
conseiller national Wernetshausen (ZH)

Nous vivons actuellement une période de changement au niveau des partis politiques et il est vraisemblable que ce processus va durer encore quelque temps. On comprend dès lors que l’intérêt public se focalise aujourd’hui déjà très fortement sur les élections du mois d’octobre prochain. Le résultat de ce scrutin constituera une étape intermédiaire dans ce processus de changement. Nous aurons à subir d’ici là encore une foule de sondages, de commentaires et d’interprétations diverses. Comme nous ne pouvons pas influencer ces activités et qu’elles ne nous rapportent pas d’argent non plus, nous ne devons en aucun cas nous laisser distraire de notre travail. Je tiens au contraire à mettre en garde une fois de plus contre la négligence et l’insouciance dans nos propres rangs. Le succès électoral, on ne l’obtient pas à coups de sondages, mais uniquement par un dur travail quotidien sur le terrain. C’est à l’aune de nos efforts que nous seront jugés le jour des élections. Dans ce contexte qui nous est plutôt hostile, nous avons encore un grand travail à faire afin de prouver quotidiennement notre crédibilité. Au niveau politique, il est frappant de constater que les conseillers fédéraux des autres partis interviennent beaucoup plus souvent qu’autrefois dans la campagne électorale. Ces Messieurs-Dames, et tout particulièrement Pascal Couchepin, estiment ainsi devoir multiplier les remarques agressives à l’égard de l’UDC. Mais ces déclarations qui figurent dans d’innombrables interviews ne témoignent pas de la force de ces partis, bien au contraire, elles mettent plutôt en évidence la faiblesse du président de la Confédération et des autres conseillers fédéraux. Ce développement est en fait regrettable. Les membres du gouvernement national ne se placent plus au dessus des combats partisans et perdent ainsi leur crédibilité de magistrats auprès de la population. Ce n’est pas l’UDC qui compromet la crédibilité des conseillers fédéraux; c’eux-ci s’y emploient fort bien eux-mêmes. Ils deviennent de simples défenseurs des intérêts de leur parti. On peut les attaquer parce qu’ils prennent des positions partisanes et unilatérales. A long terme, ces prises de position nuisent à la réputation du gouvernement. Par ailleurs, il paraît indispensable de rappeler à Monsieur le Président de la Confédération que nous vivons dans une démocratie directe et non pas dans une République. Il y a une différence entre la fonction de Charles de Gaulle et celle de Pascal Couchepin.

Reprise autonome du programme UDC

Notre travail politique vise toujours à proposer des solutions aux problèmes. Il faut qu’à l’avenir nous ayons davantage de force pour également concrétiser ces solutions. Nous avons eu quelques succès dans ce sens ces dernières années, mais il nous reste encore un long chemin à faire. Nous avons toujours présenté des idées claires et nettes, par exemple en politique européenne, en politique financière, en politique de la santé, en politique d’asile, etc. Après une dure bataille, nous avons réussi à imposer la voie bilatérale dans la politique européenne et nous avons réussi à faire enterrer la fondation de solidarité, fruit d’un chantage exercé sur la Suisse. Huit ans après la publication de notre premier document sur la politique financière et les économies à faire, le Conseil fédéral prend enfin – bien que timidement – cette direction. Et cela bien que nos propositions concrètes aient été chaque année rejetées avec mépris. Après huit années de combat contre les effets néfastes de la loi sur l’assurance-maladie, les choses commencent enfin à bouger grâce à notre pres-sion. Bien contre son gré, mais forcée par les citoyennes et les citoyens, la Confédération commence à se préoccuper des abus dans le domaine de l’asile. Alors que l’UDC fait depuis des années des propositions concrètes et soigneusement préparées dans ce domaine, les autres partis n’ont rien à offrir. Leur programme consiste pour l’essentiel à être contre l’UDC. Sous l’effet des succès électoraux de l’UDC, ils finissent par s’approprier nos idées. C’est bien, mais cette manière d’agir nous fait perdre un temps considérable et nous éloigne aussi des solutions initiales. Dans un commentaire paru récemment dans le quotidien Basler Zeitung, j’ai lu que les autres partis se contentaient pour l’essentiel de reprendre à leur compte le programme de l’UDC. Comme la Confédération qui applique de manière autonome le droit édicté par l’UE pour ses membres. Il me semble que cette analyse est parfaitement juste. Le reproche selon lequel notre parti n’offre pas de solutions ne tient pas la route. Nous sommes incontestablement le parti qui, ces dernières années, a accompli le travail programmatique le plus intense et le plus sérieux et qui a régulièrement proposé des solutions praticables et compréhensibles. Notre plate-forme électorale et nos nombreux documents de fond en témoignent.

Responsabilité accrue

Ce travail est d’autant plus indispensable que l’UDC assume une responsabilité de plus en plus lourde en tant que force politique bourgeoise. Un constat confirmé par l’orientation que le PRD a choisie en élisant sa nouvelle présidente. Le PRD a une présidente qui, il y a quelques années, voulait réduire de moitié les dépenses militaires et d’armement et qui voulait utiliser les fonds ainsi libérés pour lutter contre la violence sociale, sexiste et raciste en Suisse et à l’étranger. La présidente radicale soutenait l’âge de la retraite à 62 ans pour les hommes et les femmes sans se préoccuper une seconde du financement de ce projet. Elle a demandé la réactivation de la demande d’adhésion à l’UE et elle est favorable à des quota pour la représentation des sexes à tous les niveaux politiques jusqu’au Conseil fédéral. Voilà exactement le programme que défend aussi la gauche. Madame Langenberger a été élue par l’assemblée des délégués du PRD à cause de ses opinions politiques. Un choix qui n’était en fait pas une surprise, mais qui confirmait simplement la direction politique qu’a prise ce parti depuis quelques années. Contrairement à sa concurrente, Madame Heberlein, qui s’était prononcée en faveur d’une collaboration avec l’UDC, Madame Langenberger a clairement pris position contre l’UDC, donc contre un parti bourgeois. Les radicaux se définissent d’ailleurs aujourd’hui eux-mêmes comme un parti du centre. Si on regarde de plus près la direction du parti, on constate que celle-ci a déjà dépassé le centre pour tendre nettement à gauche. Le fait que les radicaux n’aient pas trouvé une force plus jeune pour assumer leur présidence résume assez bien l’état actuel de ce parti. Bien sûr, il existe toujours au sein de l’UDC d’authentiques libéraux, mais ils sont une minorité. Pour beaucoup d’entre eux, la seule issue à cette situation consiste à rejoindre l’UDC. Le dilemme dans lequel se trouve le Parti radical a été illustré par sa condamnation du PS à propos des manifestations anti-WEF. Lors des élections au Conseil fédéral, le PRD a préféré une candidate de la gauche au candidat bourgeois, et, aujourd’hui, il est contraint de condamner la gauche. Il ne fallait pas commencer par faire alliance avec celle-ci. Et que dire du programme simpliste « Nous sommes contre l’UDC » avec lequel le PRD tente de s’attirer les voix du centre? Mais le centre est déjà occupé par un PDC en perte de vitesse et dont le programme consiste en brosses à dents et ballons à eau. Tout est orange, mais tout est vide. Il ne reste donc plus qu’un seul parti à réellement défen-dre les intérêts bourgeois, les intérêts des classes moyennes: un parti de qualité suisse, l’UDC. Difficile de voir les choses autrement.

Moins d’impôts, de prélèvements et de redevances

Indépendamment de ces joutes électorales, il s’agit aujourd’hui surtout de s’attaquer aux grands problèmes de notre pays. Dans le domaine des impôts, prélèvements et taxes, ce sont les primes d’assurance-maladie qui ont connu ces dernières années la plus forte hausse. Nous avons combattu cette loi en 1994 déjà et nous nous sommes toujours engagés en faveur de primes plus basses. Après avoir entendu des belles paroles et des vaines promesses pendant des années, nous commen-çons aujourd’hui la récolte des signatures pour notre initiative pour la réduction des primes. Cette initiative est une réponse concrète au néant du Conseil fédéral et du Parlement. Nous créons ainsi les conditions-cadres pour une législation plus sociale, pour plus de qualité, plus de concurrence, plus de droit de participation et plus de responsabilité des citoyens. Nous baisserons les primes et la santé publique de-viendra compréhensible, transparente et financièrement supportable. L’UDC s’oppose à la hausse constante de 7% en moyenne par an de cet impôt indirect.

Le compte fédéral évolue également comme nous l’avons prédit depuis des années. Les milliards enterrés dans Swissair et dans Expo.02 manquent cruellement au compte 2002. Les perspectives sont catastrophiques. Le service de la dette nous coûte plus que toute l’instruction publique. Dans cette situation, il ne faut en tous cas pas manipuler la conjoncture par des dépenses et interventions publiques supplémentaires comme le réclame bruyamment la gauche. Nous devons inverser la question. Nous ne devons pas nous demander ce que l’Etat doit faire, mais au contraire ce que l’Etat ne doit pas faire pour éviter la ruine. Ces dernières années, les partis de gauche et du centre ont constamment imposé de nouvelles tâches à l’Etat. Les activités de l’Etat ont été constamment étendues. Les radicaux ont oublié leur beau principe « Plus de liberté, moins d’Etat »; aujourd’hui, ils veulent au contraire renforcer l’Etat. Sous la conduite des radicaux, l’Etat doit mettre en place une assurance-maternité, financer des crèches pour enfants et des raccordements à Internet, assainir des entreprises en perdition, cacher les erreurs commises par les leaders économiques radicaux, etc. Il serait grand temps de changer de cap.

Les mesures proposées cette semaine par le Conseil fédéral manquent de vigueur et visent uniquement à donner une bonne image du gouvernement. Cette manie de cacher des dysfonctionnements et de se présenter mieux qu’on est en réalité nous a valu une série de mauvaises nouvelles ces dernières années. Swissair, la Banque cantonale vaudoise et d’autres ont justement pratiqué cette politique de dissimulation. Le Conseil fédéral est mal placé pour agir de même. L’UDC demande des conditions-cadres qui encouragent la croissance économique et qui récompensent l’esprit d’initiative au lieu de le pénaliser. Voilà la seule manière d’accroître la prospérité et d’assurer à moyen terme les ressources fiscales de l’Etat. Le train fiscal doit donc être réalisé. Il donne une plus grande marge de manœuvre aux familles et surtout aux classes moyennes pour assumer leurs obligations. Une baisse des impôts est un signe de stabilité pour les entreprises et une incitation à créer de nouveaux emplois. Une politique déficitaire mine la confiance dans l’économie suisse. Celui qui charge sans cesse l’Etat de tâches nouvelles et qui, pour financer ces activités, étrangle les citoyens par des impôts, prélèvements et redevances, finit par détruire l’Etat. Le reproche que nous adressent le centre et la gauche doit leur être retourné. Notre Etat surchargé est au bord de l’infarctus. La politique financière de ces dernières années consistait surtout à faire le lien entre deux hausses d’impôts. Et pour embellir la situation, on publie vite fait une petite étude qui veut faire croire aux citoyens que la charge fiscale n’a pas augmenté. Pour assurer la prospérité des générations à venir et garantir les œuvres sociales, nous n’avons pas le choix des moyens. Nous devons réduire les dépenses et limiter drastiquement leur croissance à l’avenir. La politique du Conseil fédéral, de la gauche et du centre menace l’Etat social et pousse au bord de la ruine les générations à venir. Dans aucun autre domaine, l’échec de la politique du PS, du PRD et du PDC est aussi manifeste que dans la politique financière.

Indépendance et liberté

L’indépendance de notre pays exigera un effort particulier cette année. Les nouvelles négociations bilatérales préparent le terrain à l’abandon du secret bancaire. C’est un peu comme si nous échangions un morceau de filet, en fait inaliénable, contre quelques os secs. Nous exigeons une fois de plus que le secret protégeant les clients des banques soit ancré dans la Constitution fédérale. D’ailleurs, tous les participants aux prochaines élections devront préalablement répondre à la question de l’indépendance de la Suisse. L’adhésion de la Suisse à l’UE y est étroitement liée. J’invite les autres partis à ne plus éluder cette question, mais à y répondre sans détour. Cette affaire est d’une importance centrale pour notre pays. Avant les élections, personne ne pourra se cacher derrière des promesses vagues et des déclarations ambiguës. Les partis du centre, tout particulièrement, devront donner une réponse claire.

Abus dans le droit d’asile

Enfin, il s’agira aussi de mettre définitivement le holà aux abus dans le droit d’asile. La révision proposée par le Conseil fédéral n’est pas assez sévère et ne touche pas au fond du problème. Les accords si souvent vantés que la Suisse a passés avec le Sénégal et le Nigeria ne sont que des tigres de papier et, de plus, nous coûteront cher. Nous voulons que des mesures efficaces soient prises contre les demandes d’asile abusives et nous n’hésiterons pas à lancer un référendum contre une loi que nous jugerons insuffisante. Après des années de belles déclarations, les citoyennes et les citoyens attendent que les promesses soient enfin tenues. Les abus dans le droit d’asile constituent aussi un problème de sécurité pour les habitants de ce pays. La sécurité est un droit de la population. Les habitants de ce pays doivent pouvoir se fier à ce que l’Etat de droit s’impose et applique ses lois. Ce constat vaut aussi bien pour la surveillance des frontières que pour le maintien de la sécurité dans le contexte du WEF, pour la sécurité de tous les jours, dans nos écoles et dans nos rues. Nos familles ne doivent pas être contraintes d’assurer elles-mêmes leur protection; les entreprises ne doivent pas être obligées d’engager des services de sécurité privés pour se protéger en cas de manifestation ou de fuir leur commerce pour laisser le champ libre aux vandales. Les forces de sécurité sont là pour garantir la sécurité. Il est grand temps qu’elles puissent accomplir leur tâche sans risquer constamment de se faire traîner devant les tribunaux.

Les problèmes qui attendent une solution ne manquent pas dans notre pays. Mais quand on écoute les autres partis, ceux-ci ne semblent voir qu’un seul problème: comment vaincre l’UDC. Notre travail n’en est pas facilité, mais il devient d’autant plus important.

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