Exposé

Pour Être apte à affronter une menace réelle, l’armée doit Être conduite dans la perspective d’une m

Le débat politique est aujourd’hui dominé par la crise financière, la crise bancaire et la crise du secret bancaire. Et toutes ces crises illustrent quotidiennement l’absence de direction à la tête…

Caspar Baader
Caspar Baader
Gelterkinden (BL)

Le débat politique est aujourd’hui dominé par la crise financière, la crise bancaire et la crise du secret bancaire. Et toutes ces crises illustrent quotidiennement l’absence de direction à la tête de l’Etat. Au lieu de définir enfin une stratégie de la manière dont il entend sauvegarder les intérêts primordiaux de la Suisse, le Conseil fédéral se laisser pousser par la peur de voir la Suisse inscrite sur une liste noire. Son angoisse est telle qu’il accepte des négociations à n’importe quel prix. Il dépose plainte pénale à cause d’une prétendue indiscrétion commise par un des siens au lieu demander des comptes à ceux de ses membres qui poignardent la Suisse dans le dos en s’apprêtant à féliciter l’OCDE de faire pression sur la Suisse.

Le rôle de l’armée est plus important que jamais en période de crise. Une armée forte est la colonne vertébrale de la politique de sécurité d’un pays. On peut à ce propos s’inspirer des paroles prononcées par le conseiller fédéral Ueli Maurer à l’assemblée des délégués de l’UDC Suisse du 28 mars 2009 à la Brévine: « Nous sommes menacés aussi longtemps qu’on peut nous prendre quelque chose: notre territoire, notre argent, notre capacité économique, nos axes de transit ou encore notre régime social libéral. »

C’est pour cette raison que l’UDC critique depuis des années l’orientation politique de la défense nationale. Les idées qui l’inspirent sont encore celles qui ont prévalu au moment de la chute du mur de Berlin; elles ignorent des événements récents comme la guerre des Balkans, la guerre en Afghanistan, la guerre en Iralk et la campagne de Géorgie. Cela fait longtemps que l’UDC dépose des interventions parlementaires pour exiger un nouveau rapport de politique de sécurité. Cette nouvelle réflexion doit être à la base de la mission actuelle de l’armée.

Depuis de nombreuses années l’UDC dénonce les dysfonctionnements et les déficiences de notre armée – qu’il s’agisse de l’administration hypertrophiée au DDPS, de l’instruction irréaliste des jeunes cadres ou encore d’une logistique inapte dont pâtissent les soldats dans les écoles et cours de répétition – par exemple, parce qu’ils n’ont pas de lit ou pas de munitions. L’UDC a aussi régulièrement exigé que l’on cesse d’abuser de l’armée pour garder des ambassades alors que la période d’instruction des soldats est déjà très courte. Il faut que les soldats bénéficient d’une formation adaptée à l’engagement militaire. Il n’est pas acceptable que, par exemple, un grenadier de char soit astreint à la garde d’ambassade durant quatre cours de répétition sur six. Quand donc peut-il s’entraîner à travailler avec des chars blindés? Même l’ancien chef de l’armée a dû constater que notre armée n’était pas prête à intervenir. Cela doit changer! Notre armée de doit pas se préparer en premier lieu au cas le plus probable, donc par exemple à l’aide en cas de catastrophe, mais elle doit se préparer aux cas le plus dangereux de la défense du pays. Pour cela elle a besoin d’une conduite axée sur la menace réelle.

A la suite des réformes Armée 95, Armée XXI et de l’étape de développement 08/11, l’effectif de notre armée a été ramené de 650 000 hommes à 120 000 et 80 000 réservistes. Au lieu de réduire parallèlement l’administration au DDPS et les états-majors à tous les niveaux, ces organes ont même été développés. Par exemple, l’état-major de planification et l’état-major de conduite occupent aujourd’hui chacun plus de 300 personnes. Parallèlement, plus de mille projets ont été lancés sous l’ancien chef du DDPS dont notamment 600 projets informatiques pour le soutien à la conduite – une situation intenable qui a presque paralysé le DDPS. Une armée issue d’une telle politique ne peut forcément pas être prête à intervenir.

Le projet utopique « Imes », un système informatique servant à conduire les soldats, a été un flop qui a coûté 50 millions de francs. 700 millions de francs ont été investis dans le système de conduite et d’information de l’armée – et aujourd’hui tout ce matériel est stocké dans des caisses. L’armée reçoit aujourd’hui les munitions pour les lance-mines 12 cm des forteresses commandées en 1999 alors que ces armes ont été presque toutes mises hors service.

Il est grand temps que la tête du DDPS modifie sa façon de penser et adopte enfin une conduite axée sur la menace réelle. L’administration hypertrophiée doit être réduite. Il est intolérable que les états-majors et les mandats qu’ils donnent à des tiers coûtent presque autant que tous les jours de service effectués dans l’armée. Tous ces moyens financiers doivent être mis à disposition de la partie productive de l’armée. Voilà la seule manière de rendre celle-ci apte à intervenir dans un cas de danger réel.

Caspar Baader
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Gelterkinden (BL)
 
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