Exposé

Stop à l’industrie de l’asile!

La tradition humanitaire suisse est à nouveau, et toujours plus, l’objet d’abus de la part d’une véritable industrie de l’asile. Il existe…

Adrian Amstutz
Adrian Amstutz
conseiller national Sigriswil (BE)

La tradition humanitaire suisse est à nouveau, et toujours plus, l’objet d’abus de la part d’une véritable industrie de l’asile. Il existe aujourd’hui des bandes organisées, qui vivent presque exclusivement de leurs combines autour du droit d’asile suisse.

L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés et d’autres œuvres de bienfaisance, comme par exemple Caritas, ont sensiblement contribué à bâtir dans notre pays une telle industrie de l’asile. L’asile nous coûte chaque année 2 milliards de francs d’impôts, si l’on fait un calcul global. En effet, aux coûts occasionnés par les demandeurs d’asile s’ajoutent ceux des caisses maladies, de la police, des tribunaux et des prisons ainsi que la prise en charge subséquente par les cantons et les communes. Car ce sont en définitive les contribuables qui financent les milliers de travailleurs sociaux, d’animateurs, d’assistants aux réfugiés, de thérapeutes, de psychologues, d’interprètes et de juristes de notre pays, qui ne font rien d’autre que gérer le domaine de l’asile de telle sorte qu’il continue de leur assurer encore de nombreuses années de confortables revenus. C’est un procédé scandaleux, mais finalement tout à fait compréhensible. La branche de l’asile administre ses intérêts particuliers aux frais de la collectivité. D’ailleurs, au centre de cette activité on ne trouve pas les vrais réfugiés, mais un nombre élevé de requérants fictifs et l’industrie de l’asile elle-même, qui dépend directement d’eux et devient de plus en plus opulente.

Les collaborateurs de l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés ne se lassent pas de tirer la sonnette d’alarme pour dénoncer quelque prétendu traitement inhumain d’un demandeur d’asile. Des accusations qui, en y regardant de plus près, s’avèrent presque toujours être erronées et faire partie de leur campagne de désinformation. Et dire que Caritas Suisse obtient pour son engagement dans le domaine de l’asile et des réfugiés plus de 92% de ses contributions de la Confédération et des cantons, représentant quelque 28 millions de francs par année. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir cette organisation utiliser une part non négligeable de ces sommes pour des campagnes de propagande électorale coûteuses, pour des encarts dans les journaux ou pour des affiches, comme par exemple en 2002 contre l’initiative de l’UDC sur l’asile, qui s’était justement fixé pour objectif de remédier à ces excès. Les abus dans le domaine de l’asile, l’immigration illégale et la criminalité qui lui est associée laissent visiblement les collaborateurs de Caritas indifférents. Ils illustrent à la perfection l’adage qui dit que « ce qui ne doit pas être, n’est pas ». Le plus important à leur yeux est que la machine de l’asile reste bien huilée, et qu’ils puissent continuer d’en profiter.

En plus des nombreux profiteurs de l’asile à l’intérieur du pays, les organisations criminelles de passeurs à l’étranger doivent leur activité au fait que notre pays, est redevenu beaucoup plus intéressant pour les réfugiés économiques, après l’éviction de Christoph Blocher du Conseil fédéral. Tout est fait pour rendre le pays attrayant: depuis les prestations sociales et les allocations pour enfants – notez bien que l’on parle ici des enfants de requérants restés à l’étranger! – jusqu’à l’hébergement confortable. Parlons maintenant des bandes de passeurs: lorsque le DFJP émet l’idée que dorénavant les demandes d’asile ne devraient plus pouvoir être déposées dans nos représentations à l’étranger, mais plus que directement en Suisse, les passeurs sauront qu’il convient de remercier Evelyne Widmer-Schlumpf. Cette mesure absurde aurait pour effet premièrement de désavantager les vrais réfugiés qui n’ont pas les moyens de payer des passeurs et deuxièmement d’avantager davantage encore l’industrie des passeurs et ses activités criminelles connexes.

Une chose est sûre: il n’est pas dans l’intérêt des nombreux acteurs et profiteurs du domaine de l’asile de voir les demandes reculer. Au contraire: toute la bureaucratie étatique de l’asile, mais aussi les collaborateurs des œuvres d’entraide, les interprètes, les psychologues, les avocats spécialisés et surtout les bandes de passeurs profitent tous directement de la situation actuelle de laisser-faire qui préside chez nous aux destinées des requérants. Plus la procédure de demande est laxiste et l’encadrement bienveillant, plus notre pays est attrayant. Une augmentation du nombre de demandeurs d’asile signifie plus de clients et donc plus de travail, tant pour les passeurs que pour les représentants locaux de l’industrie de l’asile.

Seulement voilà, toutes ces manigances ne servent pas notre tradition humanitaire, ni les vrais réfugiés, ni l’intérêt commun de notre pays, ni notre sécurité et encore moins nos contribuables. Le nombre de demandes d’asile augmente rapidement et les dépenses pour le séjour et la prise en charge des réfugiés économiques croît à nouveau de façon démesurée depuis l’éviction de Christoph Blocher! Si nous ne voulons pas assister impuissants à l’extension d’un système créé de toutes pièces par les acteurs du domaine de l’asile, système dont ils sont les premiers à profiter – aux frais des contribuables – nous devons prendre au plus vite des mesures tangibles. Nous devons au sens propre couper le courant à toute cette industrie de l’asile qui prospère. Le flot de réfugiés fictifs dans notre pays doit être à nouveau endigué de façon plus rigoureuse. La Suisse ne doit pas être plus attrayante que les autres pays européens. Une fois encore l’UDC est le seul parti à pointer du doigt ces abus et à indiquer les pistes permettant de sortir le pays de l’ornière.

Adrian Amstutz
Adrian Amstutz
conseiller national Sigriswil (BE)
 
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