Stopper la migration de peuples, non aux abus dans le droit d’asile, non aux avocats gratuits et aux expropriations, non à la révision de la loi sur l’asile

Aujourd’hui nous n’avons pas une crise des réfugiés en Europe, nous avons une crise au niveau de la direction politique.

Roger Köppel
Roger Köppel
conseiller national Küsnacht (ZH)

L’Europe est elle-même responsable des problèmes posés par la migration parce que les gouvernements ne distinguent plus entre faux et vrais réfugiés. Chaque personne qui arrive est considérée comme un réfugié.

La politique de bienvenue à l’européenne et surtout à la Merkel a déclenché une migration des peuples. Erreur de construction fondamentale, l’UE échoue aussi dans la politique d’asile et de migration. Les accords de Schengen et de Dublin sont lettres mortes.

Jamais encore l’Europe n’a connu un tel chaos dans le domaine de l’asile.

L’an passé on a compté quelque 1,8 million de passages frontaliers illégaux de la part de 1,3 à 1,4 million de migrants. La majorité – environ 890 000 – est arrivée par la route des Balkans, le reste, environ 150 000, par la Méditerranée.

La situation est hors contrôle. La grande majorité des migrants arrivent sans document d’identité ou avec des faux passeports. Impossible de dire combien de ces migrants sont effectivement des Syriens.

Une petite minorité des arrivants déposent une demande d’asile dans le premier pays où ils arrivent. La grande majorité se presse vers l’Allemagne, l’Autriche ou la Suède.

Ce phénomène prouve à l’évidence que ces personnes ne cherchent nullement à se mettre à l’abri d’une persécution. L’agence de protection des frontières Frontex parle dans son langage spécialisé de "mouvements secondaires", donc de mouvements migratoires qui n’ont plus aucun rapport avec une fuite devant un danger immédiat.

Cette énorme vague de migration illégale entraîne avec elle bon nombre de terroristes et de criminels et fait entrer en contrebande des masses de drogues et d’armes.

Au moins deux des auteurs de l’attentat de Paris sont arrivés comme réfugiés. Frontex évoque une quantité de 5 tonnes d’héroïne et la police met en garde contre "une large disponibilité d’armes militaires comme des lance-roquettes et des kalachnikovs". La plupart de ces armes viennent des Balkans. Dans le seul pays de Bosnie-Herzégovine on estime que 800 000 armes de ce type sont détenues illégalement. 

Voilà un bref aperçu des conséquences de l’ouverture des frontières grâce à l’accord de Schengen qui aurait dû accroître notre sécurité, comme le Conseil fédéral a osé nous le faire croire il y a quelques années. 

La situation échappe à tout contrôle. Par la grâce du regroupement familial, des millions d’autres migrants suivront. Des problèmes énormes d’intégration sont prévisibles. Ce sont avant tout des jeunes hommes musulmans qui affluent en Europe.

Ces mouvements génèrent des armées de déracinés qui ne s’intègreront pas et qui constitueront donc forcément une source de problèmes sociaux et de violence. Il suffit d’observer la situation en France et en Belgique pour s’en convaincre.

L’islamisation n’est pas une invention de quelques théoriciens de la peur, mais c’est un phénomène réellement en cours. Des orientalistes de renom annoncent que l’Europe pourrait devenir une sorte de filiale du monde islamique proche-oriental et nord-africain.

Voyons maintenant les développements les plus récents.

La Hongrie a assuré ses frontières. Ce pays refuse de laisser entrer des migrants illégaux. J’ai demandé au premier-ministre Orban combien de vrais réfugiés il y avait dans son pays. Réponse: aucun. C’est vrai: chaque migrant est arrivé aux frontières hongroises après avoir traversé un pays sûr. Ces gens ne sont absolument pas menacés dans leur intégrité physique et leur vie. Orban a été violemment critiqué pour cette déclaration, mais il a évidemment raison.

La Suède a également fermé ses frontières. Un premier-ministre du type Merkel qui lui aussi pratiquait la culture de bienvenue a été destitué. Les contrôles frontaliers mis en place par la Suède ont pour effet que les migrants illégaux arrivant sans visa et sans passeport sont refoulés directement à la frontière. Les contrôles ont déjà lieu dans les trains entre le Danemark et la Suède.

L’Autriche fortifie le col du Brenner. Ce pays n’accepte plus que l’Italie laisse simplement passer les migrants en refusant de les enregistrer.

On le voit bien: les Etats UE commencent à changer de position. Au lieu de renforcer la culture de bienvenue ils s’efforcent de stopper cette migration de peuples dès la frontière, de refouler ces migrants, souvent avec l’aide de l’armée.

La désintégration de l’UE se poursuit: depuis peu, Bruxelles a chargé la Turquie et son sultan Erdogan de protéger les frontières extérieures de l’UE. La situation échappe à tout contrôle. L’UE n’est capable ni de sécuriser ses frontières extérieures, ni de gérer les flux de migrants.

Venons-en à la Suisse.

Elle aussi est touchée par le chaos de l’asile. Pire, sous la conduite de la conseillère fédérale Sommaruga la Suisse s’aligne sur la désastreuse politique d’asile de l’UE.

L’an passé près de 40 000 requérants d’asile sont venus en Suisse. Sommaruga et Gattiker parlent toujours de Syriens et de réfugiés de la guerre.

La réalité est que la très grande majorité des requérants ne viennent pas de régions en guerre. Les Erythréens constituent le groupe le plus important. Viennent ensuite les Afghans – qui n’arrivent pas d’Afghanistan, mais d’Allemagne.

La Suisse est surtout touchée par la migration à travers la Méditerranée qui a légèrement baissé l’an passé. Au total, 154 000 migrants illégaux sont arrivés par la Méditerranée. Combien croyez-vous étaient des Syriens?

Juste 7450! Les autres provenaient de pays africains qui vont économiquement mal – bien que nous leur offrions depuis des décennies une aide au développement par milliards de francs.

La route des Balkans étant actuellement fermée, la pression migratoire par la Méditerranée augmentera à nouveau. Le gouvernement autrichien parle de 800 000 personnes qui attendent en Afrique du Nord de pouvoir traverser la mer. Notre correspondant est plus prudent et évoque le chiffre de 500 000. De toute manière, il faut s’attendre à une affluence énorme.

Et que fait la Suisse? Elle étend sa culture de bienvenue sous la conduite de Sommaruga et de Gattiker. Grâce à la révision de la loi sur l’asile, les comités d’accueil aux frontières seront renforcés par des avocats gratuits.

Ensuite, la Confédération veut accroître ses capacités d’accueil par des expropriations et des séquestres d’immeubles. Il sera donc juridiquement possible que la Confédération nous enlève nos maisons et appartements pour y loger des migrants illégaux!

C’est un scandale!

Je suis d’accord d’aider des vrais réfugiés. Des vrais réfugiés sont des personnes dont l’intégrité physique et la vie sont menacées. Je suis aussi d’accord que la Suisse aide les réfugiés de la guerre. Cela dit, la meilleure manière d’aider ces personnes est d’agir sur place.

Mais je refuse de participer à cette immense tricherie de l’asile organisée par l’UE et par notre conseillère fédérale responsable de ce dossier.

Et il s’agit effectivement d’une tricherie. Pourquoi? Parce que par définition aucun vrai réfugié ne peut arriver par la voie terrestre en Suisse.

Oui, vous avez bien entendu: chaque migrant qui arrive en Suisse par la voie terrestre a traversé un ou plusieurs pays sûrs. Ces migrants ont échappé depuis longtemps à une menace – à condition qu’ils aient effectivement été menacés une seule fois dans leur pays.

Les Erythréens ont traversé plusieurs Etats africains dans lesquels on ne leur a fait aucun mal. Les Afghans, dont les demandes d’asile ont fait un bond de 1000 pour cent viennent d’Allemagne parce que la procédure d’asile allemande dure trop longtemps à leurs yeux et parce qu’ils espèrent que la Suisse les accueillera plus vite.

Mesdames et Messieurs, notre droit de l’asile n’a pas été fait pour des gens qui cherchent des avantages personnels et qui refusent de se faire enregistrer dans un autre pays sûr. Notre droit d’asile n’a pas été fait pour des jeunes Africains qui cherchent des avantages économiques et sociaux par la voie de l’asile parce qu’ils ne recevraient évidemment jamais un permis de travail.

Nous assistons en réalité à une vaste escroquerie de l’asile orchestrée par l’Etat. En participant à cette tricherie, voire en l’encourageant, la conseillère fédérale Sommaruga et le secrétaire d’Etat Gattiker se font les complices de cette entreprise criminelle.

Ce ne sont pas des vrais réfugiés qui se pressent aux frontières suisses, ce sont des migrants illégaux qui ont traversé plusieurs pays sûrs pour venir chercher en Suisse un avantage personnel.

Il est grand temps de regarder la réalité en face, de prendre à nouveau au sérieux nos obligations internationales et de rétablir des conditions dignes d’un Etat de droit.

Cette nouvelle révision de la loi sur l’asile est toxique, Mesdames et Messieurs. Elle part de fausses hypothèses et de faux motifs. Elle est en totale contradiction avec la situation internationale actuelle alors que des pays – hormis la Grèce et l’Italie – commencent à fermer leurs frontières à cette migration illégale de peuples.

Sommaruga veut faciliter l’arrivée des migrants en Suisse. Elle veut mettre des avocats gratuits à disposition des migrants illégaux. Elle veut que la Suisse accueille encore plus de réfugiés simulateurs au détriment des vrais réfugiés.

Et même si elle ne cesse de répéter que les choses ne sont pas aussi graves que le dit l’UDC, elle a la ferme intention d’autoriser des expropriations. L’expropriation et le séquestre de biens sont des méthodes de la guerre, Mesdames et Messieurs. Tout cela ne serait pas grave alors qu’on a recours aux méthodes de la guerre? Les déclarations de Sommaruga sont truffées de contradictions.

L’UDC se bat pour que les abus systématiques de notre droit d’asile soient stoppés. Donc, elle s’engage pour notre tradition humanitaire.

Nous sommes d’avis que la Suisse doit immédiatement renforcer les contrôles aux frontières. Il faut empêcher que les migrants illégaux puissent entrer en Suisse.

Parallèlement, l’aide au développement doit être réorientée et ciblée sur des camps de réfugiés et de soutien dans les régions en crise. Nous pourrons toujours faire venir en Suisse les personnes réellement persécutées – il ne s’agit que d’un très petit nombre.

Mais nous devons fermer nos frontières à une immigration illégale qui se fait sous le couvert de l’asile. Nous devons faire comprendre aux bandes criminelles de passeurs que la Suisse n’accepte plus un seul migrant qui a effectué des milliers de kilomètres à travers des pays sûrs, où il n’est absolument pas menacé, pour venir en Suisse.

Voilà la seule voie à suivre. La révision de la loi sur l’asile voulue par le Conseil fédéral et le Parlement fait juste l’inverse. Sommaruga cherche à bétonner sa désastreuse politique de bienvenue. Elle déroule le tapis rouge devant les faux réfugiés et détruit notre tradition humanitaire en encourageant les abus avec les moyens de l’Etat.

Il faut stopper la folie de l’asile pour sauver le droit d’asile: non aux expropriations, non à la culture de bienvenue, non à la révision de la loi sur l’asile!

Roger Köppel
Roger Köppel
conseiller national Küsnacht (ZH)
 
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