UDC – label de qualité suisse!

Ueli Maurer
Ueli Maurer
conseiller national Wernetshausen (ZH)

Au début de chaque année électorale, notre parti tient son traditionnel congrès de programme. Cette réunion nous donne l’occasion de déterminer notre position et de faire le bilan de ce que nous avons obtenu et de ce qui nous reste à faire. Il s’agit là d’un travail programmatique d’une importance capitale pour notre parti. Les décisions qui en sortent informent nos électrices et électeurs sur les objectifs que le parti et ses élus ont l’intention d’atteindre durant les quatre années à venir. Les déclarations contenues dans notre programme doivent donc être claires, facilement identifiables, simples et compréhensibles. Le programme que nous adoptons aujourd’hui sous la forme d’une plate-forme électorale constitue pour notre parti et ses élus la base du travail politique des quatre prochaines années. Si les électrices et électeurs nous donnent leur voix, c’est pour que nous réalisions ce programme dans notre action politique quotidienne. L’application de ce mandat électoral est la première des priorités pour notre parti. Donc, la qualité d’un programme politique dépend uniquement de la manière dont ce programme est concrétisé dans la pratique.

UDC – label de qualité suisse

Nous nous lançons dans cette année électorale et dans les élections de l’automne prochain avec le slogan « UDC – label de qualité suisse ». Ce court slogan est en fait une promesse: l’UDC promet qu’elle va s’engager pour la Suisse. Pour la Suisse et ses valeurs. Pour la qualité suisse qui a été la force de notre pays durant des décennies. Pour la liberté. Pour l’indépendance. Pour la neutralité permanente et armée. Pour le fédéralisme. Pour la démocratie directe. Pour les droits du peuple. Ce combat pour les qualités suisses, nous l’avons mené presque seuls ces dernières années. Nous devons continuer de défendre et de renforcer ces qualités à l’avenir.

Parmi les principales caractéristiques de cette qualité suisse, il y avait un régime économique libéral, des impôts et prélèvements bas, la liberté d’entreprendre pour les grandes et petites entreprises, pour les sociétés de services, pour les arts et métiers et les paysans. Or, cette qualité-là est en péril. Ces libertés ont été constamment rognées contre notre volonté. Nous payons, nous payons et nous payons encore. Pourtant, nous ne sommes pas de vaches à lait, mais des citoyens responsables. Nous devons nous battre pour la restauration de ces qualités de l’économie suisse et contre la politique interventionniste de l’Etat. L’évolution actuelle est extrêmement dangereuse. Il suffit de se tourner vers l’Allemagne pour s’en rendre compte.

Une autre qualité suisse est d’encourager la responsabilité individuelle et de limiter les activités de l’Etat. C’est contre notre volonté que l’activisme des pouvoirs publics déborde et que les finances se détériorent. Notre parti est le seul à avoir la force de réimprimer à l’Etat le label de qualité suisse. Ce souci de la qualité suisse concerne aussi les œuvres sociales, et notamment l’assurance-maladie. Notre initiative vise précisément à redonner à l’assurance-maladie le label suisse.

La sécurité et la propreté sont également des expressions de la qualité suisse qui ont longtemps suscité l’admiration du monde entier. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nous voulons que la sécurité et la propreté redeviennent des caractéristiques mondialement appréciées de la qualité suisse. Ce n’est pas en délégant sa protection à d’autres pays par des accords internationaux que la Suisse y parviendra.

La qualité suisse doit aussi être une référence pour la politique d’asile. Une politique qui doit offrir protection à celles et ceux qui sont menacés et persécutés. Nous ne voulons pas d’une loi qui récompense ceux qui abusent de notre droit d’asile.

« UDC – label de qualité suisse » signifie donc la défense de la Suisse et des valeurs qui ont fait la force de notre pays. Qualité suisse signifie défendre les habitantes et les habitants, les citoyennes et les citoyens de notre pays. Défendre la liberté, l’indépendance, la sécurité et le bien-être des citoyens. Bref, nous constatons que notre slogan électoral nous impose un grand engagement et beaucoup de travail. Et nous seront généralement seuls à mener ce combat.

Qu’avons-nous atteint?

Le palmarès de l’UDC en politique fédérale et cantonale est réjouissant. Remportant de nombreuses votations sur des initiatives et des référendums dans les cantons, l’UDC a pu empêcher de nouveaux impôts et prélèvements, imposer des structures administratives plus sveltes et plus performantes et renforcer les droits des citoyens. Parallèlement, des groupes parlementaires UDC sensiblement renforcés ont pu imposer leur marque aux débats dans les Grands Conseils. Une question souvent entendue dans les cantons était « Que fait l’UDC? » C’est dire que la politique a évolué dans notre sens. Et c’est aussi un mérite de nos partis cantonaux que d’avoir fait éclater des structures encroûtées et des copinages politiques vieux de plusieurs décennies.

Au niveau fédéral, nous pouvons constater avec une certaine satisfaction que nous avons réussi à imposer notre principal objectif de politique extérieure: nous avons empêché la Suisse d’adhérer à l’Union européenne. C’est notre parti qui donne le ton aujourd’hui dans ce dossier. Les questions du secret protégeant les clients des banques, de la sécurité, de l’indépendance et de la liberté continueront d’exiger toutes nos forces. L’UDC a aussi imposé sa marque à de nombreux autres projets politiques importants. Le qualificatif méprisant de « parti des Nein-Sager » adressé à l’UDC a presque disparu, ceux qui s’en servait devant admettre contre leur gré que notre « non » était un « non » créatif. Il faut bien commencer par dire « non » pour pouvoir imposer une solution meilleure. Les événements nous ont régulièrement donné raison. Je ne citerai que la politique dépensière des pouvoirs publics et l’accumulation des déficits et des dettes, la dégradation à long terme des œuvres sociales, les abus criants dans le domaine de l’asile, le trafic des poids lourds, la loi sur l’assurance-maladie et l’explosion des primes, le chantage exercé sur la Suisse dans le contexte de la malheureuse fondation de solidarité, et j’en passe. Face à ce nombre écrasant de preuves, il est difficile de ne pas donner raison aux « Nein-Sager ». D’autant plus que la liste peut être prolongée à souhait par des objets politiques de moindre importance. Bref, notre politique a fait bouger passablement de choses, mais cela ne suffit pas.

Où en sommes-nous aujourd’hui?

Il faut d’abord constater avec plaisir que l’UDC a réussi à confirmer dans diverses élections cantonales l’énorme succès obtenu il y a quatre ans au niveau fédéral. Mais ces succès comportent aussi des dangers. L’élargissement de la base de notre parti et la fondation ciblée de nouvelles sections menacent d’être paralysés. Notre politique risque de passer à côté de la volonté de nos électeurs. Nous perdons trop de temps et d’énergie dans des discussions internes. La tentation de nos élus de profiter des prébendes et postes juteux est de plus en plus grande. Depuis quelque temps, notre parti me rappelle de plus en plus une joyeux groupe de vacanciers qui, le travail fait, part à la plage pour un dolce farniente. Désolé de vous décevoir: nous ne partons pas en vacances. Nous sommes au contraire confrontés à la période la plus dure de nos quatre années de campagne électorale. Pas question de prendre du repos sur de prétendus lauriers! Nous ne serions pas la première équipe qui, après avoir longtemps mené la course, perd finalement sa première place par insouciance, négligence et présomption.

Les succès de notre parti comportent encore d’autres risques. Je vous ai dit il y a quatre ans que le succès est parfois difficile à supporter parce qu’il nous vaut des critiques de toutes parts. Et je ne pense pas à la critique justifiée, celle qui nous fait finalement avancer. Je songe bien plus à la critique fondamentale adressée à notre parti et à sa politique. Cela était prévisible. Ceux qui ne cessent de perdre des électrices et électeurs ne vont évidemment pas nous adorer. Au contraire, ils vont redoubler de critiques, simplement pour sauver leur peau. Et, bien entendu, pour cacher leur propre incompétence. Ceux qui nous ont critiqués des années durant dans leurs colonnes ne vont pas changer de côté aujourd’hui. Ils se feraient immédiatement qualifier de « proches de l’UDC » par leurs petits camarades qui ne les ménageraient pas. C’est d’ailleurs devenu une habitude dans le monde médiatique. Il paraît qu’il est extrêmement difficile de faire un compte-rendu objectif sur notre part. Par contre, il est beaucoup plus facile de lancer une bonne petite campagne médiatique contre nous. Cela, nous devons le supporter et l’accepter.

Nous devons donc supporter cette critique fondamentale qui va très certainement se renforcer ce prochains mois pour devenir de plus en plus agressive et grossière. Il n’est pas facile d’être la cible de critiques permanentes. Et il est naturel de préférer les applaudissements aux attaques. Il existe d’ailleurs depuis quelques années un moyen efficace pour se faire applaudir: il suffit de se distancer de son propre parti et de ses leaders. Et, bien sûr, de le faire publiquement et bruyamment, avec une lettre de lecteur, une lettre ouverte, une prise de position dans les médias, une interview, un appel à la raison, voire même avec une manifestation publique. Ceux qui agissent ainsi sont sûrs de se faire applaudir par les médias et même de se faire tout à coup qualifier de raisonnables par leurs adversaires politiques. Mais attention! Nos électeurs ne nous ont pas élus pour que nous fassions plaisir aux autres partis. Si tel était le cas, ils auraient pu voter directement pour ces partis. Nos électrices et électeurs ne nous ont pas élus pour que nous nous fondions dans le courant médiatique. Nous avons à exécuter le mandat de nos électeurs. C’est pas plus compliqué que cela.

La qualification régulièrement répétée de « parti pilier de l’Etat » ne doit pas être mal comprise. Un pilier ne sert pas à grand-chose s’il n’a plus rien à porter. Un Etat qui vit, qui se développe et qui s’améliore doit supporter la critique du souverain. Cette critique ne l’affaiblira pas, bien au contraire. Le même constat vaut pour les autorités et les institutions.

Que reste-t-il à faire?

Le paysage politique suisse est en mouvement. L’événement le plus marquant est la progression extraordinaire – dans le contexte politique suisse – de l’UDC. Conséquence: on ne lit guère de commentaire, d’interview ou de prise de position qui ne contienne pas une attaque plus ou moins larvée contre notre parti. Et c’est très bien ainsi. La politique, c’est comme le football: on n’attaque que ceux qui tiennent la balle. Nous devrons nous inquiéter quand nous ne serons plus attaqués, car nous aurons alors perdu la balle. Cette nouvelle répartition des rôles parmi les partis gouvernementaux – et à laquelle nos concurrents politiques et les médias semblent avoir de la peine à s’habituer – impose une responsabilité accrue à l’UDC. Nous sommes aujourd’hui à l’évidence le leader du camp bourgeois. Notre parti est le seul qui a la force et le courage de travailler au changement, de s’attaquer aux dysfonctionnements et de lancer des améliorations. Mais, et c’est là une exigence centrale en vue des prochaines élections, nous devons devenir encore plus forts pour encore mieux imposer nos idées.

Si nous voulons imposer une politique bourgeoise durable, nous devons devenir assez forts pour former des majorités avec d’autres élus politiques bourgeois. Et pour atteindre cet objectif, nous devons assumer le gros de l’effort grâce à une représentation plus nombreuse et solidaire. Nous devons mener une politique qui fasse comprendre aux électrices et électeurs que nous sommes le parti qui propose des solutions et qui a la force de les appliquer. Aucun autre parti n’a fait un travail programmatique aussi complet et aussi approfondi que le nôtre. Celles et ceux qui souhaitent des améliorations, qui veulent une baisse des impôts, prélèvements et taxes, qui aspirent à plus de sécurité, à des primes d’assurance-maladie réduites, à moins d’abus dans le droit d’asile, etc. vont voter UDC. Celles et ceux qui veulent que la politique suisse mérite à nouveau de porter le label de qualité suisse donneront leur voix à l’UDC. La discussion de ces dernières semaines, qui était focalisée sur le deuxième siège au Conseil fédéral, a détourné l’attention de la nécessité fondamentale de mener une politique sérieuse et crédible pour la Suisse. Un deuxième siège au Conseil fédéral n’est pas l’objectif des prochaines élections, mais il constituerait uniquement un moyen de mieux faire valoir notre politique à ce niveau également. Nous ne devons pas nous adapter aux autres partis pour obtenir ce deuxième siège, mais devenir si forts que ce deuxième siège soit la conséquence logique de notre politique crédible.

Notre politique doit être axée sur les qualités durables de la Suisse. Nous ne menons pas une politique au jour le jour. La société est dans une phase de mutation, elle est à la recherche de valeurs et de contenus. Ce n’est certainement pas une perspective positive pour la Suisse et ses habitants que de céder leurs droits de participation et leurs libertés à des organisations internationales. Ce serait incontestablement un recul, une perte de valeurs. Ce n’est pas une perspective utile non plus que de distribuer de l’argent qu’on ne possède pas, de s’endetter et de lasser à d’autres le soin d’effacer l’ardoise. Ce n’est guère crédible que de parler de sécurité alors que les jeunes et les aînés ne se sentent plus en sécurité. C’est naïf que de justifier une politique d’asile ratée alors que les problèmes s’accroissent de jour en jour. Et c’est enfin hypocrite de chercher des boucs émissaires et de baisser les bras devant une hausse insupportable des primes d’assurance-maladie.

Les citoyennes et citoyens commencent à éprouver un net sentiment d’impuissance. Ils ont l’impression que personne ne les défend, que personne ne prend au sérieux leurs soucis et leurs craintes. Nous devons changer cela. Nous nous engageons pour la Suisse. Pour les qualités de notre pays. Diffusons donc ce message en cette année électorale: celles et ceux qui s’engagent pour la Suisse, qui aiment la Suisse, qui veulent une politique portant le label de qualité suisse, votent UDC!

Ueli Maurer
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conseiller national Wernetshausen (ZH)
 
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