Un marché du travail flexible pour un plus grand nombre de personnes qualifiées indigènes

Le marché du travail suisse, relativement libéral, est menacé. Il faut plus de flexibilité. Il faut mettre un terme à la croissance de l’État et au développement constant des services sociaux. La formation des jeunes doit être davantage adaptée aux besoins de l’économie.

Diana Gutjahr
Diana Gutjahr
conseillère nationale Amriswil (TG)

Maintien de la flexibilité du marché du travail

La Suisse a un marché du travail libéral et flexible par rapport à l’étranger. Cela permet aux entreprises de s’adapter de manière dynamique à l’évolution de la conjoncture, par exemple par l’embauche de personnel temporaire pour briser les pics. Les avantages sont également possibles pour les employés : ils peuvent choisir un poste qui réponde à leurs besoins. En particulier, la Suisse enregistre un taux de chômage très bas des jeunes par rapport à l’Europe et un taux d’emploi élevé pour les employés plus âgés. Une situation gagnant-gagnant pour les deux parties. Un droit du travail libéral, une détermination des salaires libre et décentralisée entre employés et employeurs et l’implantation des compétences réglementaires et de contrôle auprès des partenaires sociaux et non de l’État sont les atouts traditionnels du marché du travail suisse.

Cependant, en Suisse aussi, il y a des développements dangereux qui remettent en cause notre modèle de réussite. Je ne citerai ici qu’un exemple : bien que les initiatives de gauche en faveur d’un salaire minimum couvrant l’ensemble du pays aient été rejetées, elles ont été introduites par le biais des contrats de travail globaux et ordinaires. Une tendance qui se poursuit insidieusement.

Pour ne pas perdre ces atouts, l’UDC demande :

  • La restauration respectivement le maintien d’un marché du travail flexible,
  • Une adaptation ou une flexibilisation de l’enregistrement du temps de travail,
  • Une plus grande transparence dans l’utilisation des fonds provenant des cotisations obligatoires des contrats de travail.

Limiter la croissance de l’État, augmenter la valeur ajoutée

Malheureusement, l’emploi dans l’industrie, les services financiers et la gastronomie   continue de diminuer – alors que le secteur public ne cesse de croître. En 2011, l’administration publique représentait encore moins de 2,6% du total des salariés, contre 2,7% en 2016. Cette évolution est problématique, étant donné que les emplois ne génèrent pas de valeur ajoutée auprès de l’État. Dans le même temps, de nombreuses entreprises proches de l’État sont en concurrence avec le secteur privé.

C’est pourquoi l’UDC demande :

  • La croissance de l’État doit être limitée et stoppée afin d’éviter une distorsion de la concurrence au détriment des PME causée par l’État fédéral.

Coordonner la politique en matière de formation avec le marché du travail

La Suisse ne dispose pas de ressources naturelles, la capacité d’innovation et de performance des collaborateurs constitue dès lors la ressource centrale de la compétitivité de notre pays. Nous sommes fiers, à juste titre, de notre système de formation, en particulier de la formation professionnelle duale, qui répond aux besoins du marché du travail et contribue au taux de chômage modeste des jeunes. Avec cette voie, nous permettons à des personnes peu qualifiées, mais aussi à des personnes bien qualifiées, d’avoir une perspective professionnelle avec des possibilités de promotion. Nous devons donc maintenir l’attrait de ce modèle grâce à de bonnes places de formation et à des entreprises formatrices ad hoc qui adaptent les profils professionnels aux exigences actuelles. Le système éducatif suisse doit continuer à être ciblé et accessible. Les diplômés à tous les échelons doivent tirer parti au maximum de l’économie suisse et les personnes qualifiés indigènes doivent être privilégiées.

C’est pourquoi l’UDC demande :

  • La qualité avant la quantité : au lieu d’un nombre croissant de sociologues et de spécialistes en sciences humaines, qui cherchent souvent « une planque » dans la fonction publique, il s’agit de former davantage des ingénieurs et des scientifiques nécessaires à la prospérité de notre économie.
  • Il faut décharger les entreprises des lourdeurs bureaucratiques et des charges administratives inutiles dans le domaine de l’apprentissage.

Stopper l’extension des prestations sociales

Le développement des prestations sociales est à la mode pour la majorité du Parlement. Le 27 septembre 2020, le peuple a approuvé un congé paternité dont l’indemnisation nous coûtera très cher. On peut s’attendre à un surcoût qui pourrait atteindre les 230 millions de francs par année. L’augmentation du taux de cotisation de l’allocation pour perte de gain serait portée de 0,45% à 0,5%.

Autre exemple de cette frénésie dépensière : le 19 juin 2020, le Parlement a dit oui à une allocation de transition pour les chômeurs âgés qui ont épuisé leurs prestations de l’assurance chômage. Le coût estimé avoisinera également les 230 millions de francs par année.

Un dernier exemple : grâce à une nouvelle initiative fédérale déposée en mai dernier, les syndicats réclament une 13ème rente AVS. Avec ce projet, on sape encore un peu plus les œuvres sociales, et ce d’autant plus que le premier et le deuxième pilier ne sont toujours pas assainis de manière pérenne.

Enfin, pour conclure, il est piquant de lire dans l’argumentation en faveur d’une autre initiative de gauche, celle dite des 99% que la consommation et le revenu du travail ont été trop sollicités ces dernières années parce que, entre autres, la TVA ou les cotisations sociales ont augmenté. Les initiateurs devraient se regarder dans un miroir. C’est en effet grâce aux milieux de Gauche et des Verts que l’on nous impose toujours plus de taxes pour financer l’extension d’un État-providence de luxe. Il faut stopper cette dérive !

 

C’est pourquoi l’UDC demande :

– Pas de nouvelles prestations sociales qui ne soient pas autofinancées !

Diana Gutjahr
Diana Gutjahr
conseillère nationale Amriswil (TG)
 
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