L’UDC demeure sans voix face aux décisions du Conseil fédéral dans le cadre de la mise en œuvre du contre-projet indirect aux deux initiatives agricoles (Iv. pa. 19.475). A l’heure où toute l’Europe s’inquiète de la sécurité alimentaire de sa population, notre Conseil fédéral, via une politique hasardeuse, table encore davantage sur les importations de denrées alimentaires. Le Conseil fédéral accroît ainsi les famines dans le monde et fait preuve d’un manque total de solidarité. En outre, il ne tient pas non plus compte de la volonté populaire, exprimée clairement dans les urnes par le « non » aux initiatives agricoles en juin dernier (initiatives rejetées à plus de 60%). Le Conseil fédéral tente toutefois d’en introduire des éléments par la petite porte, ce qui est totalement inacceptable.
Une réduction de l’utilisation d’engrais de 20% ne peut être atteinte qu’avec une réduction massive du nombre d’animaux, ce qui serait désastreux pour les prairies suisses. En effet, ces animaux sont importants afin d’obtenir des engrais de ferme indigènes et donc de nourrir les plantes. Sans ces engrais, pas de croissance des plantes ; sans croissance, pas de rendement ; sans rendement, pas de nourriture. Les engrais chimiques coûtent aujourd’hui quatre fois plus cher qu’il y a 1 an. Nous devrions donc nous tourner vers des solutions indigènes, avec des engrais de ferme. Or, le Conseil fédéral fait toujours la sourde oreille. Malgré la guerre qui fait rage en Europe, il table sur des importations coûteuses et sur la dépendance de l’étranger plutôt que sur la production locale. Il focalise ses efforts sur le comptage des papillons plutôt que sur la production de denrées alimentaires.
Le Conseil fédéral n’a pas conscience des temps que nous vivons
Le Conseil fédéral exige des agriculteurs suisses qu’ils consacrent 3.5% de surfaces écologiques supplémentaires aux terres ouvertes (les sols les plus fertiles de Suisse) dès 2024, alors que les agriculteurs en consacrent d’ores et déjà 3x plus aujourd’hui (19%) que ce qu’ils sont légalement tenus de faire.
Le Conseil fédéral n’a pas conscience des temps que nous vivons. Ses dernières décisions sont d’une absolue insolence vis-à-vis des producteurs et des consommateurs. Au lieu de montrer, comme le demande l’UDC, comment assurer l’approvisionnement alimentaire de la population, le Conseil fédéral s’engage sur une dangereuse expérimentation de laquelle découle encore plus de dépendance vis-à-vis de l’étranger, voire sur une potentielle famine. A ce jour, le président de la Confédération Ignazio Cassis n’a pas répondu à la lettre de l’UDC datée du 18 mars qui demandait au Conseil fédéral de nous éclairer sur ses intentions concernant l’approvisionnement alimentaire de la population suisse et comment l’assurer à l’avenir par une production indigène.
Le Conseil fédéral fait fi de la volonté du peuple !
Le gouvernement souhaite réduire sa dépendance de l’étranger en termes d’approvisionnement énergétique, ce qui est juste. En matière d’agriculture toutefois, il fait exactement l’inverse à travers sa politique écologiste ! En outre, avec ses décisions, le Conseil fédéral fait fi de la volonté populaire pourtant clairement exprimée lors de la votation sur l’initiative sur la sécurité alimentaire et viole dès lors l’article 104a de la Constitution. Aux yeux de l’UDC, c’est tout bonnement inacceptable !
L’UDC est déçue de ce Conseil fédéral à la majorité pourtant de droite, qui par ses décisions prive de nombreuses familles paysannes suisses de leur avenir entrepreneurial et lie encore davantage notre agriculture à des préceptes socialistes. La responsabilité de ces décisions incombe aux Conseillers fédéraux du Centre et du PLR, qui empêchent la production de denrées alimentaires locales en Suisse et encouragent les importations.