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Mobilité
Consultation

Projet relatif au plafond de dépenses pour l’exploitation, l’entretien et l’aménagement au sens d’adaptations des routes nationales sur la période 2020-2023, aux grands projets à réaliser sur le réseau des routes nationales, ainsi qu’à l’étape d’aménagement 2019 des routes nationales avec le crédit d’engagement correspondant

L’UDC soutient pour l’essentiel ce projet, mais demande que l’enveloppe budgétaire pour l’exploitation et l’entretien des routes nationales durant les années 2020 à 2023 soit portée à 8,356 milliards de francs (cf. page suivante).

Les moyens financiers nécessaires sont disponibles dans le FORTA. Si le peuple a approuvé aussi clairement le projet FORTA, c’est parce qu’il songeait principalement à la lutte contre les polluants atmosphériques ainsi qu’à la disponibilité, à la performance et au renouvellement du réseau routier. Il s’agit donc de faire avancer les choses dans l’intérêt de toute l’économie et de l’environnement. L’élimination des goulets d’étranglement sur le réseau des routes nationales doit être sensiblement accéléré pour éviter que la situation ne s’aggrave encore en raison de l’augmentation des heures d’attente dans les bouchons dont pâtissent les arts et métiers, l’économie dans son ensemble, le tourisme et l’environnement (le trafic saccadé avec de constants arrêts fait exploser les émissions de polluants atmosphériques). En 2016 on a déjà recensé 24 066 heures d’attente dans les bouchons, soit 5% de plus que l’année précédente. La majeure partie de ces encombrements étaient dus à la surcharge de trafic (88%). Il est donc urgent d’intervenir à ce niveau.

Le progrès technique (de plus en plus de véhicules électriques, voitures à conduite automatisée), l’accroissement de la mobilité, la croissance démographique ainsi que la réalité politique dans les pays voisins (« priorité à la route ») provoqueront également durant les décennies à venir une augmentation massive du trafic routier. Selon les perspectives présentées par l’Office fédéral du développement territorial, les prestations de transport sur la route augmenteront de 18% jusqu’en 2040 pour le trafic motorisé individuel et même de 33% pour les transports de marchandises (à chaque fois par rapport à 2010).

Entretien
L’UDC s’inquiète devant la dégradation constatée depuis 2008 de l’état moyen des chaussées et revêtements. Il s’agit là manifestement d’un phénomène durable. Nous avons vécu trop longtemps de la substance en négligeant gravement l’entretien. Il est donc évident qu’il faudra à l’avenir consacrer davantage de moyens à l’entretien des routes. L’UDC approuve donc les investissements prévus dans les revêtements, les chaussées, etc.

Adaptations et constructions complémentaires
Il est aussi urgent de prévoir de nouvelles places de stationnement pour les poids lourds. La réaffectation des bandes d’arrêt d’urgence et les mesures contre les forces de la nature sont également utiles. En revanche, l’UDC s’oppose au financement avec le FORTA de mesures antibruit, de passages de gibiers et de filtration des eaux usées de la route. Ces coûts sont en effet imposés à la route par des décisions politiques, des lois et des directives. Ils doivent donc être couverts – dans la mesure où ces interventions sont effectivement nécessaires – par les crédits liés à la protection de l’environnement, la protection des eaux, la protection des animaux, etc.

Economies en raison des besoins réduits grâce à l’augmentation de l’efficacité et à la suite d’adaptations de normes?
L’UDC s’oppose à cette partie du projet. Les économies et les augmentations de l’efficacité sont certes souhaitables et doivent même faire l’objet d’un effort constant, mais on ne voit pas dans quelle mesure elles peuvent concerner le réseau actuel des routes nationales. Il semble que la Confédération veuille constituer des « réserves » à ce niveau alors que des investissements sont indispensables. La réduction proposée de 200 millions de francs est injustifiée et doit être biffée. Par conséquent, l’enveloppe budgétaire pour l’exploitation et l’entretien des routes nationales doit être portée à 8,356 milliards de francs pour les années 2020 à 2023.

Grands projets
L’UDC est d’accord avec la définition des « grands projets » et leur dimension politique (décisions populaires). Il ne faudrait cependant pas que ces grands projets, comme la construction d’un deuxième tunnel routier au St-Gothard, ralentissent l’entretien et l’aménagement du réseau des routes nationales. Ces dernières interventions sont en effet prioritaires.

PRODES Routes nationales et perspective à long terme
Le Programme de développement stratégique (PRODES) Routes nationales a été précédé d’importantes études de planification et de projet. Il s’agira de veiller à ce que cette planification ne soit pas constamment modifiée sous la pression politique de certaines régions. L’unique objectif doit être de garantir et d’accroître les performances du système routier dans son ensemble. L’UDC est aussi d’accord avec la perspective à long terme établie pour le réseau des routes nationales.

Conséquences personnelles
L’arrêté sur le réseau lié au FORTA transfère 400 km de routes cantonales à la Confédération. Selon l’OFROU, il s’en suit forcément un besoin supplémentaire en personnel. L’UDC invite le Conseil fédéral à veiller dans l’intérêt des contribuables à ce que ces nouveaux emplois de la Confédération soient occupés dans la mesure du possible par la reprise de personne des cantons. Parallèlement, il faudra inciter les responsables du personnel à ce niveau à corriger leurs effectifs à la baisse. Il s’agira également de transférer des postes au sein du DETEC dans un but de rationalisation (par ex., de l’OFEV à l’OFROU).

Assurer la conjoncture et les emplois dans le génie civil
Les dépenses prévues pour l’exploitation, l’entretien et l’aménagement des routes nationales entre 2020 et 2023, pour la construction d’un deuxième tube au tunnel routier du St-Gothard ainsi que pour les projets de l’étape d’aménagement 2019 du PRODES Routes nationales, soit 4,652 milliards de francs au total, représentent environ 20% de la demande totale existant dans le domaine du génie civil suisse. Elles contribuent donc à assurer la conjoncture économique suisse et les emplois dans le secteur de la construction.

 
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