Journal du parti Franc-parler avril 2013

Monde professionnel et école obligatoire

La crise économique se prolonge dans de nombreux pays européens. Un rétablissement n‘est pas en vue, bien au contraire. Récemment, les médias ont annoncé que le taux de chômage avait atteint 12% dans les pays de la zone euro. La situation est encore plus tragique chez les jeunes: près d‘un quart des moins de 25 ans sont au chômage. En comparaison, les conditions en Suisse sont presque paradisiaques: le taux de chômage global est de 3,4%, voire de 3,6% chez les moins de 25 ans.

Cette situation économique et de l’emploi est due essentiellement à la formation et aux capacités des Suissesses et des Suisses. Grâce au système de formation dual, qui combine l’enseignement théorique général à l’école avec la formation pratique dans l’entreprise, nous disposons d‘un modèle de formation performant qui a fait la preuve de son efficacité.

Mais nous aurions grand tort de nous reposer sur nos lauriers. De lourdes menaces pèsent sur notre système de formation et, partant, sur l‘avenir de notre jeunesse. L’économie et, plus particulièrement, les maîtres d’apprentissage se plaignent de plus en plus souvent de ce que le « bagage » des jeunes sortant de l’école obligatoire est certes plus lourd qu’autrefois, mais qu’il est rempli de détails inutiles, alors que les aptitudes essentielles à la vie professionnelle font défaut. En clair, les connaissances de base, les aptitudes indispensables et la volonté à l’effort des adolescents quittant l’école obligatoire sont en baisse constante. Le fondement nécessaire au succès de la formation professionnelle s’effrite. Pour avoir du succès et pour pouvoir créer des emplois, l’économie a absolument besoin de jeunes Suisses bien formés. Faute de les trouver dans le pays, elle est obligée de les chercher à l’étranger, donc de faire venir de la main-d‘œuvre étrangère pendant que de nombreux jeunes Suisses risquent de tomber au chômage et à la charge des institutions sociales. Nous autres, chefs d’entreprise suisses, nous voulons éviter un tel développement, mais il faut que l’école obligatoire enseigne aux jeunes les aptitudes et connaissances dont ils ont besoin pour suivre avec succès une formation professionnelle.

L’UDC prend très au sérieux les déficiences du système scolaire suisse. Elle a donc chargé sa commission de la formation d’analyser, de concert avec des entreprises et leurs responsables des apprentis, cette problématique et d’en déduire des solutions utiles.

Un document de fond intitulé « École obligatoire et formation professionnelle »  a été rédigé en collaboration avec des enseignants, des maîtres d’apprentissage et des entreprises. Nous organiserons un congrès spécial le 15 juin 2013 pour permettre aux membres du parti et à d’autres personnes intéressées d‘en discuter en détail (ndlr, voir la page suivante).

Un dernier mot à l’adresse des élus politiques et notamment à ceux parmi eux qui se considèrent comme des spécialistes de l’instruction publique et dont la recette est toujours la même: injecter plus d’argent dans l’instruction publique, de l’argent qui coule à flot, mais qui sert principalement à donner une mauvaise formation aux enseignants, à mettre en place des concepts scolaires inefficaces, à produire des moyens d’enseignement inutilisables, à payer des théoriciens de la formation aux idées irréalistes et à employer une armée de spécialistes en pédagogie sociale et curative. Bref, cette „recette“ n‘est d‘aucune utilité pour l’instruction publique, mais elle accélère au contraire son déclin.

L’UDC veut stopper ce développement néfaste en attaquant le mal à la racine.   Nous le devons à nos enfants et à nos entreprises d‘apprentissage.

par l’auteur
UDC conseiller national (BE)
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