Journal du parti Franc-parler novembre 2013

La statistique au service de la propagande

La désinformation récemment diffusée au sujet de l’immigration est un affront au bon sens. On peine à dire aujourd’hui qui manipule le plus les citoyens : le Conseil fédéral ou les médias ?

On a d’abord entendu le « Seco » (Secrétariat d’Etat à l’économie) vanter les mérites de la libre circulation des personnes. Et il y a quelques semaines, les médias diffusent à large échelle le non-sens selon lequel le problème serait atténué par le fait que l’émigration serait en hausse ! Les Allemands, en premier lieu, retourneraient en masse vers leur pays d’origine.

Pure propagande
Le prétendu exode des Allemands n’est qu’une pure opération de propagande à l’encontre de l’initiative contre l’immigration de masse. Selon les statistiques, il y avait 8’071 Allemands de plus en Suisse que fin août 2012. Chez les Portugais, ils étaient même 12’874, alors même qu’environ 9% des Portugais vivant en Suisse n’exerçaient aucune activité lucrative au 2e trimestre 2012.

De septembre 2012 à août 2013, la différence entre les étrangers venant s’installer en Suisse et ceux qui ont quitté le pays a atteint 83’871 personnes. Cela représente une nouvelle augmentation par rapport à l’année précédente, où le solde migratoire était de 78’378 personnes. L’immigration nette équivaut aux populations des villes de Neuchâtel et Fribourg réunies (l’immigration brute est même de 150’000 personnes par an environ).

Erreurs de pronostic incroyables
Les débats sur la libre immigration durent depuis plus de 20 ans. On en parlait déjà à l’époque de l’EEE (1992), lors de la votation sur la libre circulation des personnes (2000), à l’occasion de l’extension aux pays de l’est de l’UE (2005) et de l’extension à la Roumanie et à la Bulgarie (2008). Le Conseil fédéral s’est exprimé sur l’immigration à des centaines d’événements politiques. Avant la votation décisive du 21 mai 2000, il s’est fondé sur « l’expertise Straubhaar », qui tablait sur 8’000 immigrations par an.

Les experts et les politiciens concernés auraient-ils sous-estimé de dix fois l’immigration ? Ou savaient-ils pertinemment dès le départ que plus le niveau de vie (espéré) est élevé en Suisse par rapport à d’autres pays, plus l’immigration sera importante, si nous ne pouvons plus la limiter.

Halte aux excès !
Une certaine immigration est incontestablement nécessaire ; l’économie suisse a toujours eu besoin des travailleurs étrangers. Mais déterminer qui peut immigrer ou non est certainement le levier le plus efficace pour assurer la prospérité d’un pays.

Imaginons qu’arrivent en Suisse des immigrés qui nous prêtent main-forte et nous aident à développer notre pays ! Et imaginons au contraire qu’arrivent de manière incontrôlée des étrangers sans aucune formation professionnelle, avec une mauvaise attitude face au travail ou avec la ferme intention de tromper l’État, parce qu’ils ont appris à voir la Suisse comme un adversaire à truander. Quelle différence !
    
Nous devons tout mettre en œuvre pour reprendre le contrôle de l’immigration et pouvoir fixer les règles nous-mêmes. Il ne s’agit que de cela. C’est cela que nous exigeons ! Rester indépendants – décider nous-mêmes – et éviter les excès !

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par l’auteur
UDC conseiller national (AG)
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