Journal du parti Franc-parler mai 2014

Les étudiants suisses ne peuvent-ils vraiment plus étudier à l’étranger?

Après l’acceptation de l’initiative sur l’immigration massive, l’Union européenne a suspendu, sous un faux prétexte, les négociations relatives à la participation de la Suisse au programme de formation « Erasmus pour tous ».

Après l’acceptation de l’initiative sur l’immigration massive, l’Union européenne a suspendu, sous un faux prétexte, les négociations relatives à la participation de la Suisse au programme de formation « Erasmus pour tous ». Les étudiants et les académiciens se présentent comme les principales victimes et se plaignent des conséquences préjudiciables qu’aurait l’initiative pour la formation et la recherche.

INTERVIEW | avec Felix Müri, conseiller national, Emmenbrücke (LU)

Monsieur Müri, les étudiants sont-ils vraiment les premiers touchés par cette suspension ?

Non. Sur le budget de 305 millions de francs adopté par le Parlement fin septembre 2013 pour les programmes de formation européens prévus sous le titre « Erasmus pour tous », seule une petite partie devait être consacrée à l’échange d’étudiants. En outre, le programme précédent était un véritable blanc-seing aux frais du contribuable suisse. Il a financé tout et n’importe quoi : du forum Pinocchio aux cours de yoga et de cirque pour adultes, en passant par les campagnes des végétariens. Cet arrêt n’est donc pas une si mauvaise chose.

Les étudiants ne pourront-ils vraiment plus étudier à l’étranger après cette suspension ?

Bien entendu qu’ils peuvent continuer à étudier à l’étranger. Après tout, outre Erasmus, il existe toute une série d’autres programmes d’échange. Les facultés et universités ont, de plus, conclu divers contrats au niveau international. Quoi qu’il en soit, je pense que l’on peut attendre des étudiants désireux d’étudier à l’étranger un certain degré de responsabilité individuelle, s’agissant du financement de leurs frais universitaires.

N’y avait-il donc pas d’autres raisons que l’acceptation de l’initiative sur l’immigration de masse pour lesquelles les négociations relatives à ce programme de formation, en vigueur depuis le 01.01.2014, n’ont pu aboutir ?

En cours de négociations, l’UE a réclamé de la Suisse un multiple du montant qui avait été accepté par le Parlement. Dans ces conditions, le Conseil fédéral ne pouvait simplement pas poursuivre les négociations. Personne n’ayant été informé de ces problèmes et retards, pas même le Parlement ou les commissions compétentes, l’UE a saisi la balle au bond et instrumentalisé la suspension, la présentant comme une sanction pour l’acceptation de notre initiative sur l’immigration massive. Malheureusement, les étudiants, académiciens et fans de l’UE participent à ce petit jeu.

Quelles sont à présent les perspectives concernant « Erasmus pour tous » ?

Le Conseil fédéral a récemment présenté une solution transitoire, qui montre que les fonds publics peuvent être affectés sans problème aux objectifs de formation souhaités et à la mobilité estudiantine. Il faut persister dans cette voie. Une pleine association à « Erasmus pour tous » n’est en revanche pas nécessaire. En outre, nous devons nous distancer de la mentalité revendicatrice ambiante. Il n’est pas acceptable que l’État doive dépenser des millions pour des frais privés.

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