Journal du parti Franc-parler juin 2015

L’immigration massive nuit à l’emploi

par Thomas Matter, conseiller national (ZH)
 
Au premier trimestre de cette année, l’immigration nette vers notre pays a frôlé la barre des 23 000 personnes. Cela représente 14,4 % de plus qu’au même trimestre de l’année précédente, soit en chiffres bruts 18 immigrants par heure, des personnes qu’il faut pouvoir intégrer.

 
Cependant, seuls 48 % sont en-trés dans le marché du travail et, parmi ceux-ci, un tiers à peine dans l’économie privée. Au printemps de cette année, il y avait aux côtés des 74 373 chômeurs suisses 66 758 chômeurs étrangers, donc presque autant, alors que la part d’étrangers dans la population globale ne s’élève « qu’à » 24 %. On a assisté à une immigration particulièrement marquée de Portugais, groupe dont le taux de chômage de 7 % est deux fois supérieur à la moyenne suisse.

Hausse probable du chômage

Il y a lieu de craindre une hausse du chômage au cours des prochains mois. L’expérience montre que les étrangers sans emploi ne retournent pas dans leur pays d’origine et atterrissent dans nos institutions sociales. Parallèlement, l’émigration a diminué. Près de deux millions de personnes sans passeport suisse se sont établies durablement dans notre pays. Pourtant, des politiciens et médias bornés s’obstinent à dire que la Suisse serait en train de s’isoler et qu’elle aurait bientôt tout d’une île. Or, c’est tout le contraire. Peu d’autres pays dans le monde présentent un taux d’immigration par tête aussi élevé.

Une immigration dans l’économie ne serait pas un problème

Si l’on tient compte du fait qu’une part importante des immigrés ga-gnent leur vie dans la fonction publique – notamment dans les secteurs de la formation, des transports publics, de l’administration et de la santé – l’immigration dans l’économie réellement créatrice de valeur cette année ne devrait pas dépasser 15 000 personnes, ce qui la situe plus ou moins au même niveau qu’à l’époque de l’octroi de contingents. Les constantes lamentations des associations économiques au sujet de l’acceptation de l’initiative UDC sur l’immigration massive sont donc sans fondement.

Où est la main-d’œuvre hautement qualifiée ?

Eu égard à l’immigration effective dans les différentes branches, le perpétuel argument du personnel «hautement qualifié» qu’apporterait l’immigration est lui aussi largement discutable. Un nombre particulièrement élevé de personnes se fait engager dans l’hôtellerie-restauration, le bâtiment, le commerce de gros et de détail. Il sied ici de relever que le produit intérieur brut (PIB) a baissé de 0,2 pourcent au 1er trimestre 2015. Cette diminution touche presque toutes les branches. Si cette tendance négative se poursuit au trimestre sui-vant, il faudra techniquement parler de récession. Alors que la croissance du PIB par habitant – le véritable indicateur de la prospérité – était à 2 % en moyenne chaque année de 1954 à 1990, elle stagne depuis la libre-circulation totale des personnes. Mal-gré, ou justement à cause de l’arrivée nette de 80 000 personnes par an dans notre pays depuis 2007, la prospérité par tête n’a pas augmenté et la qualité de vie ne cesse de baisser.

Introduire la préférence nationale

Sachant que le chômage incompressible va probablement augmenter, il est grand temps que l’immigration devienne plus modérée et de meilleure qualité. Il faut aussi impérativement introduire la priorité aux indigènes. Pour cela, il faut une majorité au parlement qui pense et agisse de façon réellement bourgeoise, en particulier une UDC forte. Aux élections fédérales du 18 octobre 2015, chaque voix compte !

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