Journal du parti Franc-parler septembre 2018

Editorial Albert Rösti

L’UDC a demandé au Conseil national de séparer les objets du paquet liant la fiscalité et l’AVS, afin que le peuple puisse se prononcer sur les différentes parties, et ce séparément et de manière authentique. Elle s’est clairement prononcée en faveur d’un projet fiscal léger et d’une assurance financière durable de l’AVS, l’œuvre sociale la plus importante de notre pays. Elle voulait, avec sa proposition de renvoi à la commission consultative, lancer un nouveau projet fiscal, plus simple et plus avantageux pour notre place économique. Le PLR, le PDC et le PS ont toutefois soutenu le lien non démocratique entre le projet fiscal et l’AVS, qui pèsera unilatéralement sur la classe moyenne et la prochaine génération. L’UDC refuse pour toutes ces raisons le paquet fiscalité et AVS.

Garantir l’AVS
L’assainissement financier durable de l’AVS est un impératif pour l’UDC. Elle exige par exemple que les aides au développement soient réduites de un milliard par année au moins (sur plus de 3 milliards) et que ce montant soit attribué à l’AVS, ou bien de ne plus payer de contributions au fonds de cohésion de l’UE. Mais elle exige également que soit mis en œuvre un assainissement durable de l’AVS. Il faut au minimum procéder à l’augmentation indispensable de l’âge de la retraite pour les femmes, qui doit passer de 64 à 65 ans. Il ne faut pas que, comme c’est le cas dans le paquet fiscal, que les travailleuses et les travailleurs, et en particulier notre jeunesse, doivent supporter unilatéralement des cotisations plus lourdes.

Pas de démantèlement des droits populaires
Le projet comporte actuellement deux parties entre lesquelles il n’existe pas de lien. L’unité de matière n’est donc pas respectée. S’il était présenté sous la forme d’une initiative populaire, un tel «paquet» serait tout bonnement considéré comme violant la Constitution, et donc invalide. En liant le projet fiscal et l’AVS, les citoyennes et les citoyens n’auraient plus la possibilité de faire part de manière authentique de leur volonté. En d’autres termes, on leur supprime la possibilité de s’exprimer. L’UDC se prononce donc contre le projet en question. Et la prochaine étape sera également bientôt en cours de préparation: l’accord-cadre prévu avec l’UE aura pour conséquence la suppres­sion définitive de la démocratie directe.

partager l’article
Themen
par l’auteur
UDC conseiller national (BE)
Nous utilisons des cookies pour personnaliser le contenu et les publicités, proposer des fonctionnalités pour les médias sociaux et pour analyser l'accès à notre site. Nous fournissons également des informations sur l'utilisation de notre site Web à nos partenaires des médias sociaux, de la publicité et de l’analyse.Voir les détails Voir les détails
Je suis d'accord