Journal du parti Franc-parler avril 2019

Pour une démocratie sûre !

Les systèmes de vote électronique d‘aujourd‘hui sont coûteux et susceptibles d‘être manipulés. Ce dernier met en danger
notre démocratie : les pirates informatiques pourraient influencer les élections et les votes. Parce que les projets promus par le gouvernement fédéral n‘apportent aucun bénéfice : Signez l‘initiative populaire « Pour une démocratie sûre et digne de confiance. »

Il y a environ deux ans, la Chancellerie fédérale a annoncé son intention d’introduire le vote électronique dans 18 cantons d’ici les élections fédérales de 2019. Lorsque j’ai demandé quand l’adaptation législative nécessaire serait présentée au Parlement, on m’a répondu que ce serait en 2020 ou 2021, et que l’administration voulait généraliser le vote électronique sous le couvert juridique des tests de fonctionnement. Mais une décision aussi importante doit avoir l’assentiment de la population. C’est pourquoi j’ai lancé le 16 mars, en collaboration avec un comité élargi, l’initiative populaire « Pour une démocratie sûre et fiable (moratoire sur le vote électronique) ».

Des manipulations à grande échelle sont possibles
Les systèmes actuels de vote électronique sont peu sûrs, coûteux et susceptibles d‘être manipulés. Seuls quelques experts en informatique savent si les élections et les votations sont comptées correctement. Le vote électronique est, aujourd’hui, plus compliqué et plus coûteux que le vote par correspondance. Les projets encouragés par la Confédération ne présentent donc aucun avantage. Cela étant, le vote électronique fait de nos élections et de nos votations une cible intéressante pour les pirates informatiques. Les acteurs étatiques et non étatiques peuvent en effet très bien pénétrer ces systèmes et influencer ainsi les élections et les votations dans le sens qui leur convient. Voilà qui ne manquerait pas de détruire irrémédiablement la confiance dans notre démocratie. Cette possibilité de manipulation a conduit des pays comme la Norvège, la Finlande, l‘Angleterre, la France et l‘Allemagne à ne pas introduire, voire même à interdire le vote électronique. Nous demandons également que ce projet soit stoppé en Suisse.

Les experts et les praticiens sont contre le vote électronique

Le système de vote électronique de La Poste a récemment fait l’objet d’un « stress test » public. Des experts en nouvelles technologiques, de renommée nationale et internationale, ont constaté de sérieuses lacunes au niveau de la sécurité. Sollicité, le chancelier fédéral a également confirmé lors de la session des Chambres de printemps que les exigences de sécurité pour une introduction du vote électronique ne sont pas remplies. Il n’est donc pas surprenant que, suite à ces révélations, La Poste ait annoncé le 29 mars qu’elle mettrait fin à ses activités dans le domaine du vote électronique. Notre démocratie ne doit en effet pas être exposée à une expérience aussi dangereuse. Il convient de noter que ce sont surtout les professionnels du domaine, voire des pirates informatiques eux-mêmes, mais aussi des personnes plutôt jeunes qui sont les critiques les plus virulentes du vote électronique. Les jeunes des partis, de gauche comme de droite, soutiennent notre initiative. Peut-être seront-ils mieux à même d’évaluer les dangers et les risques que les fonctionnaires et les politiciens qui nourrissent une confiance aveugle dans le progrès. Nous ne sommes pas du tout contre ces technologies a priori. Mais si l’on entend garantir la sécurité du vote électronique, il faut remplir certaines conditions préalables, conditions qui sont précisément définies dans notre initiative concernant le moratoire sur le vote électronique. Le vote électronique n’est pas l’e-banking. Progrès, sécurité, fiabilité et traçabilité des votations et des élections doivent aller de pair. La confiance et l’acceptation dans notre démocratie doivent avoir la priorité absolue. La sécurité avant la vitesse ! Signez vous aussi l’initiative populaire « Pour une démocratie sûre et fiable (moratoire sur le vote électronique) », afin que notre démocratie directe reste protégée des manipulations. Vous pourrez obtenir d’autres feuilles de signatures et de plus amples informations sur le site www.e-voting-moratorium.ch

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par l’auteur
UDC conseiller national (LU)
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