Journal du parti Franc-parler septembre 2020

Non à ce coûteux congé paternité!

Les syndicats veulent faire accepter le congé paternité de deux semaines en passant par les urnes. Je dis NON au congé paternité étatique. Cela étant, il ne s’agit pas d’un NON aux familles. Avec le NON, nous protégeons la responsabilité personnelle et notre État social.

La question qui se pose à nous est la suivante: voulons-nous avoir de moins en moins d’argent pour vivre? Voulons-nous que les retenues sur les salaires des travailleurs continuent à augmenter? Non, bien sûr que non! La crise de coronavirus est une démonstration impressionnante que nos salaires et nos emplois ne sont en aucun cas garantis: l’économie a régressé de 8,2 %. 50’000 emplois ont déjà été perdus. Et l’on peut craindre que la grande vague de licenciements et de faillites soit encore à venir.

Il serait donc absurde de créer maintenant un congé paternité étatique. Cela coûterait en effet un milliard de francs par an, somme répartie comme suit: 230 millions de francs de coûts directs, que nous devrions tous payer avec des déductions salariales plus élevées, et environ 900 millions de francs de coûts consécutifs dans les entreprises. Impossible pour les PME d’y faire face. Dans de nombreux secteurs en effet, les marges sont déjà faibles aujourd’hui. En outre, le fait qu’un employé soit absent a un impact évident: cela signifie moins de commandes, une baisse de productivité et des coûts supplémentaires si cet employé doit être remplacé.

La paternité n’est pas une situation de détresse!

Le congé paternité créerait une nouvelle assurance sociale. Pourquoi avons-nous introduit des assurances sociale dans notre pays? Ce type d’assurances a pour but de prévenir la pauvreté et les véritables situations de détresse. L’AVS est là pour prévenir la pauvreté des personnes âgées, l’AI la pauvreté induite par l’incapacité de travailler et l’assurance chômage protège contre les situations d’urgence dues à la perte d’un emploi. Cela étant, la naissance d’un enfant n’entraîne pas une situation de détresse! C’est au contraire la plus grande joie que les parents puissent éprouver! On peut donc s’attendre à ce qu’un père prenne deux semaines sur ses vacances pour rester avec sa famille. Les syndicats exigent néanmoins que toute la population finance le temps qu’un père passe avec son enfant. Nous sommes dès lors tous censés financer des hommes jeunes, en bonne santé et en bonne forme au moyen de déductions salariales? Ce serait briser un tabou et détourner notre système de sécurité sociale!

Nous sommes confrontés – avec les générations suivantes – au tour de force de restructurer les systèmes AVS et AI. En raison de la crise du coronavirus, voilà maintenant que l’assurance chômage est elle aussi endettée à hauteur de plusieurs milliards de francs. Bien que les politiciens n’aient pas encore trouvé de solution à ce problème, ils n’en décident pas moins de se lancer dans de nouvelles dépenses de sécurité sociale. C’est une politique irresponsable ! En disant NON au congé paternité, nous protégeons nos régimes de sécurité sociale existants.

Les parents doivent décider eux-mêmes

Fonder une famille est une décision qui relève de la sphère privée. Se répartir la garde des enfants est une affaire qui doit se décider entre les parents eux-mêmes. L’État n’a rien à faire dans ce domaine. C’est la raison pour laquelle le temps que passe un père avec son enfant ne saurait en aucun cas être financé par l’État. Les pères doivent en effet s’occuper de leurs enfants, et ce, de leur propre responsabilité. Quel genre de pères aurions-nous, si leur présence auprès de leurs enfants n’est assurée que lorsque les autres paient leurs vacances? De plus, la tâche d’un père ne s’achève pas en deux semaines. Un père doit en effet consacrer au moins 18 ans pour ses enfants. Et il devrait le faire sous sa propre responsabilité.

La bonne nouvelle est que le congé paternité existe déjà! De nombreuses entreprises proposent en effet des formules spécifiques et de nombreuses industries le font via des conventions collectives de travail. Et l’autre bonne nouvelle c’est que ces entreprises financent toutes elles-mêmes le congé paternité à 100 %. Ces coûts ne doivent donc pas être répercutés sur l’ensemble de la population. C’est pourquoi je dis NON au congé paternité étatique!

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