Journal du parti Franc-parler février 2021

Une charge pour les entreprises et un renchérissement du coût de la vie

La nouvelle loi sur le CO2 prévoit une future taxe de 12 ct. par litre d’essence à laquelle il faudra ajouter les augmentations qui sont entrées en vigueur le 1er janvier de cette année. En effet le Conseil Fédéral a décidé de relever l’impôt sur l’essence et l’huile diesel de 3,7 ct. par litre et la taxe sur le CO2 d’un peu plus d’un ct. Par conséquent, il s’agira d’une augmentation cumulée de près de 18 ct. puisque le tout est soumis à la TVA.

Or, tous les biens de consommation arrivent à destination finale par la route, que ce soit pour les magasins ou pour la construction de logement. Il faut savoir que le poste carburant est très important pour les transporteurs et les pendulaires. Mais il l’est également pour les artisans et PME qui doivent se déplacer chez leurs clients avec des marchandises et du matériel. Pour mon entreprise, il s’agit d’une charge supplémentaire très importante que je devrais répercuter autant que possible sur mes clients.

Au bout de la chaîne ce sera bel et bien le consommateur qui devra payer la facture et qui subira une nouvelle perte du pouvoir d’achat. Cette taxe CO2 va également alléger le portemonnaie de ceux qui sont issus des périphéries et qui doivent utiliser leur véhicule tous les jours parce-que les transports publics sont quasi inexistants ou n’offrent pas les mêmes services qu’en ville.

La crise actuelle à mis en évidence la pauvreté déjà existante dans notre pays. À n’en pas douter cette taxe est une nouvelle source de renchérissement du coût de la vie. Elle est donc en totale contradiction avec les discours de ceux qui exigent des loyers abordables et de ceux qui sont choqués qu’en Suisse de plus en plus de personnes doivent recourir aux cartons du cœur pour survivre. Pourtant ce sont souvent les mêmes qui se plaignent de la vie chère et qui prônent toujours plus de taxes.

Punir ni les gens, ni les entreprises

Evidemment il faut protéger notre environnement et préserver nos ressources, mais il faut laisser le temps au temps. Il appartient aux politiques de légiférer afin d’accélérer le mouvement avec des incitations plutôt que des punitions comme c’est déjà le cas pour les logements. Les cantons en ont conscience et commencent à donner des primes pour l’achat de véhicules électriques ou des baisses d’impôts durant toute la durée de vie d’un véhicule hybride ou électrique. Cependant, il n’y a malheureusement pas encore d’alternative économiquement viable pour les véhicules utilitaires. De plus, le bilan écologique des véhicules électriques reste encore à faire.

Ces dernières années la politique est devenue beaucoup trop émotionnelle comme ce fut le cas après Fukushima et la fermeture des centrales nucléaires, décision qui va nous amener à une situation toujours plus difficile et paradoxale. Il s’agit principalement de notre dépendance à l’électricité étrangère souvent produite par des centrales à charbon au moment où le tout à l’électrique est devenu le maître mot.

En conclusion, cette loi sur le CO2 fait partie de cette politique émotionnelle dictée par les pressions de Greta et la grève du climat. Elle ne sert pas la population, elle ne sert qu’à se donner bonne conscience, remplir les caisses de l’Etat et subventionner les lobbys toujours plus importants qui se sont engouffrés dans le bisness de l’écologie. Le peuple en est conscient et avait déjà refusé une hausse du prix de la vignette, par cohérence il devrait également refuser cette nouvelle taxe.

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par l’auteur
UDC Député au Grand Conseil (FR)
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