De la ferme à l’assiette : avec le traité d’adhésion, l’UE décidera de ce que nous mangerons
Avec le traité de soumission à l’UE, le Conseil fédéral veut nous faire avaler un « espace alimentaire commun ». Tout le monde serait concerné, jusqu’au magasin à la ferme et à la cantine lors d’une fête de lutte. En clair, Bruxelles décidera de ce qui se retrouvera dans l’assiette de la population suisse.

Avec le traité d’adhésion à l’UE, la Suisse perdrait également la main sur sa politique alimentaire et agricole. Tous les produits alimentaires et fourragers seraient concernés, des semences à l’élevage en passant par la transformation, la distribution et l’emballage.
L’UE veut réglementer de bout en bout, de la ferme à l’assiette. Un exemple ? En Europe, une pomme doit avoir au moins 6 cm de diamètre, sinon elle ne peut pas être vendue ; les bananes doivent être calibrées selon des critères précis. Pour l’UE, cela se traduit par « l’épaisseur en millimètres, mesurée en tant que diamètre au milieu du fruit entre ses côtés longitudinaux, perpendiculairement à l’axe longitudinal ». Même les géraniums et les tulipes ne sont pas épargnés par la frénésie réglementaire de l’UE : Les jardiniers doivent documenter toutes les manipulations.
Une protection des animaux réduite
Toutes les cantines, tous les restaurants, toutes les auberges, toutes les fêtes, jusqu’aux magasins à la ferme sont également concernés ; quiconque propose des denrées alimentaires devra, avec le traité d’adhésion à l’UE, se conformer aux milliers de règlements européens. Une assiette de fromage dans un giron ou une planchette terroir dans une fête de lutte ne seront plus disponibles que sur des plaques en plastique, l’UE interdisant le bois pour des raisons d’hygiène.
Notre ordre juridique éprouvé, qui repose en partie sur des décisions populaires comme le moratoire sur les technologies génétiques, l’interdiction de l’abattage rituel ou les règles relatives à l’élevage industriel, sera jeté aux oubliettes. Avec le traité d’adhésion, c’est finalement l’UE qui décidera de ce qui se retrouvera sur la table des ménages suisses. Globalement, l’orientation vers la production de masse européenne signifie un nivellement massif vers le bas et une réduction conséquente du bien-être animal.
Sur le plan économique, les conséquences seraient catastrophiques pour nos PME actives dans le secteur de l’alimentaire. Notre agriculture ne pourra pas non plus faire face à la concurrence de la production agricole industrialisée de l’UE si elle est soumise à ses contraintes. Avec le traité d’adhésion à l’UE, le Conseil fédéral met en danger les normes de qualité des produits suisses. Les consommateurs en supporteront par ailleurs les coûts plus élevés et seront à l’avenir approvisionnés en produits de moins bonne qualité.