L’initiative « Service citoyen », sur laquelle nous voterons le 30 novembre prochain, nuit à la sécurité de la Suisse. Compte tenu des dangers actuels, notre pays n’a pas besoin de discours idéalistes sur la manière de s’engager pour la collectivité, mais bien d’une armée forte et capable de se défendre.
L’initiative populaire « Service citoyen » a été déposée le 26 octobre 2023 ; cette dernière prévoit que toute personne de nationalité suisse accomplisse un « service en faveur de la collectivité et de l’environnement ». Ce service serait accompli sous forme de service militaire ou sous une autre forme de service de milice équivalente et reconnue par la loi. Bien entendu, les auteurs de cette initiative souhaitent que ce service soit rémunéré via les APG.
L’intention est peut-être louable, mais cette initiative n’est pas applicable dans la pratique ; elle est même en réalité préjudiciable à notre pays.
Refusons de créer des programmes d’occupation pour les objecteurs de conscience
La Suisse dispose d’une vie associative riche et engagée qui joue un rôle essentiel dans la préservation des coutumes et de la culture locale. Nous n’avons donc pas besoin d’une sorte de programme d’occupation imposé par l’État sous le couvert d’un label d’engagement !
En cas d’acceptation, l’initiative « Service citoyen » affaiblirait notre armée et mettrait donc en danger la sécurité de la population suisse. À une époque de tensions internationales croissantes, nous n’avons pas besoin de subir les expériences d’apprentis sorciers, mais d’une armée forte et prête à intervenir.
L’initiative vise, in fine, à remplacer le service militaire obligatoire par un service civil diffus qui affaiblirait la capacité de défense militaire. La sécurité n’est pas une tâche facultative, mais la mission fondamentale de l’armée et de notre État neutre, la Suisse. Cela nous concerne tous.
Au lieu de créer une nouvelle bureaucratie, nous devons renforcer l’armée et réduire systématiquement le service civil, qui empêche déjà trop de personnes d’accomplir leur service militaire. C’est pourquoi je rejette clairement l’initiative populaire « Service citoyen » !
