Depuis plusieurs années, la neutralité, pilier fondamental de notre souveraineté, est méthodiquement affaiblie par une classe politique toujours plus soumise aux influences étrangères. Sous couvert d’alignement diplomatique ou de solidarité européenne, notre pays toujours de vue sa vocation historique et son intérêt : rester libre, indépendant et en paix.
Notre neutralité n’est pas un luxe. Elle est une nécessité stratégique, fruit d’une tradition politique qui nous a permis de traverser les pires conflits du siècle dernier. Elle a fait de la Suisse un médiateur reconnu. Et pourtant, petit à petit, Berne renonce à cette ligne claire et protectrice.
Reprise automatique de sanctions, discours ambigus sur les alliances militaires : tout indique que notre neutralité est devenue un slogan creux, car vidé de sa substance. Ce renoncement volontaire mine notre crédibilité et nous prive du rôle unique que nous avons toujours su assumer sur la scène internationale.
Un glissement progressif
Pendant que les élites politiques flirtent avec l’OTAN et les mécanismes de l’Union européenne, une large part de la population reste profondément attachée à la neutralité. Car le bon sens populaire comprend encore ce que certains politiciens semblent avoir oublié : la neutralité est un atout diplomatique, un choix de responsabilité, un fondement de notre sécurité.
Les décisions prises ces dernières années vont à rebours de cette volonté populaire. Elles traduisent un mépris croissant pour ce que veut le peuple et une soumission préoccupante à des intérêts qui ne sont pas les nôtres.
Restaurer la neutralité : un acte de courage
Il est encore temps d’agir. Rétablir la neutralité stricte et armée, ce n’est pas se couper du monde. C’est affirmer notre souveraineté. C’est choisir d’être une voix indépendante, fidèle à nos valeurs et utile à la paix.
Ce retour aux fondamentaux ne pourra se faire qu’à travers une volonté populaire forte et claire. L’initiative pour une neutralité permanente offre enfin une réponse concrète à cette problématique. Elle permet d’inscrire dans la Constitution ce que l’histoire et la raison commandent : une neutralité intégrale, crédible et donc respectée.
La Suisse ne peut pas suivre aveuglément les logiques de blocs qui déchirent le monde. Elle ne peut pas trahir ce qui fait sa spécificité. Elle ne peut pas se soumettre sans se perdre.
Choisir la neutralité, c’est choisir la paix plutôt que la guerre, la responsabilité plutôt que l’alignement, l’indépendance plutôt que la sujétion. C’est défendre notre liberté d’action, notre sécurité collective et surtout notre avenir.
Mobilisons-nous. Disons non à la dilution de notre identité nationale. Disons oui à une Suisse forte, libre et neutre. Ensemble, reprenons notre destin en main.
