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L’UDC est la représentante de l’agriculture

En cette année électorale, l’UDC fait de la publicité champêtre. C’est normal. Car, à part l’UDC, qui d’autre défend aujourd’hui l’agriculture et la paysannerie? Les débats concernant la Politique agr

Ernst Schibli
Ernst Schibli
Otelfingen (ZH)

En cette année électorale, l’UDC fait de la publicité champêtre. C’est normal. Car, à part l’UDC, qui d’autre défend aujourd’hui l’agriculture et la paysannerie? Les débats concernant la Politique agricole 2011 et les décisions qui ont été prises l’ont encore une fois montré: lorsqu’il ne s’agit plus seulement de faire des belles phrases, mais de passer aux actes, l’UDC est bien seule à l’horizon pour se battre en faveur d’une agriculture d’avenir performante.

La Politique agricole 2011 (PA 2011) a trouvé une courte majorité au Parlement. Cela, malgré la réduction de 450 millions de francs de l’enveloppe financière, la suppression des mesures de soutien au marché dans différents domaines et la réduction de 15 à 20% du revenu des familles paysannes qu’elle va entraîner. Il est particulièrement effrayant de constater que dans les rangs du PDC, du PRD, du PS et des Verts, les élus qui proclament être les défenseurs de l’agriculture ont eux aussi soutenu et assumé la dégradation systématique des conditions de travail des agriculteurs.

Lors des séances de commissions et en plénum, l’UDC s’est opposée par diverses propositions à la poursuite de la détérioration des conditions-cadre d’une agriculture productrice. Mais elle n’a pas obtenu un soutien suffisant des autres partis. En conséquence, les familles paysannes continueront de subir une baisse de leurs revenus qui les éloigne toujours davantage de l’évolution dans les autres branches professionnelles. Et la situation présentée ici n’intègre pas encore la réduction permanente des prix à la production et les conséquences qu’auront les efforts pour éliminer les barrières douanières à l’échelle mondiale.

Les prestations de l’agriculture ne sont pas reconnues
Une grande partie de la population ne reconnaît pas l’importance d’une agriculture performante et produisant des aliments de qualité. Sous nos latitudes, il est normal d’avoir assez de nourriture. Mais de par le monde, une alimentation suffisante est le fruit d’un combat quotidien pour un milliard de personnes qui survivent plutôt mal que bien. Grâce à la forte productivité des familles paysannes et malgré le niveau général des prix très élevés, le coût de la corbeille d’aliments pour les consommateurs suisses est l’un des plus avantageux au monde si on le compare aux revenus. Malgré ce résultat excellent, on cherche sans arrêt à dégrader les paysans et à réduire leurs activités à l’entretien du paysage. Les tenants de la politique agricole suisse seraient bien inspirés de ne pas seulement tenir compte du marché international, mais de donner la priorité à la production indigène d’aliments de qualité et à la sauvegarde de la sécurité de l’approvisionnement alimentaire.

Un approvisionnement suffisant de la population signifie aussi sécurité, indépendance et souveraineté. On ose espérer que ces principes fondamentaux retrouveront la place qu’ils méritent dans la politique agricole suisse.

La réforme agricole 2011 accélère la ruine de la paysannerie
Dans la réforme agricole 2011, le PDC rêve d’une paysannerie en pleine santé qui n’existe plus telle qu’il se la représente. Qu’il puisse encore trouver quelque chose de positif dans l’évolution négative que cette réforme représente témoigne de la naïveté et de l’incompétence de ce parti sur les questions liées à l’agriculture. Depuis les réformes menées dans la politique agricole dans les années nonante, les importations se sont accrues et le taux d’autosuffisance, donc ce que nous produisons nous-mêmes, a baissé. Entretemps, la Suisse est devenue le pays au monde qui importe le plus d’aliments par tête d’habitant. La souveraineté alimentaire n’est plus assurée. Depuis le changement d’orientation de la politique agricole, les prix à la production ont baissé de 25%. Mais pour les consommateurs, ils ont augmenté de 15%. Cette évolution montre clairement que quelque chose ne va pas. Les objectifs fixés par la Politique agricole 2011 ne seront pas atteints. Elle n’apportera rien, ni aux paysans, ni aux consommateurs. L’accélération de l’agonie du secteur primaire est le seul résultat que le PDC et la gauche atteindront. L’agriculture productrice est ainsi réduite au rang d’instrument d’entretien du paysage.

La rétribution des paysans a un sens
L’Etat doit soutenir de manière appropriée les tâches multifonctionnelles qu’assume l’agriculture. Elles ne sont pas seulement utiles à la survie des familles paysannes, mais elles jouent un rôle important pour le tourisme et l’image de notre pays. En définitive, l’ensemble de l’économie en profite.

La politique agricole doit, globalement, se concentrer sur une agriculture productrice. C’est pourquoi un paysage bien entretenu n’est qu’un résultat partiel de la production alimentaire. Il ne faut pas que la politique désavantage encore les entreprises productrices de nourriture. Il est urgent de supprimer des prescriptions dépassées afin de décharger l’agriculture de coûts et de procédures inutiles. A l’avenir, la composante entrepreneuriale doit être renforcée dans le domaine de la production alimentaire. C’est ainsi que nous pourrons atteindre la souveraineté alimentaire si importante au niveau national. Quant au taux d’autosuffisance, il faut empêcher qu’il soit encore réduit par de nouvelles ouvertures aux frontières et il faut, au contraire, chercher à l’augmenter.

C’est pourquoi l’UDC continuera à être le seul parti à s’engager pleinement et de manière crédible pour une agriculture performante produisant des aliments de haute qualité.

Ernst Schibli
Ernst Schibli
Otelfingen (ZH)
 
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