Journal du parti Franc-parler mai 2017

Non à la «loi anti-automobilistes»

Le 21 mai, nous voterons sur la loi sur l’énergie. Un aspect n’est guère évoqué dans le débat : il ne s’agit pas que d’énergie. La loi sur l’énergie est avant tout une « loi anti-automobilistes ». Nous devons la rejeter.

 

Avec cette loi, la Suisse voulait réussir son virage énergétique et sortir du nucléaire. Ses partisans nous promettent que le pays ne sera pas recouvert d’éoliennes et que tout cela ne coûtera rien, ou presque. Sornettes !

Coûteuses restrictions
Les paroles enjôleuses des partisans visent à détourner l’attention du fait que les automobilistes devront assumer une majeure partie des coûts, chiffrés en milliards, et des restrictions imposées par Berne. Avec la Stratégie énergétique fédérale, conduire sera non seulement plus cher, mais soumis à des restrictions. Sans cela, il est impossible de réaliser l’objectif de diviser par deux (- 43%) la consommation énergétique totale (mazout, essence, gaz) au cours des 18 années à venir.

Guerre contre les automobilistes
Une motion (17.3081) demandant l’interdiction de toute nouvelle immatriculation de véhicules équipés d’un moteur à combustion dès 2025 a ainsi déjà été déposée au Parlement. La suite logique sera un contingentement des déplacements, des réductions de vitesse ou l’instauration d’une circulation alternée (circulation un jour sur deux). En outre, la Suisse s’est engagée par l’Accord de Paris sur le climat à réduire ses émissions CO2 de 50% jusqu’en 2030 (par rapport à 1990). Les mesures requises à cet effet frapperont avant tout les deux sources d’énergie aujourd’hui déjà fortement taxées que sont le mazout et l’essence.

L’interdiction susmentionnée des moteurs à combustion, ou la baisse des émissions CO2 à 95 g/km pour les voitures de tourisme (contre 130 g/km actuellement) d’ici à 2020 montrent où cela mène. Les automobilistes seront contraints de remplacer précocement des véhicules en parfait état de marche.

N’offrez pas de nouvelle loi au lobby anti-voitures
Des revendications de «péage urbain» et de «Mobility Pricing» sont déjà en cours de délibération parlementaire. Les frais de déplacement en voiture vers le lieu de travail ne sont plus entièrement déductibles des impôts. Et la hausse de l’impôt sur les huiles minérales décidée en lien avec le Fonds pour les routes nationales, à hauteur de 4 centimes, vient d’être décidée en février 2017. Le prix du litre de diesel et d’essence augmentera encore de 26 centimes avec la Stratégie énergétique 2050.

La Confédération veut forcer les automobilistes à rouler à avec des moteurs moins puissants ou en transports publics. Les personnes vivant dans des régions périphériques ou de montagne seront les plus durement touchées. C’est pourquoi on ne saurait mettre une nouvelle loi entre les mains du lobby anti-voiture et le laisser bidouiller avec. Non à la loi sur l’énergie !

 

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par l’auteur
UDC conseiller national (VD)
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