Journal du parti Franc-parler août 2018

Bien comprendre la tâche commune !

L’asile est, en Suisse, une tâche commune qui doit être assumée conjointement par la Confédération, les cantons et les communes. La Confédération décide des demandes d’asile tandis que les cantons et les communes doivent s’occuper des requérants d’asile et/ou des personnes admises provisoirement qui leur sont attribués. La nouvelle procédure d’asile accélérée est censée apporter des améliorations.

Quelque 1600 requérants d’asile vivent actuellement dans le canton d’Argovie et attendent la décision de Berne. C’est la moitié moins qu’au début 2016. Pour m’en faire une idée personnelle, j’ai récemment visité les centres d’hébergement cantonaux pour les requérants d’asile. Ce que veu-lent la plupart de ces derniers c’est de savoir le plus rapidement possible s’ils peuvent rester en Suisse ou non. Pouvoir compter sur des décisions rapides m’intéresse également, car l’absence de perspective peut rapidement déboucher sur la délinquance et des troubles.

Les nouvelles procédures suscitent de grandes attentes
La loi révisée sur l’asile entrera en vigueur le 1er mars 2019 et porte exactement sur ce point. A l’avenir, les demandes devraient être traitées beaucoup plus rapidement dans les centres fédéraux pour requérants d’asile nouvellement créés et les personnes qui n’ont aucune perspective d’obtenir l’asile doivent immédiatement quitter notre pays. J’espère donc que Berne tiendra sa parole dans ce domaine!

La principale tâche de la Confédération serait donc de traiter rapidement et systématiquement les demandes d’asile, et de n’accorder le droit d’asile qu’aux véritables réfugiés. La Suisse a raison d’être fière de sa longue tradition humanitaire. Celles et ceux dont la vie est menacée se voient toujours accorder une protection dans notre pays, ce dans le cadre du droit d’asile. Ce qui n’est toutefois pas le cas des réfugiés économiques.

Toujours avoir un œil sur les coûts
En tant que cheffe du département des affaires sociales du canton d’Argovie, je porte non seulement une responsabilité au niveau de l’hébergement et de l’encadrement des requérants d’asile, mais également vis-à-vis des contribuables. Les processus et les obligations dans le domaine de l’asile ont donc fait l’objet d’un examen fouillé de la part du canton. Résultat: les contrats passés avec des tiers ont pu être résiliés en partie et le service social cantonal a repris l’encadrement de certains hébergements.

Les jeunes requérants d’asile seront désormais placés dans des logements spécialement conçus pour les requérants d’asile mineurs non accompagnés. Une approche qui s’avère également plus économique, bien que les jeunes concernés nécessitent d’être mieux encadrés. Les milieux de gauche critiquent certes cette manière de procéder, mais ils doivent réaliser que le placement dans des familles d’accueil est non seulement plus cher, mais qu’il va aussi au-delà du but à atteindre. Ces jeunes gens ne sont en effet pas ici pour y rester. Ils bénéficient d’une protection provisoire. Dès que les conditions politiques qui règnent dans leurs pays le permettront, ils devront retourner chez eux. Ce qu’ils ont appris en Suisse leur servira d’outil pour apporter leur contribution à la reconstruction de leur pays.

En résumé, grâce à la réorganisation de l’asile et aux soumissions, d’importantes économies ont pu être réalisées en Argovie. Nous économisons désormais 2,7 millions de francs par année pour les seuls services de sécurité, ce qui profite aussi aux contribuables.

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par l’auteur
UDC Conseillère d’État (AG)
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