Journal du parti Franc-parler août 2018

Les partisans du référendum approuvent la fraude à l’assurance

Incroyable: lors d’un test réalisé auprès des autorités compétentes, un homme costaud ne parvient à hisser sur une table une caisse vide qu’avec beaucoup de peine et de gémissements. Quelques jours plus tard, le même homme est filmé sur l’alpage en train d’effectuer de lourds travaux sur le bois. Une femme parvient à peine à monter les escaliers pour se rendre auprès de l’autorité compétente et une heure plus tard là voilà qui gambade sans problème dans son jardin, en talons aiguilles… Ce ne sont là que deux cas parmi de nombreux autres cas de fraude à l’AI documentés par l’image. A noter que ces fraudeurs étaient d’accord qu’on filme leurs supposés handicaps lors de leur contrôle par l’AI.

De telles fraudes aux prestations sociales ne sont pas des délits mineurs, mais des actes criminels. Permettre de tels comportements est asocial et charge encore plus l’institution de l’AI, qui est déjà sous pression! Des enregistrements audio et vidéo ne sont toutefois réalisés qu’en dernier recours et dans certains cas particuliers où il existe un fort soupçon de perception de prestation injustifiée et après des entretiens fouillés avec l’assuré.

C’est ainsi que l’on a relevé en 2016, en Suisse, quelque 2000 preuves d’abus sur un total de près de 434’000 bénéficiaires de prestations AI. Seuls 270 cas ont fait l’objet d’observations spécifiques. Parmi ces derniers, 180 avaient perçu frauduleusement des prestations. Il serait toutefois erroné de considérer ces 180 cas comme quantité négligeable. Il s’agit en effet de beaucoup d’argent, puisque les prestations doivent être souvent versées pendant toute une vie. Et le tout au détriment des bénéficiaires de rentes AI qui reçoivent une aide conformément à la loi, de la confiance de la population en l’AI et de la solidarité vis-à-vis des personnes souffrant de handicaps.

La nécessaire adaptation de la loi torpillée avec un référendum
Compte tenu d’une décision de la Cour européenne des droits de l’homme prise en 2016 et le Tribunal fédéral en 2017, de telles surveillances dissimulées ont été abruptement stoppées, pour la simple raison qu’une base légale faisait défaut.

En mars de cette année, la majorité bourgeoise du Parlement fédéral a adapté cette loi à la pratique, incontestée, en vigueur depuis des années. Cela étant, le référendum lancé par la gauche a à nouveau torpillé la nouvelle base légale. Et ce, bien que les adaptations de la loi permettent de régler clairement les conditions dans lesquelles ces surveillances sont effectuées et que personne ne doive renoncer à des prestations d’assurance justifiées. Les partisans du référendum s’accommodent ainsi de la fraude à l’assurance! Il ne reste une fois de plus qu’à compter sur le bon sens du peuple qui se prononcera à ce propos le 25 novembre 2018, ce dans l’intérêt de l’écrasante majorité des assurés honnêtes qui dépendent des prestations AI, qui refusent le referendum et approuvent la révision de la loi.

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par l’auteur
UDC conseillère nationale (TG)
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