Journal du parti Franc-parler février 2018

Grâce à l’UE les syndicats gagnent des millions

Le marché du travail libéral de la Suisse n’est bientôt plus qu’un mythe. Un salarié sur deux de Suisse est soumis à une convention collective de travail, un sur trois à une règlementation du salaire minimal, un sur quatre à une convention collective de travail imposé à une branche complète. Les principaux profiteurs de ce système sont les syndicats qui exploitent sans vergogne les CCT pour accroître leur pouvoir et remplir leurs caisses.

Le niveau salarial étant beaucoup plus élevé en Suisse qu’à l’étranger, la politique cherchait à protéger la Suisse contre une pression sur les salaires. La gauche a réussi à imposer les dites mesures d’accompagnement. Il en a résulté un lourd appareil de surveillance étatique, un pouvoir disproportionné des syndicats ainsi que des conventions collectives de travail ayant force obligatoire et imposant des salaires et conditions de travail « suisses ». Depuis l’introduction de la libre circulation des personnes, le nombre de conventions collectives de travail (CCT) a presque doublé: un salarié sur deux est aujourd’hui soumis à une CCT, un sur trois à une règlementation du salaire minimal et un sur quatre à une CCT ayant force obligatoire.

Les CCT rapportent des millions aux syndicats et associations professionnelles
Les CCT apportent aux syndicats non seulement de l’influence et du pouvoir, mais aussi beaucoup d’argent. Elles fonctionnent comme de véritables « pompes à fric » pour les caisses syndicales. Les salariés et les employeurs sont en effet contraints de verser des « contributions de solidarité » qui finissent dans les caisses des syndicats et des associations professionnelles. Il s’agit de dizaines de millions de francs. Cette somme atteint près de 50 millions de francs dans le secteur du bâtiment dont 10 millions vont directement aux syndicats et associations patronales au titre des « contributions pour l’exécution des CTT ». Les syndicats sont les véritables gagnants de cette situation alors que leurs effectifs n’ont cessé de baisser au point qu’ils représentent à peine 15% des salariés. Et comme si cela ne suffisait pas, ils tiennent diverses caisses de chômage et tirent donc de l’argent pour chaque chômeur supplémentaire. A elle seule, la caisse de chômage UNIA annonce des charges administratives pour plus de 50 millions de francs par an.

Que faut-il faire?
La libre circulation des personnes doit être renégociée et, si nécessaire, abrogée. C’est pour cette raison que l’UDC a lancé son initiative de limitation. Elle entraînera la suppression des mesures d’accompagnement et redonnera à la Suisse les moyens de gérer et de limiter de manière autonome l’immigration sur son territoire en tenant compte des besoins d’un marché du travail libéral et de la main-d’œuvre disponible sur place. Il faut en outre empêcher que les quorums pour la déclaration de force obligatoire de conventions collectives de travail soient abaissés et que la validité des CCT soit étendue au-delà d’une branche. Les autres représentants des salariés – et non seulement les syndicats et en particulier l’UNIA – doivent être renforcés de sorte que les syndicats ne puissent plus s’imposer injustement comme représentants uniques des salariés. En outre, il faut examiner la possibilité d’étendre le droit des cartels au marché du travail.

par l’auteur
UDC conseiller national (FR)
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