« Clause de sauvegarde », quand Bruxelles et Berne avancent masqués
La libre circulation des personnes et des biens fait partie de l’ADN de l’Union européenne. Jamais la Commission n’acceptera la moindre entrave à ce principe fondateur. Mais Bruxelles et la Berne fédérale savent ruser quand il faut rassurer la population suisse à dessein. C’est le but de la mystifiante « clause de sauvegarde ». Décryptage.

Tuons tout suspens sans tarder ! Cette clause n’a qu’une raison d’être : tromper la population suisse en la rassurant afin qu’elle soutienne l’accord colonial imposé par Bruxelles. Cet accord soumet notre pays aux juges de l’UE. Ce n’est donc plus nous qui décidons, mais eux !
Notre pays souffre des nuisances que provoque l’immigration sans contrôle. Infrastructures de transports, de santé, de formation surchargée, hausse vertigineuse des loyers, atteintes de plus en plus lourdes au milieu naturel.
La clause de sauvegarde censée tranquilliser les naïfs a donc été élaborée. Pour la mettre en œuvre, il faudrait que la Suisse connaisse de graves problèmes économiques ou sociaux qu’il faudra définir d’un commun accord avec Bruxelles. Le Conseil fédéral envisage divers critères. Augmentation trop importante de l’immigration nette, du chômage, de l’emploi frontalier et du taux d’aide sociale, pénuries de logements, congestions des transports et autres. Un véritable inventaire à la Prévert pour convaincre le quidam qu’un certain contrôle de l’immigration serait garanti.
A la fin, c’est de toute manière l’UE qui décide
En pratique, il faudra d’abord que le Conseil fédéral admette l’existence de certains problèmes. Soyons clairs, ce n’est pas demain la veille. Le Conseil fédéral préférera nier un problème réel en Suisse par peur de se confronter à l’UE. Ensuite – dans l’hypothèse où le Conseil fédéral retrouverait soudainement son courage – Bruxelles aura son mot à dire, alors même qu’on sait qu’elle ne tolère aucune entorse à la libre circulation. La Commission refusera d’entrer en matière, indiquant à nos Sages qu’ils ne doivent pas aller plus loin. Admettons enfin que le Conseil fédéral soit non seulement courageux, mais même téméraire et mette en œuvre la clause unilatéralement. Les juges étrangers entreront en action, infligeant à cette petite Suisse rétive les représailles qu’ils estimeront judicieuses.
Jamais le Conseil fédéral ne se risquera jusque-là. Seule l’initiative UDC contre une Suisse à 10 millions d’habitants sauvera notre pays de l’immigration sans contrôle. Tout le reste n’est qu’artifice.