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Le point de vue du président du parti

Il faut que nous réussissions à faire comprendre à nos familles, paysans, petites et moyennes entreprises ainsi qu’aux employés et travailleurs que nous nous battons pour des emplois sûrs, des œuvres sociales financièrement supportables, des impôts et redevances modérés, une réduction de la bureaucratie et pour plus de liberté individuelle.

Ce qui m’a fait le plus plaisir: l’UDC a obtenu des succès importants lors des dernières élections exécutives. La réélection de Pierre Alain Schnegg au Conseil-exécutif du canton de Berne est incontestablement une belle victoire compte tenu des attaques massives menées contre lui parce qu’il a réussi à limiter l’aide sociale à ce qui est réellement nécessaire. Avec l’élection de Daniel Wyler au Conseil d’Etat obwaldien, l’UDC est pour la première fois représenté à l’exécutif de ce demi-canton. Enfin, l’élection d’André Ingold comme nouveau président de la ville de Dübendorf ouvre de nouveaux espoirs dans le canton de Zurich.

Ce qui m’a le plus énervé: non seulement la volonté du peuple, mais aussi les propositions des initiateurs ne sont plus prises au sérieux à la Berne fédérale. La Commission des institutions politiques du Conseil national en a donné un lamentable exemple lors de sa dernière séance. Selon les comptes rendus de la presse, la commission a juste consacré deux heures de discussion à l’initiative populaire pour l’autodétermination. Il s’agit pourtant d’un projet visant à modifier de manière fondamentale le rapport entre le droit suisse et le droit international. La majorité de la commission s’en est moquée éperdument en refusant d’ouvrir un vrai débat et d’auditionner des experts et, qui plus est, en enterrant toute idée de contreprojet. Ce comportement illustre parfaitement le mépris ressenti par de ces parlementaires pour la démocratie directe dont le droit d’initiative est un élément essentiel.

L’attitude de la Commission des institutions politiques est conforme à la manière dont la majorité des parlementaires considèrent aujourd’hui les droits démocratiques et les souhaits de la population. Le quadruple assassin de Rupperswil n’est pas interné à vie bien que la majorité de la population ait soutenu l’initiative sur l’internement. Le casseur allemand condamné à Zurich n’est pas expulsé bien que la majorité du peuple ait accepté l’initiative pour le renvoi des étrangers criminels. La promesse de l’ancien président du PLR de veiller à une application sévère de cette initiative, promesse qui a contribué au rejet de l’initiative de mise en œuvre, n’était que du vent. Les professionnels de plus de 50 ans, bien formés et expérimentés, doivent de plus en plus craindre de perdre leur emploi alors que la majorité du peuple et des cantons a accepté l’initiative contre l’immigration de masse.

Il est normal que des événements de ce genre provoquent de profondes frustrations. Les dernières élections cantonales et communales, dimanche dernier à Zurich et à Genève, ont clairement montré qu’en fait l’UDC ne perd pas des électeurs au profit d’autres partis, mais que nos propres électeurs sont en partie restés chez eux par résignation. Citons à titre d’exemple la ville d’Uster (ZH) où l’UDC avait encore récolté plus de 74 000 suffrages de parti en 2014 contre 57 000 cette année. La participation est tombée de 37 à 33 pour cent. La même observation a pu être faite dans le canton de Genève et, un peu plus tôt, dans le canton de Berne.

Ce n’est pas nous qui dépensons l’argent des contribuables à pleines mains pour un congé de paternité payé par l’Etat ou encore pour une industrie sociale boulimique, comme le fait par exemple le PS qui protège les escrocs sociaux en s’opposant à l’engagement de détectives chargés de débusquer les abus.

L’UDC a développé depuis longtemps les instruments nécessaires à cette politique. L’initiative pour l’autodétermination exige, ni plus, ni moins, que le droit suisse soit prioritaire par rapport au droit international afin que, par exemple, le casseur allemand cité plus haut puisse être expulsé dans son pays d’origine. Avec notre initiative de limitation nous voulons protéger notamment les travailleurs suisses de plus de 50 ans contre la concurrence bon marché venant de l’étranger et empêcher une explosion démographique débouchant sur une Suisse de plus de 11 millions d’habitants.

Nous n’atteindrons ces objectifs que si nous agissons sur le terrain dans les communes, dans les cantons et au niveau fédéral, si nous écoutons les soucis de la population, si nous nous attaquons aux problèmes et si nous communiquons clairement nos actions. Voilà la seule manière de pousser nos électeurs à se rendre aux urnes. Cela exige non seulement un engagement courageux et fort de nous tous, mais aussi un maximum de contacts directs et de travail de persuasion. J’appelle nos quelque 1000 sections et surtout les élus communaux, cantonaux et fédéraux à expliquer sans relâche à notre base ce que nous faisons pour le bien de nos citoyennes et citoyens – non pas juste pour l’UDC, mais pour notre merveilleuse Suisse.

 
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